|
|
|
|
1956: Bonnes Manières, Livre 3, Disciples of Christ Congo Mission, Bolenge
(traduction française du lomongo)
Balako ba ndalongya lumba j'onto [Leçons pour éduquer le comportement]
Livre 3. Bolenge 1956, 36 p. / par Buena R. Strober / Imprimerie de la D.C.C.M. 1956
FICHE TECHNIQUE
Auteur: Mlle Buena Rose Stober (Mama Mpucu). Née 27 juillet 1897, décédée le 25 mars 1972. Elle a travaillé à l'hôpital de Bomdombe, à Lotumbe, Bolenge, Monieka et Wema. Elle s'était spécialisés dans les soins dentaires. Nom indigène: Mputa. Au Congo de 1923 à 1960.
Le manuel: L'original se trouve dans la Bibliothèque Aequatoria à Bamanya, mais il n'a
pas été microfilmé. Je n'en ai pas trouvé d'exemplaire dans la bibliothèque/archives des Disciples of Christ à Nashville. Traduit au Centre Aequatoria par Lokolo en septembre 1996.
De la préface de Livre I: "Mlle Schoemaker, Mme Clarke, les moniteurs et les villageois m'ont beaucoup aidée dans ce travail. Vous verrez que beaucoup de textes proviennent d'autres livres en lonkundo et d'anciens numéros de Ekim'ea Nsango [le mensuel en lomongo publié par les Disciples of Christ Congo Mission à Bolenge entre 1913 et 1960]. (…) Dans ma pensée, ce livre doit servir à beaucoup de gens partout. Peut-être aidera-t-il dans les"causeries des réunions, ou les moniteurs et enseignants l'utiliseront en classe". Sur la page suivante nous lisons en français:"Leçons qui s'adaptent aux Cours de Causeries morales de la première Année du deuxième Degré. Arrangée par G.M.S."
Le manuel que nous publions ici est le troisième d'une collection: (1) Premier livre, 1er année, 2e degré, 1956, 101 p. Archives Aequatoria MF: LAL 270 (2) Deuxième livre, 2e année, 2e degré, 1958, 52 p. Archives Aequatoria MF: LAL 270-271. Aussi en traduction: J. 39 (3) Troisième livre, 1956, 36 pages; 13 leçons. C'est apparemment un manuel à l'usage du maître.
Langue: Lomongo
Texte en traduction française
I. La gratitude est la manière d'accueillir un familier à propos de problèmes que vous font d'autres personnes.
"La gratitude s'avère la manière d'envisager un fait futur ou passé"
II. 1. Il convient que nous remerciions notre mère, notre père et tant d'autres parents: a) pour l'alimentation b) pour l'hospitalité c) pour l'habillement d) pour leur courage e) pour les conseils donnés. Salutation solennelle Mongo:"Celui qui te donne un poisson en période de crue est un ami véritable."
2. Il faut remercier et faire plaisir à ceux qui nous aident. a) pour les écoles b) pour ce temps de paix c) pour les hôpitaux et les vrais médicaments. d) pour la justice e) pour le culte à Dieu
3. Nous devons une certaine gratitude à l'Etat a) pour les lois. Les lois sont là pour nous aider et il est bon de les respecter. b) Aidons les autres. L'Etat interdit le vol et la tromperie. c) Aidons les autres pour la paix.
4. Nous devons remercier Dieu pour: a) l'hospitalité b) la nourriture et la fertilité des champs c) l'habillement d) le bon logement e) les bonnes choses visibles f) les jeux et les loisirs g) les nuits et les jours parce qu'il nous aide.
Notre gratitude envers Dieu se manifeste par nos travaux. Lorsque nous travaillons convenablement, nous remercions Dieu comme notre parent (père). Nous le remercions parce que, dans sa bonté, il nous fait vivre dans un monde de paix. Lorsque nous aidons les autres, Dieu considère que nous sommes reconnaissants.
III. Quand convient-il de remercier un parent? a) pour la paix b) pour l'encouragement c) pour la nourriture d) pour l'habillement e) pour le logement et les divers ustensiles de la maison f) pour sa famille, son épouse, ses enfants g) pour nos amis et nos enseignants.
IV. Quand et comment pouvons-nous manifester notre gratitude? Nous la manifestons lorsque nos travaux et nos paroles sont empreints de joie.
V. Ce que d'autres disent à propos de l'accueil d'un parent: "Remercier( recevoir) un parent, c'est chanter les lois du ciel" "Remercier un parent, c'est un souvenir venu du cœur" "Remercier un parent, c'est entrer dans la compassion" "Remercier un parent, c'est (créer) une fécondité où pousse la joie". "Remercier un parent, c'est une dette dont on doit s'acquitter, mais il ne convient pas à un homme de compter une dette à un parent"
Se souvenir des autres nous fortifie; c'est comme la joie qui donne naissance à toutes choses. Accueillir un parent est une très belle action; le cœur de l'homme n'en connaît pas de plus belles. Celui qui se réjouit dans les petites choses, se réjouira aussi dans les grandes, car le cœur qui remercie un parent est un cœur débordant de joie ou de bonheur. N'attends pas un jour fixe ou annoncé, pour accueillir un parent. Celui qui attend le jour annoncé ne reçoit pas son parent, car il connaît le jour de son arrivée. Recevoir un parent est un grand art, une belle action. Les choses qui nous entourent viennent du ciel. C'est pour cela qu'il il est préférable d'accueillir un parent avec la même bonté et la même providence. La pensée reconnaissante est une grande pensée.
VI. Quelques chansons pour accueillir un parent
1. Prière : Je vous remercie, Père, pour le repos et pour ta protection. Bénis-moi aujourd'hui, détourne-moi du mal. Afin que je te remercie, aie pitié de tes enfants comme moi. Rends mon cœur aimant: que tu deviennes mon ami inséparable. Aide-moi à servir mes parents, avec grande joie. Bénis mes amis, garde-les de tous problèmes.
2. Habituez-vous au livre de chants: Le Père est notre parent n° 3, dans"Cantiques et chansons pour enfants".
3. Nous Te remercions pour ton amour maternel et ta protection de Père pour nos sœurs et nos grands frères. pour l'amour de la patrie Pour faire découvrir nos chemins. Père du ciel, nous te remercions pour la lumière matinale, pour le repos et les demeures, pour le courage envers les amis pour tout ce qui nous est donné. Père du ciel, nous te remercions pour toutes les plantes et les fleurs, pour tout ce qui nous nourrit pour tous les fruits juteux Père du ciel, nous te remercions, pour l'eau du ciel et celle du fleuve, pour le bon air, pour la beauté de la nature Père du ciel, nous te remercions.
JESUS ET LES DIX LEPREUX Un jour, Jésus rencontra dix personnes qui souffraient de la lèpre. Elles le supplièrent de les guérir:"Jésus, aie pitié de nous". Jésus eut pitié de tous ces malades et il ne pouvait passer sans les sauver. Il leur dit:"Allez vous montrer au guérisseur". Les lépreux allèrent, tous les dix chez le guérisseur, comme Jésus l'avait recommandé et ils guérirent. Mais un seul retourna chez Jésus pour le remercier. Jésus demanda:"Est-ce que tous les dix n'ont pas été sauvés?". Les neuf autres ont manqué de gratitude. Vous trouverez cette nouvelle en Luc 17, 11-19.
