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thèmes > géographie sociale et architectures coloniales > Équateurville > LE JOURNAL DE CHARLES LEMAIRE | ||||||||
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LE JOURNAL DE CHARLES LEMAIRE A L'ÉQUATEUR 1891-1893 / Par Daniel VANGROENWEGHERepris de: Annales Aequatoria 7(1986)7-73 INTRODUCTION1. CHARLES LEMAIRECharles Lemaire est né le 26 mars 1863 à Cuesmes en Belgique. Après ses études secondaires à Mons, il fait l'école militaire d'où il sort sous-lieutenant en 1886 (1). 2. LE DISTRICT DE L'ÉQUATEURA son arrivée, Charles Lemaire avait encore tout à organiser dans son District, à commencer par la construction et le transfert de sa capitale. Equateurville (3) était cédée à la S.A.B. et une nouvelle ville, Coquilhatville, était fondée quelques kilomètres en amont. Les rivières étaient à peine reconnues, les sociétés commerciales ne disposaient que de quelques établissements et les missionnaires protestants avaient 3 postes. En fait, seuls quelques villages riverains et une vingtaine de kilomètres de l'arrière pays d'Equateurville étaient connus. Créé en 1888, le District était administré par le Commissaire du District de l'Ubangi-Uele, jusqu'à l'arrivée de Lemaire. Le poste de Lulonga était déjà fondé. Le poste de Basankusu venait d'être fondé par Lothaire. 3. LE CARNET DE NOTES DE CHARLES LEMAIREThuriaux-Hennebert a publié l'inventaire détaillé des Papiers Lemaire (17). Ces papiers se trouvent actuellement au Musée de Tervuren. Un de ces carnets nous intéresse particulièrement notamment celui dans lequel il notait régulièrement les évènements et les activités liés à sa fonction de Commissaire de District de l'Equateur. Il s'agit d'un petit cahier noir au titre: "Palabres diverses dans le District de l'Equateur. Carnet de notes prises du 18 mars 1891 au 28 mai 1893". 4. LES ACTIVITES ET EVENEMENTS RELATÉS DANS LE JOURNALOn peut regrouper les activités de Charles Lemaire à Equateurville sous quatre titres: (1) La Pacification de la région; 4.1. LA PACIFICATION PACIFICATION DE LA RÉGIONNous comptons 13 expéditions punitives en vue de la soumission des villages avoisinants du poste même: Ikengo (12.4.91); Lolifa (14-4.91); villages de la rive droite (16.4-91), Inkole (14.6.91), Ipeko (4.9.91), Boangi (16.11-91), Ekoyo (12.2.92), Iyonda et Bujia (18.12.92), Wangata w'aliko (décembre 92), Bokombo (24 et 26.12.92 et mai 93), Injolo (16.5.93). 4.2. LES RECONNAISSANCES DE L'INTERIEUROn note 7 grandes excursions de Lemaire durant la courte période qu'il a dirigé l'Equateur. Dans la plupart des cas, ces voyages avaient pour but de soumettre des populations récalcitrantes et de faire une prospection pour une exploitation commerciale. Notons ainsi les reconnaissances des régions de: Lukulela - Yumbi - Ngombe - Bolobo (29.3 au 13.4.1891), Ngombe - Irebu (16 au 23.9.1891), Lulonga - Lopori (13.1 à mi-février 1892), Lopori (mai 1892), Ikelemba (début septembre 1892), Ruki - Tshuapa (13 au 26.9.1892), Lac Ntumba (mai ? 1893). Lemaire mentionne l'existence de rapports de voyages mais à part celui publié dans Le Coq Illustré concernant la Ruki - Tshuapa, aucun ne nous est parvenu. 