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JORIS VAN AVERMAET (1907-1986): BIO-BIBLIOGRAPHie / par Honoré Vinck
Joris Van Avermaet est né Uccle (B), le 10 janvier 1907; et décédé à Asse, 2.3.1986 (B).
Après ses études secondaires à Asse, de philosophie scolastique et de théologie catholique à
la maison d'études des Missionnaires du S. Cœur à Louvain, au Centre universitaire pour
infirmiers missionnaires en 1927, il fut ordonné prêtre le 9 octobre 1930. Après cinq années
d'enseignement à l'école secondaire à Asse, il put partir en 1935 pour le Congo. Son oeuvre
principale se trouvait au petit séminaire de Bokuma, comme professeur puis directeur (1937).
Au séminaire, il portait une attention spéciale à l'inculturation. Il cherchait à accorder la
science venue d'Europe avec la culture et la langue maternelles des étudiants. Il a beaucoup
travaillé à enrichir la terminologie classique et scientifique avec des éléments linguistiques
autochtones. Durant ses dernières années au Congo Belge, il a encore servi comme curé de la
paroisse de Bakusu à Mbandaka.
Son mérite principal se situe certes en son rôle dans l'expérimentation de l'enseignement des
humanités classiques en lomongo à Bokuma, entre 1935 et 1944. En 1930 débutait définitivement
le Petit Séminaire de Bokuma sous la direction de E. Boelaert. Le lomongo, le français et le
latin, la religion, l'histoire et la géographie, et partiellement les mathématiques, seront
enseignés en lomongo. Quand en 1933-1934 le Père Hulstaert en prend la direction, la
terminologie sera élaborée de manière systématique, d'abord pour la religion, ensuite pour les
autres branches. Un dés artisans les plus actifs était certainement le Père Joris Van Avermaet
qui était directeur de 1936 à 1946. D'autres, comme les Pères De Rop, Van den Cruyse et Van
Linden, y apportèrent leur contribution. En 1937, Hulstaert envoie à Mgr Wantenaar de
Basankusu la liste des termes de gymnastique. En 1938 apparaît le Praktische Grammatica de
Hulstaert où la terminologie grammaticale est complètement établie et ne changera que très peu
dans les Etsifyelaka (Grammaire) qui se suivront en plusieurs éditions jusqu'en 1966. Mais
l'expérimentation ne se passa sans heurts. En 1937, les élèves refusent de prendre note en
lomongo; ils veulent du français, mais on les responsables ne désarment pas. La situation
devient plus grave quand en 1938 les séminaristes de Bikoro ne reviennent plus,
"principalement à cause du lomongo", dit la chronique. On continuera sans eux.
En 1939, c'est l'année des manuels. Une grammaire latine en lomongo, des exercices, des listes
de terminologie pour l'hygiène et pour la géographie. En 1940, Hulstaert écrit qu'il maîtrise
maintenant la méthode de composition de terminologie scolaire. Ils sont beaucoup aidés par
quelques séminaristes intelligents, dont Nicolas Bowanga, et par un enseignant Paul Ngoi. En
1941 Hulstaert y donne une de conférences sur la Culture Mongo. Boelaert est de retour pour
une brève période (1941-1942) et on continue à enseigner le latin et le français en lomongo
jusqu'en Poésis.
Retourné en Belgique, il représentait le Père Hulstaert dans de la Commission pour la
Linguistique Africaine à Tervuren (1950-1960). Il servait également d'intermédiaire entre
Gustaaf Hulstaert au Congo et les imprimeurs et éditeurs en Belgique.
Sources
-Biographie Belge d'Outre-Mer, ARSOM, Bruxelles 1998, VIII, 3-4 (G. Hulstaert)
-Analecta Societatis M.S.C. XVIII, 1, p. 433
-Honoré Vinck, Terminologie scolaire du lomongo, Annales Aequatoria 11(1990)281-325
Bibliogaphie
-Lettre aux anciens élèves de l'Ecole Apostolique de Dinant, Annales de N. D. du S.Cœur
47(1936)154-155
-Nota over de bofomela, Aequatoria, 2(1939)133-137
-Le bofomela, Congo, 21(1940)74-80
-Over inlandse taal in het onderwijs, Aequatoria (1941)61-67
-Spraakkundige termen in het lomongo, Aequatoria, 5(1942)21-25; 6(1943)49-50
-Le Séminaire Ave Maria de Bokuma, Annaales N.D. du S.. Cœur, (Borgerhout) 71(1960)37-39;
54-55; 71-72
Correspondance
Le Père Van Avermaet entretenait sa vie durant une correspondance intensive avec un grand
nombre de confrères. Elle est une source précieuse d'informations informelles sur les
événements politiques et religieux au Congo durant un demi-siècle. Une grande partie de ses
lettres, principalement celles échangées avec Gustaaf Hulstaert, sont conservées dans les
Archives Aequatoria (Microfiches CH 158-159) et aux Archives MSC-Congo à Borgerhout
(Belgique). | |
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