CHACAL, UN HOMME SAGE Un jour, un homme en promenade trouva un serpent sous une pierre. Le serpent ne pouvait se tirer de là et supplia l'homme d'enlever la pierre. Mais, quand l'homme souleva la pierre, le serpent chercha à le mordre. Là-dessus l'homme gronda le serpent et dit:"N'essaie pas de me mordre ainsi, ce n'est pas une façon de remercier un frère. Allons chez le lapin, demandons-lui comment on remercie quelqu'un. Je crois qu'il te l'expliquera convenablement. Le serpent répondit:"D'accord, allons de ce pas à la maison du lapin". L'homme dit au lapin:"Voilà, j'ai trouvé ce serpent sous une pierre et il ne pouvait se tirer de là. Mais lorsque j'ai soulevé la pierre, il a tenté de me mordre. Est-ce que tu approuves cela?". Le serpent, lui, répliqua:"Je ne peux m'empêcher de mordre". L'homme dit:"Non, tu n'as pas à mordre! Allons encore chez l'hyène". Le serpent répondit:"D'accord !". Et ils partirent. Lorsqu'ils arrivèrent chez l'hyène, l'homme parla le premier:"J'ai trouvé ce serpent sous une pierre et je l'ai libéré. Mais il a cherché à me mordre. Approuves-tu cela?"L'hyène répondit:"Oui, j'approuve". Et le serpent renchérit:"Moi, je vais te mordre!". Mais l'homme le lui interdit et lui dit:"Laisse! Allons chez le chacal, pour qu'il puisse trancher cette affaire en toute justice". Le chacal réfléchit longtemps et répondit:"Je ne pense pas qu'un serpent puisse se cacher sous une pierre sans qu'il puisse s'en tirer lui-même. Il serait bon d'aller sur place pour que je puisse voir si ce problème peut se poser". L'homme répondit:"C'est une bonne proposition." Le serpent dit:"Vraiment, c'est une bonne proposition. Allons !"Lorsqu'ils arrivent à l'endroit, le serpent se mit sous la pierre comme auparavant, l'homme reposa la pierre. Le chacal dit:"Serpent, ne peux-tu pas sortir de là?"Le serpent essaya de toutes ses forces, mais ne réussit pas. Il dit:"Non, je ne peux pas sortir. Que l'homme vienne soulever la pierre qui est sur mon dos". Mais l'homme ne chercha plus à soulever la pierre, de crainte que le serpent ne le morde."Qu'il se tire lui-même". Ainsi, l'homme et le chacal s'en allèrent et laissèrent le serpent sous la pierre.
LE DOCTEUR ET LE PAUVRE HOMME Dans une ville, il y avait un grand docteur. Il était très intelligent et possédait beaucoup de richesses. C'était un homme de bien. Il y avait là aussi un pauvre homme. Il vendait de petites choses, comme des aiguilles et des boutons. Mais, il n'avait pas de fortune. Un jour, le docteur appela le pauvre vieux, parce qu'il avait pitié de lui et voulait lui annoncer une nouvelle. Alors, comme ce pauvre homme n'avait pas de souci, il dit:"Voilà, docteur, je remercie souvent Dieu, parce que, sans avoir beaucoup de moyens, mon épouse et moi, nous mangeons et vivons de cela. Ma femme m'aide et nous avons des amis avec lesquels nous vivons et avec qui nous pouvons nous entretenir. Ainsi, même si je deviens vieux, je garde quand même un peu de courage. Je n'ai pas à me plaindre. D'ailleurs, si je me lamentais, mes amis me laisseraient. Mais à cause de mes plaisanteries, ils m'aiment et j'en remercie Dieu. Le docteur réfléchit aux paroles de ce vieillard et se dit:"Il parle en toute vérité. Si nous murmurons beaucoup, nous ne nous aimerons plus, nous n'aurons plus de joie et nous ne verrons plus le bonheur que Dieu nous a donné. Les amis représentent beaucoup de richesses. Si vous avez des amis, remerciez-en Dieu. Tous nos problèmes trouveront une solution si nous avons des amis. Remerciez le Bon Dieu pour tout ce que vous avez. Remercie-le parce que tu as du travail. Remerciez-le parce que tu as le droit d'aller à l'école. Remercie-le parce que tu as de la nourriture pour aujourd'hui. Si tu as de quoi t'habiller, remercie le Bon Dieu, ne murmure pas parce que tu n'as pas d'autres biens. Si tu as des amis, ne te plains pas de ne pas avoir le pouvoir. Si ton avoir est minime, travaille convenablement: réjouis-toi et ne murmure pas; remercie plutôt le Bon Dieu parce qu'il t'a aidé pour cet avoir-là.
"Dieu est mon sauveur, je ne manquerai de rien. Il me fait reposer dans de bons pâturages; Il me conduit près d'un fleuve calme. Il a sauvé mon âme, il m'a montré la bonne voie par son nom." Oui, malgré la ténébreuse descente vers la mort, je ne craindrai rien, car tu es avec moi; ton bâton et ta houlette me veillent. Tu as mis une table devant mes ennemis. D'une onction d'huile, tu parfumes ma tête, ma coupe déborde. C'est vrai, le bonheur et la pitié seront avec moi durant tout mon séjour. je resterai dans la maison de Dieu pour toujours."(Ps 23)
Questions sur la gratitude. Comment remercier quelqu'un? 1. Celui qui frappe son épouse, remercie-t-il son amie pour le repos qu'elle lui donne? 2. La femme qui reste longtemps à la pêche et abandonne son enfant au village sans manger, honore-t-elle Dieu dans sa pêche? 3. Convient-il de remercier son ami par de petits dons ou par de grands? 4. A qui la gratitude convient-elle: aux gens simples qui n'ont pas grand chose ou aux gens intelligents qui ont beaucoup de richesses?
1. Chaque travail effectué vaut d'abord par la volonté que tu y mets.
2. Nous devons faire preuve de volonté dans les cas suivants: a) A réaliser chaque travail au moment voulu b) A laisser chaque travail pour les moments prévus c) A respecter les désirs et les volontés des autres.
3. Les désirs de ta vie: a) Ce que tu désires dans ce monde b) La façon de satisfaire ces désirs c) Retiens ton désir quand il est bon d) S'il n'est pas bon, abandonne-le et choisis-en un autre.
4. On a dit ce qui suit à propos de la volonté: -"Que chacun de tes biens ait sa place fixe; consacre à chaque travail que tu exécutes le temps qu'il faut". L'auteur, c'est Benjamin Franklin. -"Ne paie pas plus que nécessaire". Si tu veux que ton travail soit exécuté, fais-le toi-même; si tu ne le veux pas, laisse-le exécuter par quelqu'un d'autre. -"Une petite fuite peut faire couler un grand bateau". Benjamin Franklin. - Paroles de l'écrivain Shakespeare: "Là où il y une volonté, il y a un chemin". - Le hibou dit:"Organise ton propre départ". - Choisis une idée de valeur qui règnera dans ton cœur depuis ta jeunesse jusqu'à ta vieillesse. Mais s'il s'avère que cette idée n'est pas bonne, rejette-la et choisis une idée de valeur. - Dis-moi tes désirs dès le bas âge, je te dirai comment tu seras comme vieillard. -"L'homme crée ses propres désirs".