4.3. LE TRANSFERT D'ÉQUATEURVILLE A COQUILHATVILLEC'est sous l'impulsion et selon les plans (19) de Lemaire que le poste de l'Etat fut transféré de Wangata à Mbandaka à partir d'août 1891 Les activités autour de la construction du nouveau poste ne sont pas mentionnées dans son journal, mais il en a donné ailleurs la description (20). En lisant ces notes, on découvre un Charles Lemaire appliquant fidèlement les méthodes parfois cruelles d'occupation du pays. Quelques années plus tard, dans un article dans La Dernière Heure, il s'expliquera: "Pour tout le monde, l'Afrique Centrale n'était qu'une terre d'épouvante. Mon esprit était tout disposé à accueillir les dires de nos anciens. C'est ainsi que mon éducation commença dans les coups de canons et de fusils, dans les incendies des villages, en un mot dans les abus et les surabus de la force avec tous ses excès. Je deviens chef à mon tour. Pendant ce temps, je suivis les exemples reçus, puis peu à peu j'en vins à douter de l'excellence de nos procédés: je relus avec horreur mes premiers rapports; mon être tout entier se ressaisit; je me jurais de consacrer mes efforts à la race noire (…). Il m'a fallu quatre ans pour ouvrir les yeux à la réalité" (21). 4.4. LEMAIRE ET LA RECOLTE DU CAOUTCHOUCLe séjour de Lemaire à l'Equateur coïncide avec le début de la récolte du caoutchouc (22). Les excursions à l'intérieur et la reconnaissance des rivières avaient pour but principal de connaître les possibilités d'exploitation du caoutchouc. Le décret du 17 octobre 1889 est à la base du système domanial de 1'Etat Indépendant du Congo (23). Le 27 mars 1890 le Gouverneur-général, Camille Janssen, envoie une circulaire aux Commissaires de District (24). Cette circulaire contient déjà toutes les caractéristiques du "système léopoldien". Le Gouverneur-général, "se basant sur la circulaire du Département des Finances du 13.3.1891 déclara cette circulaire illégale, mais Van Eetvelde désavoua le Gouverneur-général dans sa note du 28.10.1892 à Lemaire (27). Entre-temps Lemaire avait pris connaissance d'une copie d'une lettre du 30 mai 1892 du Secrétaire d'Etat, Van Eetvelde, au Gouverneur-général, lui rappelant strictement ses devoirs: Dans le Carnet de Palabres nous voyons que Lemaire se fait parfois payer des amendes en livraison de caoutchouc. Il nous renseigne également de la façon de préparer les petites boules dites caoutchouc-cerise. Pour les préparer, l'indigène incise la liane, recueille le suc dans le creux de la main, puis s'en barbouille les bras et la poitrine. Sous l'influence de la chaleur, grâce aussi à la grande surface d'évaporation, le latex se coagule, l'indigène le détache alors de sa peau et le met en boules. Ce procédé est usité presque partout; il est long et fatigant. Sous l'impulsion de Lemaire lui-même, la cueillette du caoutchouc se fait en pratiquant des entailles dans les lianes, et en recueillant le jus dans des récipients où on produit la coagulation par l'addition d'ingrédients divers; ainsi a-t-on trouvé qu'il suffisait de quelques gouttes du jus d'un fruit sauvage (amomum citratum) pour obtenir la coagulation parfaite du latex des landolphia. On a l'impression que Lemaire n'a pas fait un grand effort pour faire récolter le caoutchouc pour l'Etat. Même s'il avait voulu le faire, le manque de personnel et les multiples tâches qu'il avait à assumer durant son séjour à l'Equateur, ne lui en auraient donné ni le temps ni les moyens. Après sa retentissante démission en 1907, il affirma à maintes reprises qu'en son temps, il avait récusé de faire la récolte du caoutchouc. En 1908 il écrivait: "Pendant mon séjour au Congo, je fus le premier