Continue à grandir encore: J'ai demandé à une belle fleur: "Que fais-tu?" La fleur répondit: "Je fabrique du bon manioc à partir de la terre, je grandis". J'avais demandé à un petit garçon courageux: "Que fais-tu?". L'enfant répondit:"Moi, j'aide le monde, je grandis." Le grand arbre fait descendre ses branches et dit: "Grandis encore". L'esprit parla encore du savoir de l'arbre: "Grandis de nouveau". J'avais demandé au messager du ciel: "Que ferai-je quand je serai grand?" Le messager murmura et rétorqua: "Grandis encore". Cherche encore la sagesse, cherche encore la croissance, cherche-la au ciel, sur terre. Dieu connaît nos manquements. Grandis encore.
LA BONNE VOLONTE DU PATRIARCHE KHAMA C'est l'histoire d'un homme qui vivait jadis dans votre continent l'Afrique. Son nom était Khama. C'était un nègre comme vous et il eut l'autorité d'un patriarche. Son règne dura cinquante ans et demi. C'était un homme loyal et il était aimé de tous, faisant honneur à son autorité. Sa région était le Béchaunaland, une région d'Afrique du Sud, loin du Congo. La jeunesse de Khama Un jour, SEKHOME apprit que les MTABELA voulaient reprendre la guerre. Il éloigna sa femme et ses enfants de la guerre. Dans son refuge, son épouse préférée, KEMAMOGE, mit au monde un garçon. Ils lui donnèrent le nom de Khama. Il naquit en l'an 1872. Lorsque Khama eut 15 ans, un blanc du nom de DAVID LIVINGSTONE arriva un jour au village de son père Sekhome. Il resta avec Sekhome et lui raconta l'histoire de Jésus-Christ. Sekhome leur raconta une histoire qu'un autre blanc leur avait enseignée jadis et qui avait le même contenu. Et il dit à David Livingstone:"Quand je l'ai entendue, j'ai eu vraiment peur". Nous croyons que Khama a entendu la parole de Jésus jadis de la bouche d'un blanc qui était venu avant Livingstone, mais on ne connaît pas son nom. Peu après, il rencontre Livingstone en compagnie d'un autre blanc et les deux blancs lui enseignèrent la parole de Dieu. Lorsque Khama eut vingt ans, il rencontra dans une autre ville les mêmes blancs qui l'avaient enseigné. Il restait là pour apprendre à écrire et à lire. Lorsqu'il rentra au village, il proposa à son père d'inviter son maître. Son père accepta. Il croyait que le maître lui ferait honneur. Le maître arriva et leur enseigna la parole de Dieu. Plus tard, Khama et son petit frère Khamame furent baptisés et l'église de Dieu commença à se répandre. Chaque jour, Khama aidait les blancs. Lorsqu'il eut 25 ans, il épousa une femme appelée Elisabeth Ma-Bessie. Sekhome se mit en colère contre Khama. Les femmes de Khama et de son petit frère Khamone étaient les filles d'un homme nommé CHUKUNDU, qui était lui aussi de leur lignée. Il y avait d'autres problèmes à propos des jeunes filles qui n'étaient pas encore mariées. C'étaient des problèmes sans importance. Mais la femme de Khamane n'avait pas subi cette difficulté et tout qui l'avait subie crut qu'elle ne pourrait jamais mettre au monde. Mais dans la suite, elle donna naissance à un garçon fort courageux. Néanmoins la colère de Sekhome s'aggrava. Lorsque Khama était jeune, son père lui avait réservé une épouse, la fille d 'un guérisseur et Sekhome lui avait remis quelques vaches pour la dot. Mais Khama n'avait pas voulu de cette femme et il choisit, devant Dieu, une autre épouse qui s'appelait Ma-Bessie. Dans sa colère contre Khama, Sekhome avait décidé que Khama devrait aussi épouser la femme qu'il avait d'abord refusée. Mais Khama n'accepta point. Il dit à son père:"Devant Dieu, je ne peux pas prendre deux épouses. Au début, vous avez accepté ma femme actuelle ; aujourd'hui, vous me rejetez avec elle." Les vieux de la lignée avaient rejeté Sekhome, son fils ainsi que son beau-père, parce que ses deux fils avaient des femmes, des enfants de Sekhome et les vieux leur portèrent envie. Ils entraînèrent Khama chez Sekhome et ils dirent que Khama n'avait pas accepté d'épouser une autre femme à cause de son beau-père et ils annoncèrent à Sekhome que Chukundu cherchait à le tuer pour qu'il puisse succéder au trône à cause de ses enfants. Ces vieux dirent aussi à Sekhome de tuer Chukundu. Sekhome accepta l'idée. Il appela des gens, il les acheta pour qu'ils tuent Chukundu. Mais, quand ces gens se souvinrent que Chukundu étaient un bon tireur de fusil, ils n'osèrent pas l'attaquer. Une nuit, Sekhome avec ses autres gens, alla chez Khama. Lorsqu'ils arrivent, Sekhome leur dit de tirer avec leurs armes sur la maison de Khama. Ils prirent position, mais n'utilisèrent pas leurs armes contre la maison de Khama. Sekhome prit seul son fusil et voulut tuer Khama. Mais il ne tira point, car un vieux avait ravi l'arme. Sekhome prit peur et s'enfuit. Il croyait que Khama viendrait le tuer. Khama lui envoya un message pour lui dire:"Je ne vais pas te tuer, mais je veux que tu reviennes au village. Quand tu seras rentré, tu ne pourras plus me demander d'épouser cette femme que tu m'avais dotée. Sekhome accepta les paroles de Khama et regagna le village. Il s'étonna de la patience que Khama avait eue envers lui.
Lorsque Macheng vit en rêve que les vieux de la lignée des Bomangwato allaient choisir Khama comme leur patriarche, il se rendit compte que ce choix susciterait beaucoup d'agitations, parce qu'il était fils de Dieu, alors que la plupart de ses hommes n'étaient pas chrétiens. Les gens voulaient qu'il passe par le rite primitif, mais lui refusa parce que cette manière de faire ne convenait pas à un enfant de Dieu. Il réunit tout le monde et dit que lui ne pouvait accepter ce rite. De plus, les blancs des compagnies étaient là avec leurs magasins et plusieurs d'entre eux vendaient de la bière. Khama ne voulait pas que ses gens s'enivrent avec la bière. Il alla parler avec les gens de la compagnie et il leur dit qu'il ne voulait pas qu'ils vendent de la bière à son peuple. Certains acceptèrent, mais d'autres réfutèrent sa parole. Ils étaient sûrs de leurs bénéfices et continuèrent à vendre de la bière secrètement. Le règne de Khama ne ressemblait pas à celui des autres noirs ici au Congo. Il était là-bas le seul grand chef ; son pays ne connut pas deux chefs. Lorsque Khama s'aperçut que les gens des compagnies cherchaient à pervertir les siens avec de la bière, il publia un interdit qui leur défendait de passer dans son (pays) village et il les chassa avec tous leurs biens. Ensuite, il interdit à ses hommes de boire leur boisson. Car il s'était aperçu que, lorsque les hommes prenaient de la boisson, ils commençaient à se bagarrer. Et cela il n'en voulait pas. La plupart commencèrent à murmurer, mais il leur dit:"Vous avez pris les bonnes choses que Dieu nous donne et aujourd'hui vous les négligez au profit des mauvaises choses. Certains d'entre eux s'irritèrent contre lui, mais il n'eut pas peur:"Si vous voulez, tuez-moi à cause de cette affaire!". Un jour, il apprit que quelques vieux du village s'étaient réunis pour boire. Il envoya des policiers pour les arrêter. Lorsque les policiers arrivèrent chez Khama, il leur demanda:"Ne connaissez-vous pas mes ordres?"Ils répondirent:"Si". Il reprit:"Avez-vous violé mon ordre?"Ils répondirent:"Oui, nous l'avons violé". Il leur dit:"Vous allez me payer chacun une vache!"C'est ainsi que Khama réussit à bannir la boisson de son village. Khama réussit à réorganiser toute chose dans son entité. Il interdit aux responsables qu'ils traitent d'autres personnes en esclaves, qu'ils vendent encore leurs femmes et il leur demanda même une chose difficile: ne plus prendre qu'une seule femme. Khama faisait du bien aux siens en toute circonstance. La matin, il les réunit pour entendre la prière et, après la prière, il allait se mettre sous un arbre pour juger des affaires de son peuple. En l'an 1923, le 14 février, Khama tomba malade. Il ne pouvait plus se rendre à la fête pour juger des affaires. Après trois jours, il recommença un peu à se promener, mais ne le supporta point et on l'amena au village. Le docteur de Serowe vint le voir et un Blanc de l'Etat appela deux autres médecins. Khama disait:"Maintenant, il n'y a plus rien à faire, mais je ne peux leur interdire de venir ; qu'ils viennent". Khama savait que sa mort était proche. Le 2 février, un autre pasteur vint le voir et lui demanda s'il avait autre chose à dire aux siens. Khama répondit:"Non, je n'ai rien à ajouter"et sa femme Semane dit:"Il n'a rien à annoncer. Il lui reste seulement à rendre son âme au Bon Dieu". Tous ceux qui étaient dans la maison se mirent à genoux et le Blanc pria le Bon Dieu. Avant qu'il termine sa prière, Khama remit son âme au Bon Dieu. Nous nous souviendrons de Khama avec joie et nous respectons Dieu pour le travail qu'il fit dans le cœur de son fils. Il était nègre comme les gens du Congo, mais il était semblable à Paul qui avait dit:"J'ai mené le bon combat, j'ai achevé mon voyage, j'ai gardé confiance". Et nous croyons que Dieu l'a encouragé en ces termes:"C'est bon, toi, bon serviteur, viens te reposer en paix chez moi Dieu". Vous les gens du Congo, que l'histoire de cet homme, noir comme vous, puisse vous encourager dans la voie du Seigneur Jésus Christ. Suivez Dieu avec persévérance comme le fit Khama. Ses actes ont été semblables aux siens, et vous avez vu que Dieu a fait des miracles pour lui. Le Seigneur Jésus, qui a aidé Khama, pourra vous aider de la même façon. Suivez-le dans ses voies. Ekim'ea Nsango (Messages de Parole), 1927-1928.
David Livingstone est né le 19 mars 1813 en Ecosse dans la ville de Blantyre. Ses parents étaient pauvres, mais c'étaient de bons chrétiens. Les frères de son père étaient très heureux; ils aimaient Dieu et le respectaient. Ils s'aimaient beaucoup entre eux. Nous ne savons pas grand chose de la jeunesse de Livingstone, mais un livre prétend qu'il eut une jeunesse vertueuse. A 9 ans, il connaissant déjà par cœur le psaume 119 de David dans l'Ancien testament, à part cinq difficultés. A dix ans, il travaillait dans un atelier de confection. Il acheta un livre de latin avec la moitié de son salaire hebdomadaire. Bien qu'il travaillait de 6 à 18 heures, il allait encore à l'école le soir jusqu'à 22h.00. Grâce à sa persévérance et son intelligence, il réussit à lire plusieurs livres. Durant son travail, pendant qu'il allait et venait, il lisait son livre posé devant lui sur sa brouette. Malgré le peu de temps dont il disposait, il réussit ainsi à lire plusieurs livres. Par ailleurs, comme tous les jeunes de son âge, il aimait jouer, mais il trouvait ses plus grandes joies dans la lecture de livres. Il ne fut baptisé qu'à l'âge de 20 ans. Il avait l'esprit éveillé. Très tôt, il lut des livres qui expliquaient les paroles de Jésus. Il espérait pouvoir fêter sa naissance avec Jésus. Il croyait tellement en Jésus-Christ. Bien qu'au début il ne songeait pas à devenir prédicateur, il voulait cependant convertir les hommes, les faire réfléchir sur ce qu'ils faisaient. Dans son cœur, il s'était promis de faire l'aumône de ce qu'il avait, même s'il n'avait lui-même plus rien pour manger et s'habiller. Un missionnaire de Chine était venu parlé de ce pays, David Livingstone l'avait entendu et avait voulu se consacrer lui aussi à la prédication. Il voulut d'abord étudier la médecine pour pouvoir, comme médecin, soigner aussi les malades. Il n'avait pas l'argent nécessaire, bien qu'il en ait mis de côté au prix de grandes souffrances: il partait sans manger et sans habits propres, mais ne s'en inquiétait pas. En 1849, les anciens l'envoyèrent comme prédicateur en Afrique. Arrivé à Capetown, il entreprit sans tarder son voyage vers la mission de Kuruman. Robert Moffat en était le pasteur, mais il était en congé en Europe, lorsque David Livingstone arriva. Peu après, il quitta Kuruman, partit dans une région où les Blancs n'étaient pas encore arrivés, afin de visiter toutes les villes et s'informer sur les manières de vivre et les coutumes des Africains. M.Livingstone construisit sa maison à Kolobeng; il y resta 5 années sans jamais résider ailleurs. A Kolobeng, il eut toutes sortes d'occupations: entre autres, enseigner dans les écoles, fabriquer des médicaments, faire de la charpenterie, construire des maisons et visiter plusieurs autres villes. Il visita ainsi Mokololo. Beaucoup de gens l'appréciaient comme prédicateur. Il voulut visiter d'autres villes, mais il ne trouvant rien d'intéressant à évangéliser et décida de rentrer à Kolobeng. Sur le chemin du retour, il croisa un lac et un fleuve, le Zambèse. Ses frères le secondaient quand il était proche de la mort ou malade. Dans tous les travaux qu'il entreprenait, M.Livingstone se disait qu'en Afrique, on manquait d'enseignement et les gens y étaient maltraités. A ce sujet, il adressa beaucoup de demandes aux Européens. Il ne se fatiguait jamais d'enseigner. Il y consacrait autant de temps que possible. Il connut les souffrances des gens et les discriminations envers les