commissaire du District de l'Equateur; lorsqu'il fut question de caoutchouc, je m'y refusai et écrivis au Gouvernement: "Pour faire du caoutchouc dans le District de l'Equateur, (où nulle préparation n'avait été faite), il faudra couper des mains, des nez et des oreilles, et je ne sache pas que nous ayons chassé les bandits arabes pour nous substituer à eux." (30) NOTES DE L'INTRODUCTION (1) Quelques études sur la personne et l'œuvre de Charles Lemaire: (2) Jules VAN DORPE, voir BCB, III, 255-257. (3) E. BOELAERT avait composé une longue étude sur les origines d'Equateurville, conservée dans les Archives MSC à Borgerhout et une copie ainsi que les notes d'étude aux Archives Aequatoria, Fonds Boelaert, à Bamanya. Cette étude était partiellement publiée dans E.BOELAERT, Equateurville, dans Aequatoria 15 (1952) (4) Sur August BOSHART voir BCB I, 150-151 et E. BOELAERT, Le Capitaine Boshart dans Aequatoria 18 (1955) 121-124. (5) L.JULIEN, voir BCB II, 524. (6) VAN RISSEGHEM, non identifié. (7) C. PETERS, BCB III, 677, Il reprend le poste de Basankusu de Lothaire le 18 octobre 1891 (8) Pierre LENAERTS, BCB III, 541. (9) Voir Le Mouvement Géographique 1891, 110 b. (10) A. DE BOCK, BCB II, 64. (11) Congo Illustré 1892, 187- Ch. MISSON, BCB III; 634. (12) C. BERCKMANS, BCB V, 57. (13) Achille DURIEU, né le 21-1-1871. Il fut engagé pour un premier terme de trois ans en qualité de sergent de la Force Publique le 6 novembre 1891 Désigné pour le camp d'instruction de l'Equateur, il y arriva le 12 mai 1892. Le 18 janvier 1893 il fut désigné pour Basankusu. Le 1 janvier 1894 il part pour le poste d'Imessi. Le 9 novembre 1894 il rentre à la fin de son contrat. Il fut engagé pour un deuxième terme de trois ans comme sous-lieutenant le 6 juin 1895 et fut de nouveau désigné pour l'Equateur. Il rentra le 10 novembre 1898 et fut nommé Capitaine de la Force Publique le 1 décembre 1898 (Archives Africaines, Bruxelles, Dossier personnel). (14) LAMERS. (BCB I, 583 ? ). Je reprends la notice du Ms de Boelaert: "LAMERS Mathias Félix, né à Arlon le l5-3-1869, sergent du 2° Ligne, part pour le Congo le 6-2-92. Il rejoint Chaltin à Lhomo le 14-4-1893, avec De Bock, nous dit Jacques, II, 158" [= E. JANSSENS A. CATEAUX o.c.] (15) A. SPELIER, BCB III 875. (16) Manuscrit "Equateurville" p. 118 de E. BOELAERT, Archives MSC-Borgerhout et Archives Aequatoria, Bamanya. (17) A. THURIAUX-HENNEBERT. Inventaire Papiers Charles Lemaire, Tervuren 1968 (Inventaires des Archives Historiques du Musée Royal de l'Afrique Centrale, n° 5). (18) Le rapport de cette reconnaissance est cité dans Bébing o.c.. L'original se trouvait encore parmi les Papiers Lemaire au temps que Bébing les consultait à l'Université de Bruxelles. Il ne s'y trouve plus actuellement. Il avait pour titre: "Reconnaissance des rivières Ruki, Mowindu, Bussira, Loapa, Iapa du 12 août au 9 septembre 1892". Le texte du Congo Illustré 1894, p. 14-15 et 28-30 "Une exploration dans le Ruki" en est une version embellie. (19) Le plan de la ville selon les propositions de Lemaire est reproduit en annexe dans le livre de Th. MASUI, D'Anvers à Banzyville. Il est également publié dans Annales Aequatoria 4 (1983) en face de p. 156. (20) Voir une lettre publiée dans le Mouvement Géographique 1891, 110, et une description détaillée dans Ch: LEMAIRE, Comment les Noirs travaillent au Congo, Bruxelles 1895, p. 96. A la page 94, il donne un tableau du