indigènes. Comme il n'avait pas encore vu toute la mission, il se mit en route vers la mer à l'ouest. Il faillit mourir en cours de route. Mais il se dit que, pour l'amour de Jésus, les pasteurs devraient se rendre là où il y avait de l'esclavage. En compagnie des travailleurs de Mokololo, il tenta de visiter une ville inconnue. En compagnie de plusieurs autres personnes, y compris des gens de Mokololo, il fit un voyage au pays d'Emamai. Ce voyage dura 7 mois et fut riche d'aventures. M.Livingstone souffrait des hémorroïdes. Tous connurent des maladies et la faim en traversant les marécages. Ils rencontrèrent des caravanes d'esclaves et M.Livingstone les racheta. Ils allèrent jusqu'en Angola et arrivèrent au bord de la mer à St Paul de Loanda. Lorsqu'ils arrivèrent là, M. Livingstone était du côté habillement comme [illisible]. Il n'avait pas trouvé de nouveaux habits en cours de route et il avait beaucoup souffert. Mais les Portugais l'aidèrent et il ne perdit jamais courage. Il voulait rentrer en Europe pour revoir sa femme et ses enfants qu'il avait quittés il y a deux ans. Mais il ne partit pas de suite, parce qu'il avait promis à ses travailleurs de les ramener chez eux et aussi parce qu'il n'avait pas encore vu naître un village à la mission. Là-dessus, ils rentrèrent. En cours de retour, ils connurent beaucoup de souffrances. Durant plusieurs jours, ils dormirent au milieu des marécages. M.Livingstone et ses travailleurs souffrirent beaucoup, mais tous arrivèrent au village avec grande joie. Tous respectèrent M.Livingstone. Lorsqu'ils approchèrent du village, ils se trouvaient dans un état pitoyable, mais ils suivirent les conseils que M.Livingstone leur donnait. Après son congé, M.Livingstone entreprit un autre voyage vers l'est. Il suivit le Zambèse et rencontra les Victoria falls (chutes Victoria). Des masses d'eau énormes ! Il continua le voyage avec deux pirogues. Il pensa plusieurs fois qu'il avait terminé sa mission, mais trouva un bon accueil en Afrique portugaise à Quilimane. Il arriva là en 1856. Après avoir été le premier blanc à avoir traversé l'Afrique d'Est en Ouest, il décida d'organiser un voyage vers le centre de l'Afrique, là où les Blancs n'étaient jamais allés auparavant. Plusieurs mois s'écoulèrent sans qu'on ait des nouvelles à leur sujet. Un de ses travailleurs rentra à Zanzibar avec la nouvelle qu'on avait tué M.Livingstone au bord du lac Nyassa. Mais ce travailleur mentait pour cacher qu'il avait fui M.Livingstone. C'était un voleur et un fourbe. Il avait volé la caisse des médicaments de M.Livingstone qui souffrait des hémorroïdes. A court de médicaments, il risqua la mort, tellement il se trouvait épuisé. En Europe cependant, on n'acceptait pas sa mort et ils envoyèrent des gens pour le rechercher. Et effectivement, en 1868, il avait encore écrit des lettres chez lui. Il écrivit à des Blancs d'Europe qu'il avait découvert le lac Moero et Bangwelo. Il ajoutait qu'on avait volé sa trousse de médicaments et sa réserve de nourriture et qu'il était presque mort de faim, car il ne supportait pas la nourritures des Noirs. Fréquemment, il entreprenait de grands voyages pour chercher de la nourriture, mais il devait à chaque fois constater que les gens volaient ses aliments. Il n'avait pas puni ces voleurs. Jikambo était un homme fort et endurant, mais également calme et doux. Lorsqu'il arriva au fleuve Luluaba, il crut que c'était le début du Nil. Mais nous savons qu'il était sur un affluent du fleuve Congo. Ils rentrèrent à Udjidji au bord du lac Tanganyika. Mais le voyage lui avait coûté beaucoup de peines. M.Livingstone était épuisé et tombait souvent malade. Partout, ils traversèrent des villages détruits par les esclavagistes. Malgré ses protestations, les gens continuaient à croire que M.Livingstone était le maître des chasseurs d'esclaves. Quand il arrivait quelque part, tous fuyaient vers la forêt. Un jour, M.Livingstone échappa trois fois à la mort. Deux fois, il essuya des flèches. M.Livingstone pensait, qu'arrivé à Udjidji, il trouverait de la nourriture et les médicaments qu'il avait commandés. Mais en arrivant, il découvrit que le commerçant arabe avait volé ses biens et tout vendu. Peu après, il vit arriver un secours envoyé d'Amérique. Un journal américain, qui avait reçu un message de M.Livingstone deux ans plus tôt, envoya un Blanc qui avait pris le nom de Stanley en Amérique pour chercher M.Livingstone au cœur de l'Afrique. Peu de temps avant son arrivée, M. Livingstone avait écrit dans son carnet cette pensée:"Au fond de mon cœur, je crois qu'un sauveur est près de moi". Susi, le domestique de Livingstone, lui annonça un jour:"Un Blanc arrive". M.Livingstone se douta que c'était le Blanc qui venait d'Amérique, car il tenait dans ses mains un drapeau américain. M.Livingstone alla à sa rencontre. M.Stanley se présenta, car ils ne se connaissaient pas et il lui dit qu'il était à sa recherche. Ils échangèrent des salutations et M.Livingstone fut dans la joie. Stanley apportait à M.Livingstone plusieurs choses: des livres, des médicaments, de la nourriture et des habits. M.Livingstone en fut très heureux. Voici ce qu'il écrivait:"Je me voyais comme cet homme qui, en descendant de Jérusalem vers Jéricho, rencontra des pillards. Mais je me figurais pas qu'un Samaritain viendrait de ce côté." Stanley conseilla à Livingstone de rentrer avec lui dans son pays, mais Livingstone refusa. Bien qu'il sentait le besoin de revoir son pays, ses enfants et ses amis, il estimait qu'il n'avait pas terminé sa mission en Afrique. Il ne se préoccupait pas tellement des sources du Nil, mais il voulait lutter pour mettre fin à l'esclavage. A la date du 19 mars, sa date de naissance, Livingstone écrivit dans son carnet cette phrase:"Oh mon Seigneur et mon Dieu, qui m'avez donné ma vie et mon travail, je vous aime"."Père, écoute-moi, accepte qu'avant la fin de cette année, je termine ma mission. Je vous le demande par notre Seigneur."Il écrivait encore:"J'oublierai mes peines et mes souffrances quand je réussirai à stopper l'esclavage". Au mois d'avril 1873, le 27, M.Livingstone écrivait encore:"Nous sommes au bord du fleuve Mololama". Et il ajoutait qu'il n'était plus capable de poursuivre la route. Ils le transportèrent durant deux jours et arrivèrent au village de Chitambo, près de Ilala. Ils le déposèrent à l'extérieur en attendant qu'ils finissent de nettoyer une maison. Après quoi, on le fit entrer et on le déposa sur un lit, où il s'endormit bientôt. Mais ses serviteurs savaient que sa mort était proche. La quatrième jour, au matin, il appela Susi, son vieux serviteur. Grâce à la lanterne, ils virent qu'il était à genoux, priant, courbé sur son lit, sa tête cachée à l'endroit des pieds. Dans ses souffrances et les misères qu'il avait connues durant son dernier voyage, Livingstone avait été consolé par ses deux travailleurs: Susi et Chumah. Ils étaient avec lui depuis longtemps et l'aimaient beaucoup. Ils le soignaient comme une maman son fils. Lorsque leur patron fut mort, ils n'hésitèrent pas à proposer que son cadavre soit transporté à Zanzibar, pour qu'il soit renvoyé en Angleterre. Ils ont fait preuve de courage et d'endurance. Il en fallait, car le voyage avait duré 9 mois et causé beaucoup de souffrances. Mais ils avaient toujours tenu bon. Susi et Chumah ont bien conservé les biens de M.Livingstone. Maman TOKE, Madam JOSHER, Ekim'ea Nsango, 1928-1929.
Je voudrais me débarrasser de mes difficultés, de la haine et de la fourberie, de la jalousie envers les gens qui ont du succès, de mon orgueil face aux gens simples, de la colère et des soucis qui menacent ma joie. Jésus-Christ, Père, je vous prie de m'aider en m'enlevant mes désirs mauvais: je ne veux pas voler, je ne veux pas me bagarrer, je veux sourire à tous, je veux respecter Jésus Christ.
LA MAUVAISE TERRE Dans un pays d'Amérique, les hommes venaient de s'installer et l'Etat avait donné à chacun l'occasion de choisir l'endroit qu'il préférait, à condition toutefois que chacun reste à cette place et garde cette terre. Quelques personnes n'eurent pas ce courage et quittèrent l'endroit avant qu'il ne soit trop tard. Un homme avait récupéré une partie de ces terres, avait construit sa maison et commençait à cultiver sa terre, bien que celle-ci ne fut pas fertile. Il était courageux et travaillait sans arrêt cette terre qui contenait des pierres rouges. Quelques amis qui occupaient des concessions voisines, lui dirent:"Cette terre n'est pas bonne, nous allons quitter, nous ne trouvons pas de richesses ici".Il répondit:"De rien, allez, moi je reste pour voir si, d'ici quelques années, je ne réussirai pas."Certains acceptèrent d'essayer de faire des champs une autre année. Puis, ils le quittèrent en se moquant de lui. Mais il était persévérant et disait:"C'est mieux d'essayer diverses plantes, je finirai par réussir". Cinq saisons se passèrent sans qu'il obtienne satisfaction. Il vivait dans la solitude et était très soucieux. Il se dit:"Quoi, bien que cette terre ne soit pas fertile, j'en découvrirai le secret". Il examina cette terre et comprit que sa couleur rouge ne convenait pas pour la culture."J'enverrai un peu de terre aux savants pour qu'ils me disent la cause de sa stérilité."Et il prit de cette terre qu'il emballa dans des feuilles. Il écrivit une lettre et attendit la réponse des savants. Après quelques temps, une grande lettre lui fut remise par un travailleur. La lettre disait ceci:"Votre terre est pleine de gypse": c'est un produit comme le ciment, c'est très utile et cela se vend très cher. Maintenant cet homme a un atelier, il fabrique le gypse et le vend partout. Il est devenu riche parce que ses premiers échecs avec sa terre ne l'ont pas découragé.
IL Y AVAIT UN ECUREUIL Un jour, un écrivain était à court de moyens; il en était très soucieux, car il avait rencontré une femme avec laquelle il avait décidé de se marier. Mais depuis quatre ans, il n'arrivait pas à réunir les moyens nécessaires à ce mariage. Son cœur était très préoccupé, son seul espoir étant que sa mère ait réservé cette somme. Il se tenait sous un arbre pour réfléchir sur ses chances de réussir cette affaire, lorsqu'il vit un écureuil sur une branche. L'écureuil voulait aller plus loin et l'homme se dit:"Non, l'écureuil ne peut oser sauter de là; s'il ose, il peut mourir". Mais l'écureuil sauta de loin ; il n'atteignit pas la branche visée, mais il en trouva une autre plus bas et remonta sur la branche visée. Un vieillard était à côté de cet écrivain et dit:"Moi, j'ai déjà vu des écureuils sauter, même quand il se trouvait en bas des animaux, des chiens, qu'ils craignaient. Certains manquaient leur but, mais ils n'avaient qu'un but, ils tentèrent l'essai. Je crois que s'ils n'avaient pas essayé, ils seraient toujours restés sur la même arbre. L'écrivain méditait l'histoire que lui avait racontée le vieillard: s'ils n'essaient pas, ils resteront toujours sur le même arbre. Et ils se demanda:"L'écureuil a essayé; pourquoi pas moi? n'ai-je pas de courage comme l'écureuil?" Il rentra au village et, avec son épouse, ils se marièrent et partirent en voyage. Les livres de cet écrivain devinrent bons à cause de son bonheur. Et il avait acquis des richesses pour eux deux et leurs enfants. L'écrivain et sa femme se rappelaient la leçon de l'écureuil chaque fois qu'ils avaient peur devant une situation et ils se disaient:"L'écureuil était là. Si tu ne veux pas rester toujours sur le même arbre, il faut tenter l'essai."Et ils ne sont pas morts dans l'essai.
LA VOLONTE DU CHARPENTIER Nous ne devons pas comparer les efforts que demandent différentes situations ou différentes tâches. L'homme doit toujours chercher à couronner de succès ses entreprises. Ainsi l'homme qui cherche la vie éternelle, l'homme qui cherche à trouver une demeure sûre, ne doit reculer devant aucun effort. Un jour, une jeune charpentier suait sur une planche qu'il destinait à la chaise du juge; il cherchait à la rendre belle. Certaines personnes lui demandèrent pourquoi il travaillait ainsi. Il leur répondit:"C'est pour la chaise du juge de ce pays, je la veux belle, car moi-même je deviendrai grand et je m'assoirai un jour sur ce siège de l'autorité."Longtemps après, le juge mourut et l'homme lui succéda dans sa fonction de juge.
Questions sur la volonté 1. Pourquoi chaque chose a-t-elle sa place dans ta main? 2. Est-il vrai que tout acte bon que tu poses rapporte toujours un bon rendement? 3. Expliquez:"Celui qui se charge sera comblé". 4. Expliquez:"Le voyage n'aboutit pas sans volonté". 5. Etait-ce une ambition réaliste de vouloir mettre fin à l'esclavage et à tant d'autres gros problèmes de l'Afrique? 6. Combien d'années dura la volonté de Khama de devenir un bon patriarche?
1. La première loyauté qui convient est la loyauté envers Dieu. a. La loyauté envers Dieu signifie mettre ses actes en conformité avec sa foi. b. Ne te moque pas des croyances des autres. c. Ne cache pas tes croyances aux autres. d. Respecte les lois de ta religion. e. Respecte toutes les religions. f. Accomplis fidèlement le travail de Dieu 2. La deuxième loyauté est la loyauté envers le pays a. Etre loyal signifie respecter les lois de ton pays b. Respecte ton drapeau c. Respecte les Blancs de l'Etat, les chefs, les policiers et tous les représentants de l'Etat. d. Exécute les ordres de l'Etat. 3. Il est bon d'être loyal envers ses parents et ses frères. a. La première chose est d'écouter les paroles des parents. b. Respecte les parents c. Exécute les ordres des parents 4. Loyauté envers les amis a. Accepte de jouer avec les amis b. Accepte et accueille les bonnes actions des amis c. Sois patient avec les amis. d. Aide ton ami dans ses travaux.
Quelques losako (salutations) - Une seule main ne peut pas casser une branche - Une personne …. un manquement - Un seul doigt ne peut pas saisir un poux - La colline ne peut exister sans pied. - Celui qui n'est pas ton père ne peut jamais t'aider dans les difficultés - Celle qui n'est pas ta mère ne peut pas te donner un repas suffisant - Frappe l'enfant, la maman s'irrite.