personnel noir des stations de l'Equateur en 1893 (Coquilhatville, Basankusu, Gombe) et du personnel de la SAB (Equateurville, Busira-monènè, Basankusu, S. Aug. Beernaert). (21) La Dernière Heure du 1 Juillet 1908. Ce texte est aussi reproduit dans Belgique-Congo, Gand, 1908 (Extrait de l'Almanach de l'Université de Gand) 84 p. et dans son Cours de déontologie de 1923. (22) Voir les récentes publications de D. VANGROENWEGHE: Léopold II en Kongo, Brugge 1985; Rood Rubber, Léopold II en zijn Kongo, 351 p, Elsevier 1985; Du sang sur les lianes, Didier-Hatier, 1986. Le Red Rubber de l'Anversoise dans Annales Aequatoria 6 (1985) 39-65. (23) Bulletin Officiel 1889, 218-219. J. WALTZ, Das Konzessionswesen in Belgischen Kongo, Jena 1917, Vol. I p.13 était le premier à souligner l'importance de ce décret. (24) Texte chez J. WALTZ, o.c. Vol. II, p. 20. (25) J. WALTZ, o.c. I, 22. (26) Copie dans: Archives MSC, Borgerhout, Fonds Boelaert. Notes sur l'Histoire de la SAB, n° 23. (27) Ce texte a été publié dans Th. HEYSE, Correspondance Léopold II - Janssen dans Bulletin des Séances de 1''IRCB, XXIV - 1 (1953) 476-502. La note de Van Eetvelde à Lemaire: p. 500-501. (28) Pièce citée dans Bébing, o.c., p. 19. La supposition de Bébing que Lemaire, agent d'exécution apprécié de ses chefs, a probablement fait de son mieux pour amorcer la récolte du caoutchouc et de l'ivoire me semble discutable. Dans les récits des souvenirs des indigènes, Etaka (François) d'Isenga moké témoignait en 1954 "Ikoka ntakaki basenji betofe" (Lemaire n'imposait pas le caoutchouc aux indigènes). Boelaert D 423. Voir aussi H. Vinck, Arrivée des Blancs sur les bords des rivières équatoriales du Zaire (en collaboration). Partie I. AA 16(1995)13-134; Partie II ,17(1996)7-415. Publié aussi sur aequatoria.be/archives_project (29) Van Eetvelde à Lemaire, cité dans E. BOELAERT, Charles Lemaire..., p. 530-31. (30) Congo-Belgique, 1908, p. 64. TEXTE DU CARNETNote: "PALABRES DIVERSES TENUES DANS LE DISTRICT DE L'ÉQUATEUR"18 mars 1891 [Croquis 1] Les chefs Wangatas convoqués hier viennent au nombre de trois, a savoir, Issolimbou grand chef de Bonkamba, Boulira (2) grand chef de Makouli, Sotoukou chef de Wangata. 19 mars 1891 Les chefs Bounguéssé de Wangata et Issaloumbé de Wangata viennent se présenter dans la matinée. De 10 heures à midi je reconnais la rive jusqu'au-delà de Macouli. 21 mars 1891 Les chefs de Makouli demandent à payer 1000 mitakos au lieu de deux hommes. Accordé. De 8 heures à 3 heures Mr Lenaerts et moi reconnaissons la rive jusqu'au dernier village des Bandakas. A Ilèko (15) tout le monde s'est enfui; le chef seul m'attend; il dit que hier soir les Loulangas de la station sont venus les prévenir que le blanc voulait brûler leurs villages. Après quelques explications le chef rassuré appelle ses hommes, et nous accompagne lui-même aux Bandakas. 23 mars 1891 Visite à la grande île en face de la station. Il ne s'y trouve qu'une bande de 150 à 200 mètres le long de la rive sur laquelle on puisse compter pour les plantations. En arrière le terrain imperméable ne boit pas les eaux de pluie. 23 mars 1891 Le chef Issolimbou de Wangata amène un libéré, le nommé Mokouli. Le nommé Nkéla de Boungata (rive gauche) vient se réfugier à la station. Son village veut le tuer: cet homme reçoit une mokande (16) de libéré. 24 mars 1891 Dans la matinée je me rends au village Eléké (Nganda) chef Issomi: le village s'enfonce profondément dans les terres; les habitants sont cachés sauf une trentaine d'hommes. Je suis accompagné d'un homme des Wangatas qui a acheté une femme aux chefs de Monsole; cette femme a déserté pour retourner chez elle; au dire du Wangata elle a été instiguée par un nommé Bokonya d'Eléké, 25 mars 1891 La femme en cause à Eléké est amenée. Elle restera à la station jusqu'à ce que l'homme à qui elle revient ait payé 250 mitakos et une chèvre. Le nommé Bokonya sera mis en liberté après livraison de 10 chèvres et de 500 mitakos, et la visite du chef Issomi d'Eléké. Si la palabre n'est pas finie après-demain, l'homme sera mis en jugement. 26 mars 1891 L'indemnité à payer pour le nommé Bokonya est payée comme suit: 500 mitakos, 2 chèvres, 1 mouton. C'est tout ce que cet homme possède en fait de bétail. Il fournira encore 2 régimes de bananes et un pot de massanga. Le chef Loukalangou de Nganda amène 3 libérés, 3 poules et 1000 mitakos (pour 2 libérés). Un libéré est bon, l'un est trop petit, l'autre trop vieux. 28 mars 1891 Le chef Ngombé de Boroukin'samba (17) paie 900 mitakos pour 2 hommes (reste 100 mitakos à payer) et 1 poule. Le village Bakanga est brûlé pour avoir poursuivi Laenerts à couper des lianes. 29 mars 1891 Départ des canonnières "Ville de Bruxelles" et "Ville d'Anvers" pour Youmbi. Midi, arrivée à Irebu où dans le 3e village à partir de la mission, je suis reçu par le chef et ses hommes en armes: "Nous ne voulons pas du blanc; si vous continuez votre route nous tirerons sur vous; allez vous-en". C'est ce village qui a volé à Loulanga un canot, une femme et deux hommes. 30 mars 1891 Arrivée à Loukoléla à midi. Les chefs arrivent à une heure. Protestation d'amitié. Echange de sang. Ils me remettent 5 libérés. Les dix autres seront prêts pour mon retour de Bolobo. 31mars 1891 Arrivée à Youmbi. Tout est bien. 1 avril Bolobo 1891 Visite au poste où le chef de poste se plaint du chef Mbala à qui je fais la leçon de manière à le mettre sur ses gardes sérieusement. 2 avril 1891 Mangono, chef de Lounioko donne ses deux hommes. Molenga et Mountsige. Ngoïe de Boumba donne un homme Mbwakassie. Malenga de Mbondjo donne deux hommes: Bolumba et Moyiomabi. Il lui en reste un à fournir. Je prendrai ces derniers hommes lors d'un autre voyage. 3 avril 1891 Arrivée à Youmbi à midi. Le sous-officier Crayet (18) a été tué avant hier par un hippopotame. Son corps n'a pu être retrouvé. Le même jour l'allège du lieutenant Blateur (19) a été crevée en deux places; elle n'a pu être réparée le mécanicien de la Ville d'Anvers, qui est trop malade. 4 avril 1891 Arrêt à Bolébo. Petit village créé par les dissidents de Loukoléla. Comme on ne veut nous recevoir qu'à coups de lances et de fusils, le village est brûlé. Un natif est tué. 5 avril 1891 Loukoléla A midi les canonnières mouillent dans l'île en face de la mission, puis camper en amont pour faire du bois. Pendant ce temps une allège des Houssa va à terre fourrager pour les blancs et les noirs. 