Petro était l'enfant d'un gardien de digue en Hollande. Un jour, Petro jouait avec sa sœur et son petit frère sous l'arbre. Sa mère l'appela et lui dit:"Vas apporter son repas à l'aveugle qui habite sur la digue. Voici le pain et le gâteau que j'ai cuits pour lui. Je crois que si tu pars maintenant tu rentreras encore avant la nuit". Petro accepta cette recommandation de sa mère et s'en alla dire au revoir à sa sœur et son petit frère. Au moment où il disait au revoir à son petit frère, celui-ci lui demanda:"Petro, tu n'auras pas peur quand il fera nuit?"Petro répondit:"Non, petit, je n'aurai pas peur, parce que je connais très bien cette route". Petro s'en alla et monta sur la digue. Il alla jusqu'à la maison de cet aveugle. Petro frappa à la porte. Lorsque l'aveugle entendit la voix de Petro, il se réjouit, car il n'avait pas l'occasion de converser avec d'autres personnes. L'aveugle présenta à Petro une chaise pour qu'il s'asseye et qu'il puisse converser. Mais Petro lui remit les gâteaux et les pains que sa mère avait envoyés. Comme la nuit allait tomber, Petro prit congé de l'homme disant:"Je dois partir pour arriver au village avant la nuit". En route, Petro aperçut une fleur qui poussait dans la plaine au pied de la digue et il se dit:"Ma mère aimera cette fleur, je vais essayer de la lui amener". Au moment de descendre pour cueillir la fleur, Petro en aperçut une autre plus belle encore un peu plus loin et il la cueillit aussi. Il se dit alors:"Mon père et ma mère m'attendent pour le repas, le soit tombe et les nuages s'amoncellent dans le ciel, je crois qu'il va pleuvoir sans tarder". Ainsi Petro s'en retourna au village. Brusquement, il entendit le bruit d'un écoulement d'eau, la digue était percée. Petro prit peur, car les enfants hollandais ont toujours appris comment les eaux crèvent les digues quand elles sont percées. Petro regarda de tous côtés, mais il ne vit personne. Il cria, espérant que quelqu'un puisse lui venir en aide, mais il n'y avait personne. Alors, Petro se mit à chercher l'endroit du trou et le trouva en tâtant du doigt. Petro mit son doigt dans le trou, puis appela encore à haute voix, mais personne ne répondit. Petro voulait appeler des hommes pour sauver la digue, de peur que leur pays ne soit envahi, mais il savait que s'il laissait le trou ouvert, il s'agrandirait avant qu'il ne rentre pour avertir le surveillant pour éviter que les digues ne soient submergées. Petro était vraiment jeune, et, lorsqu'il entendit le bruit, il eut très peur. En lui-même, il se demandait s'il pourrait arrêter l'eau jusqu'à ce que le surveillant n'arrive. Petro était tiraillé entre deux idées: fallait-il aller appeler les hommes, mais s'il laissait le trou, ce dernier s'agrandira et , en s'engouffrant, l'eau de la Mer menacerait tout le monde. L'eau recommençait à jaillir sous la main avec laquelle il bouchait le trou pour arrêter l'eau. La pluie tombait à verse et Petro tremblait de froid, mais il n'enleva pas la main qui bouchait le trou. Entre temps, au village, le père et la mère de Petro l'attendaient avec angoisse, car il pleuvait fort. L'heure du souper arriver, sans que Petro soit revenu. Or Petro respectait toujours les ordres de son père et de sa mère et, par conséquent, ils conclurent qu'il avait eu un problème en cours de route. Le père de Petro alluma sa lampe et appela quelques amis pour aller chercher l'enfant. Ils allèrent d'abord chez l'aveugle, ils lui demandèrent si Petro était là. L'aveugle répondit: Pétro était venu avec ce bon repas que sa mère lui avait envoyé, mais il était rentré avant la tombée du jour. Aussitôt, son père et ses amis se mirent à le chercher partout en criant à haute voix, mais ils ne le trouvèrent pas. Ils descendirent de la digue et commencèrent à chercher partout dans la plaine, sans succès. Jusqu'au moment où ils entendirent sa voix et qu'ils trouvèrent Petro en train de préserver la digue. Ils virent comment Petro avait préservé la digue contre l'eau et comment le trou s'était agrandi au delà de la main de Petro et comment il essayait d'arrêter l'eau de tout son corps. Petro était épuisé depuis le temps qu'il arrêtait l'eau. Ses forces s'étaient épuisées en tenant son corps devant le trou, pour sauver ses frères et tout le monde dans le village. Le père de Petro le prit dans ses bras et, avec un ami, ils le transportèrent. D'autres restèrent pour réparer la digue. Tout le monde admirait Petro parce que, par son courage, il avait sauvé le village. Lorsque sa mère vit qu'on transportait Petro, elle crut qu'il était mort. Le père et son ami lui expliquèrent qu'il était seulement épuisé par l'effort fait durant la nuit. Sa mère pouvait se réjouir. Jusqu'aujourd'hui, quand des tempêtes et des pluies torrentielles s'abattent sur la Hollande, les habitants racontent à leurs enfants l'histoire de Petro et comment il avait sauvé leur pays cette nuit-là. Mme Russel, Mère d'Eoto,"Hollande".
Les oncles de Njoli lui avaient acheté une bicyclette pour son anniversaire. Comme il était intelligent, il apprit vite à rouler et commença bientôt à rouler sans tenir le guidon de la main. Il s'y risqua plusieurs fois et, un jour, il tenta même de rouler en s'asseyant avec le derrière du côté du guidon, sans le tenir. Mais à la sortie d'un tournant, il rencontra un de ses pères policier. Njoli s'écria:"Tu vois mon habileté en bicyclette?" Le policier lui dit:"Non, ta façon de faire n'est pas bonne. Si tu heurtes un enfant qui se trouve sur ta route, que feras-tu? Si tu roules vite, tu mettras du temps à freiner et tu blesseras la personne. Nous nous sommes associés pour t'acheter une bicyclette, mais maintenant tu ne penses plus aux autres. Pourquoi?"Ton habileté finira par causer une grande souffrance à une autre personne". Njoli fut très gêné et promit de rouler d'une façon intelligente et son père policier lui dit:"Si tu roules comme au début, tu seras le bon chef de ce village, tu respecteras le code de la route, càd que personne ne sera en danger sur la route."
NJOLI ET LE SAFOUTIER Un jour, Njoli vit des safous sur un arbre près de la maison du chef, mais ils étaient hors de portée. Aussi Njoli lança-t-il plusieurs morceaux de bois pour faire tomber les fruits, mais rien ne tomba. Le chef était absent du village et personne ne venait pour voir comment il cueillait des safous. Njoli avait vraiment envie des safous. Il finit par prendre un long bâton avec lequel il battait les branches et les safous tombèrent, mais l'arbre était fortement abîmé. Son père, policier du chef, vint à passer et vit Njoli et comment il avait abîmé l'arbre. Njoli avait vraiment eu envie et s'enfuit. Mais son père lui dit:"Njoli, j'ai mangé des safous de cet arbre depuis ma jeunesse, lorsque j'étais domestique du chef. Hier, tu m'as dit que tu voulais être policier comme moi, mais sache qu'une des règles de la police, c'est de garder les biens d'autrui. Cet arbre nous donne des safous chaque saison. Maintenant les branches que tu viens de casser ne peuvent plus rien nous donner. Cette partie de notre bienfaiteur est détruite. Njoli jura de ne plus abîmer d'arbre et le policier lui dit:"Ainsi, tu seras un bon propriétaire du village et, grâce à ta loyauté, plusieurs personnes pourront manger des fruits.
NJOJI ENTRETENAIT LE ROUTE DE SON VILLAGE Durant la période de crue au village de Njoji, tous les chemins étaient pleins de boue. Les passants risquaient de se noyer à cause des herbes qui couvraient la route. Njoji observa la route devant leur concession et vit les flaques d'eau comme un petit lac. La mère de Njoji regardait aussi et elle dit avec inquiétude:"Quel ennui ! Nous n'avons pas rehaussé la terrasse lorsque nous avons fait le jardin des oseilles et des oignons et maintenant toutes les eaux stagnent devant la maison. Tu m'avais promis de rehausser ce passage, Njoji."Njoji répondit:"J'ai oublié". Quand la pluie s'arrêta et que le soleil se montra, Njoji était furieux parce qu'ils restaient dans l'eau et il demanda à sa mère s'il ne fallait pas entretenir cette route. La mère accepta et Njoji prit une houe. Il commença par creuser un canal pour évacuer l'eau. Ensuite, il enleva les herbes et construisit une butée. Au milieu du chemin, il mit de la terre afin que l'eau de pluie ne puisse plus stagner là. Au moment de finir, sur le point de rentrer au village, il croisa son père le policier. Le policier s'exclama:"Quelle belle route ! Sans herbes, sans flaques d'eau et élevée au milieu. Si maintenant on met un peu de pierres, ce sera la meilleure de toutes les routes. Qui a fait ce travail?"Njoji répondit:"C'est moi qui viens de le faire. J'avais oublié le fossé et c'était mal fait". Le policier lui dit:"Quel bon travailleur ! Quelle admirable loyauté ! Ce village ne manquera pas d'honneur si ses enfants agissent ainsi". Njoji rentra chez lui joyeux avec sa houe et dit à sa mère qu'il entretiendrait toujours les routes.
LAELE ET LES FEUILLES DES BANANIERS Laele travaillait chez eux et sa mère lui demanda quelques feuilles de bananiers pour couvrir le manioc dans le pot. Laele sortit vite pour en chercher derrière la maison. Il vit que celles de leurs voisins étaient plus longues et les préféra. Les voisins étaient partis pour la pêche et leur maison était fermée. Laele alla couper des feuilles. A l'instant, Njoji, sa sœur, le vit et dit:"Mère, Laele, laisse ! Maman Marie n'est pas chez elle. Prends-en chez nous". Laele s'arrêta et dit:"Mais maman Marie ne me verra pas en train de prendre ses feuilles". Njoji reprit:"Je sais qu'elle ne te verra pas, mais ne prends pas une chose d'autrui s'il n'est pas présent. Ses bananiers ne germeront pas si tu coupes leurs feuilles". Laele coupa leurs propres feuilles, il voulait les apporter à sa mère, quand il rencontra un de leurs pères policier. Le policier avait suivi tout ce qu'ils s'étaient dit et il fut très heureux des bonnes manières de ses enfants. Il dit:"C'est bon. J'aime des enfants loyaux et dociles, vous serez de bons propriétaires de ce village".
NJOJI ET LA BOUTEILLE CASSEE Njoji alla, avec ses amis, puiser de l'eau pour leurs mères à une source proche de la route. Certains avaient des calebasses, d'autres des seaux; Njoji lui avait une grande bouteille. Arrivés à la source, ils puisèrent de l'eau. Lorsque Njoji se releva, il glissa, tomba et la bouteille se cassa contre le pied de l'arbre. Un de ses amis lui proposa de jeter les morceaux de la bouteille dans l'eau pour voir celui qui lancerait le plus loin. Ils y participèrent tous, puis rentrèrent au village. Njoji raconta à sa mère sa mésaventure avec la bouteille. C'était durant la saison de crue. Mais lorsque vint la saison d'étiage, un des pères de Njoji qui était policier, demanda à Njoji et à ses amis de l'accompagner à la pêche ce jour-là. Ils étaient tout heureux, car le policier aimait beaucoup les enfants, il les aidait souvent et avait une grande renommée de pêcheur. Le policier en entrant dans l'eau pour visiter la source se blessa aux morceaux de la bouteille cassée. Il dit:"Nous ne pouvons plus passer, car quelqu'un a jeté des morceaux de bouteille cassée dans la source à l'endroit où je voulais pêcher." Njoji et ses amis furent honteux et ils allèrent délicatement ramasser les morceaux de bouteille qu'ils avaient jetés dans leur jeu. Le policier approuva leur action. Il accepta d'aller pêcher avec eux et dit:"Vous avez fait du bien en réparant votre mal. Si vous vous rappelez ceci, vous ne ferez plus des actes qui peuvent faire du tort au village et vous serez de bons propriétaires, des personnes loyales."
LOYAUTE D'ELIA SHEPPARD Jadis, l'Amérique avait beaucoup d'esclaves et leurs maîtres les vendaient comme domestiques. Le père de d'Elia Sheppard s'était libéré de l'esclavage moyennant beaucoup d'argent. Mais son argent ne suffisait pas pour libérer aussi son épouse et sa fille Elia. Il était heureux avec son épouse et sa fille, lorsqu'un jour le maître de la mère de Elia voulut l'amener dans un autre village éloigné. Il voulait se marier. Le père d'Elia avait cherché de l'argent pour la racheter, il était allé chez le maître de la mère d'Elia, pour lui demander de la libérer. Mais l'épouse de leur maître tenait beaucoup aux services de la mère d'Elia et ne voulait personne d'autre à sa place. Elle avait dit:"Non, qu'on ne la prenne pas, qu'on laisse votre père". La mère d'Elia était vraiment désespérée et elle voulait aller se jeter à l'eau avec Elia. Elle préférait mourir plutôt que d'être séparée de son mari. Une vieille chrétienne l'aperçut et le lui interdit en disant:"Non, ma fille, ne te fais pas de tort. Sois courageuse. Attends l'appel du Seigneur, il est grand, il t'appellera. Dieu a un grand devoir envers ta fille Elia. Elle connaîtra les honneurs, elle se trouvera au rang des Patriarches. Ne vas pas te noyer."La mère d'Elia se résigna et rentra chez son maître et lui expliqua son malheur en disant:"Je partirai avec vous si vous acceptez qu'Elia reste avec son père". La maître accepta et la mère d'Elia partit avec lui, sans oublier la prophétie de cette vieille à propos d'Elia: qu'elle connaîtrait une grande renommée et se produirait un jour devant de grandes autorités. Elia grandit. Lorsqu'on eut interdit l'esclavage en Amérique, Elia, devenue adulte, entra dans une bonne école pour Noirs à la Fisk University. Un jour, l'école manqua de fonds. Quelques étudiants étaient même morts faute d'argent. Ils avaient prié Dieu pour que l'école puisse se développer. Dans cette perspective, un professeur de musique eut l'idée de créer une chorale, qui ferait des voyages dans différentes villes pour chanter et gagner ainsi de l'argent. Tout le monde se moquait de lui, mais il appela ses chanteurs; Elia était du nombre. Ils trouvèrent un peu d'argent, quelques habits et partirent. Ils arrivèrent dans des régions où il faisait froid, alors qu'ils n'avaient pas assez d'habits. Ils avaient faim, mais ne se plaignaient pas. Lorsqu'ils commencèrent à chanter, des chansons propres aux Noirs, beaucoup de personnes vinrent les écouter et ils commencèrent à gagner beaucoup d'argent. Ils connurent un grand succès. Ils s'appelaient"Jubilee Singers", ce qui signifie les joyeux chanteurs. Lorsqu'ils rentrèrent dans leur école, ils avaient réuni 700.000 Fr pour leur école. Cette école, Fisk University, survécut, mais la gloire et le succès des"joyeux chanteurs"ne s'arrêtèrent pas là, car plusieurs pays du monde les avaient invités à venir produire leur répertoire. L'Angleterre, l'Allemagne, la Hollande et d'autres grandes autorités les invitaient pour venir présenter leurs chants. Il leur arrivait de réunir 35.000 Fr en une seule présentation. Elia Sheppard était la responsable de ces chanteurs et c'est ainsi que les paroles de la vieille, annonçant qu'elle connaîtrait la gloire, se réalisèrent. Lorsqu'elle eut fait fortune, Elia n'oublia pas sa mère. Elle rentra chez sa mère au village et la soigna convenablement.
|
|
|
|