6 avril, Ngombé 1891 Les canonnières campent sur un banc de sable. Le peuple de Ngombé vit un pied dans le village, un pied dans la brousse. Ne voulant pas perdre de temps et Ngombé n'étant pas trop conséquent je ne brûle pas. J'obtiens 3000 mitakos en place de six libérés. Je prendrai les 4 derniers libérés plus tard. 7 avril 1891 (19 bis) J'en ai eu hier jusque deux heures du matin à recevoir les mitakos portés par paniers. Je vais de nouveau à terre pour sermonner Mpoké: comme j'élève la voix, un coup de trompe (mot illisible) tout ce peuple de moineaux qui disparaît dans la brousse. Le chef du poste est chargé d'annoncer à Ngombé que son paiement de 3000 mitakos ne comptera pas. 8 avril 1891 Quelques coups de fusil ont été tirés la nuit sur les sentinelles de la mission. A 5 ½ heures nous abordons à Irébou. Une compagnie et demie est jetée à terre avec mission de suivre la rive pendant que la "Ville de Bruxelles" entrera dans l'Irébou. La "Ville d'Anvers restera avec une demi-compagnie à la mission 9 avril 1891 De bon matin Boussindi, chef Moyongo, arrive avec 2400 mitakos en place de ses libérés. Il conjure qu'on lui épargne toute palabre. J'accepte les mitakos afin de commencer la conclusion de la paix avec Irébou qui viendra plus vite à composition si Boussindi et Boutounou se sont déjà soumis. Je suis prévenu qu'Irébou et Boutounou seront demain à la mission. 10 avril 1891 Boutounou apporte 2400 mitakos. Je trouve Bamia (alias Ioka) d'Irébou à la mission. Je lui impose: 11 avril 1891 Ebamia amène encore 3 hommes libérés, une femme et un homme de Loulanga. Il reste à recevoir: 1 libéré et 1 homme de Loulanga avec un canot. Je prendrai ce reliquat plus tard. 12 avril 1891 Attaque des villages Ikengo. Défense molle. On prend peu de chèvres; il est prouvé par les barricades et l'évacuation de toutes les pirogues etc…qu'Ikengo nous attendait. Le grand chef Ekélé de Etchimanjindou est tué et jeté à l'eau. On campe à Ikengo. 13 avril 1891 Station de l'Equateur. Hier j'ai prévenu Boroukis d'avoir à m'amener leurs hommes au plus tôt. 14 avril 1891 Expédition contre Loliva qui refuse de venir à la station. Temps détestable; l'attaque se fait par une pluie battante. Le groupe de villages est considérable; on n'arrive pas à tout détruire. Une quinzaine de noirs est tuée; une grande partie des villages se cachent dans les rives d'un marais où le lieutenant Blateur pénétra avec 2 allèges. Les indigènes sont à la rive insultant le blanc. 15 avril 1891 Les Boroukis sont venus hier au steamer m'annoncer qu'ils amèneraient leurs hommes demain. Les compagnies aménagent la station. 16 avril 1891 Expédition contre les villages de la rive droite. Retour à 4 heures. Les villages étaient barricadés des trous de loup à flèches préparés. Rien dans les villages qui ont tous été brûlés. L'un des villages rebelles avait le drapeau de l'Etat sur un chîmbèque. Les Boroukis ne sont pas venus à cause du mauvais temps. Ils viendront demain. 17 avril 1891 Le champ de mais a été pillé hier; on trouve ce matir au camp quantité de carottes de maïs. Distribution de chicote. Un homme de Loukoléla qui s'était évadé de la chaîne est ramené par le chef de Boussirandao. Eléko vient me prévenir qu'un premier canot des Boroukis est chez lui; tous seront ici à midi. On me prévient aussi que la palabre est finie avec les Boroukis, je verrai venir Loliva. 18 avril 1891 Départ des steamers à 10 heures. M. Lenaerts leur remet à Bouroukinsamba 8 hommes des Bouroukis. Il ramène à la station une femme des Bouroukis. Ceux-ci ont encore à payer 15 libérés et 500 bambous. 20 avril 1891, Bandaka donne 900 mitakos. Loliva envoie une chèvre, et demande que j'aille à Ipéko. 21 avril 1891 Le village Dipoutou des Ngandas donne 1 libéré et 500 mitakos. 22 avril 1891 Les Wangatas amènent: 1 homme libre, 2 esclaves mâles, 1 esclave (femme), réfugiés de Loliva chez les Wangtas de l'intérieur. 26 avril 1891 Reçu des Wangatas: 480 mitakos en place d'un libéré. 27 avril 1891, Reçu des villages Loliva. Echange de sang. 1 mai 1891 Reçu des Ngandas: 470 mitakos. 5 mai 1891 Reçu de Loliva 990 mitakos, un canard et 50 bambous. Ils amènent une femme qui n'est pas acceptée. Hier les chefs de l'Ikélemba ont fait demander alliance. La réponse est qu'ils sont attendus. 8 mai 1891 Ikengo envoie un intermédiaire avec 3 chèvres, pour demander la paix. Réponse: les chefs peuvent venir sans crainte soit à la station, soit chez les Wangatas. 11 mai 1891 Reçu des Boroukis pour Van Kerkhoven 1000 mitakos et un libéré inscrit sous le n° EN/10 (Lokilou). Reçu la visite des chefs Nkaké de Bokélé, Mondjoko de Ikous, Ikomo de Bokélé. Ils viennent assurer Boula Matari de leur dévouement. Fait l'échange de sang avec Nkaké (27 bis). 12 mai 1891 Le village Bakanga viendra après demain. Le missionnaire Banks (28) écrit que les Wangatas ont tué la nuit une petite fille sur la tombe de Moutoutou. 15 mai 1891 Bakanga-vient faire acte de soumission. Dans dix jours le chef paiera 50 poules et 500 bambous. Plus tard 500 mitakos. Echange de sang. Ikengo se présente dans l'après-midi. Il sera reçu demain. Les Bouroukis amènent un libéré pour Van Kerkhoven. 16 mai 1891 A 9 heures. Ikengo revient en nombre. Après longue discussion le paiement de l'indemnité de guerre est fixé comme suit: 19 mai 1891 Les chefs Wangata, Makouli et Ipéko ont reçu hier du riz non décortiqué avec ordre de le planter chez eux. Ils ont d'abord demandé pourquoi Boula-Matendé et Mafouta-mingi ne leur avait pas fait faire pareille chose. 25 mai 1891 Ikenge apporté 56 bambous, puis environ 75 bambous trop petits. Ces derniers ne compteront pas. 28 mai 1891 Bakanga apporte 120 bambous. 2 juin 1891 Les Bokélés apportent 1 chèvre, 1 jarre de massanga et 1 régime de bananes. Visite dans les villages Wangatas et Makoulis: le riz sort de terre ou vient d'être planté. 3 juin 1891 Fait l'échange de sang avec le chef Bokélé: Mondjénkoù de Ikoua. 7 juin 1891 Le Wangata qui s'était rendu à Bokombo a dû s'enfuir pour ne pas être tué. Ces villages ne veulent pas de la paix. 9 juin 1891 A la suite d'un vol de 8 bouteilles commis à la factorerie belge (29), les nommés Boloumbi des Wangatas et Bokana des Bandakas ont été condamnés chacun à un mois de servitude pénale à subir dans la station d'Equateurville, à 100 mitakos d'amende, 100 mitakos de dommage et intérêts et à la libération d'un adolescent. 10 juin 1891 Mounguéssé revient de Loliva. Il ramène l'homme qui s'était sauvé avec un canot. Loliva paie: 800 mitakos et présente 1 homme libéré et 1 femme enfant. Les 2 sont refusés; il faut des adolescents. 11 juin 1891 Metchoudi envoyé à -Ipéko avec 4 Haoussas rapporte 17 poules (dix pour rien, 7 achetées). D'après lui le chef Edzimokondou est animé de mauvaises dispositions pour l'Etat. 12 juin 1891 Le chef Ntouka prend un sauf conduit pour le village Mpombo de la rive droite qui demande la paix. 14 juin 1891 A 5 heures du matin le Zanzibarite Metchoudi est envoyé avec une 40 ne d'hommes (Haoussas, Irébous, et quelques hommes choisis de la station), pour brûler Nkolé. Il est accompagné d'un certain nombre de Wangatas. L'opération réussit bien et tout est brûlé. On a l'occasion de faire de nombreuses provisions lorsque tout-à-coup Ipéko se présente, et malgré l'assurance qu'il ne s'agit pas de leur palabre à eux, ils attaquent nos hommes munis de peu de cartouches, et ont la partie belle pour blesser surtout une dizaine de libérés qui ont rejoint l'expédition pour le pillage. Ces derniers n'ont pas d'armes et reviennent presque tous blessé à la jambe ainsi que l'interprète Mpangala. Il y a eu là un acte de trahison de la part d'Ipeko qui avait demandé et obtenu l'échange du sang. Dès que la "Ville d'Anvers" aura apporté des armes une expédition sera organisée contre Ipéko. 2 hommes de la station sont tués et ramenés à la station. 15 juin 1891 Vers 8 heures du soir quatre ou cinq coups de fusil éclatent dans l'extrémité des villages Wangatas. En un clin d'œil la station a pris les armes. Mr Peeters (30) met un cordon de sentinelles: Mr Julien (31) prend avec lui quelques hommes Mr Rollin (32) arme ses gens, moi-même je suis filé de suite jusque chez Mounguéssé qui déclare: Ipéko est venu tirer un coup de fusil nous en avons tiré quatre et tous se sont enfuis (?) 18 juin 1891 23 juin 1891 L'homme prisonnier de Loliva a été mis avant hier en liberté. Visite de chefs de Bakanga, Mpombo, Loukoumbi. Fait une remise de 200 mitakos à Bakanga, Mpombo paiera 250 mitakos - 30 poules - 500 bambous. Loukoumbi paiera 200 mitakos - 20 poules - 300 bambous. Ces trois villages se plaignent d'être en butte aux exactions des villages Nkoto et Bokombo et demandent à se joindre au blanc pour aller faire palabre à ces deux villages rebelles. Fait l'échange du sang avec chef Ndalola de Mpombo. 26 juin 1891 Le chef Bontamba Loponda de Nkolé (village Bandaka de la brousse) vient ramener un Mongo évadé; ce n'est pas le village en cause de la palabre d'Ipéko; ce chef demande le drapeau de l'Etat. On lui remet une femme faite prisonnière et lui appartenant. 29 juin 1891 Hier, le chef Ntouka (Wangatas) revenant de Wangatas-des-bois apporte 100 mitakos, avance sur les 500 qu'il reste à payer aux Wangatas. Ces 100 mitakos sont laissés en présent au chef Ntouka, qui se montre très dévoué. Reçu également hier la visite d'Ikomo (Boroukis) qui vient offrir une touque de massanga. Reçu ce matin les villages amis de la droite, chefs Ndalola et Longenga (Villages Mpombo et Loukoumbi). Ils paient ensemble 450 mitakos. Mpombo paie: 11 poules; Loukoumbi paie 9 poules. 1 juillet 1891 A l'occasion du 1 juillet les nommés Bouloumbi-Bokana et Bonyoumbé ont été graciés et remise de leur amende a été faite. Boloumbi et Bokana paieront chacun 2 chèvres. Bonyoumbi paiera 2 chèvres-et 5 poules. 3 juillet 1891 Arrivée de la "Ville de Charleroi" destinée au District de l'Equateur. 16 juillet 1891 Reçu 4 poules de Mpombo. 18 juillet 1891 Reçu de Loliva: 500 mitakos. Loliva demande à payer 1000 mitakos à la place d'une femme. Accordé. 19 juillet 1891 Reçu 2 chèvres du chef Issokonié (palabre du nommé Bonyoumbi). 20 juillet 1891 Mr Peeters envoyé chez les Ngandas avec 3 hommes pour examiner un différent survenu entre Ngandas et Wangatas ne parvient pas à vaincre la folle terreur qui a fait fuir tout le monde. Le chef Nanou promet de loin de venir demain chez les Wangatas. 22 juillet 1891 Hier le Zanzibarite du poste de Loulanga, venu à l'Equateur apporter des poules et une chèvres, retournait à son poste. Apercevant une pirogue sans drapeau, qui [mot illisible] refusait de s'approcher, il la poursuivit et la captura avec les 3 hommes qui la montaient. Cette pirogue appartenait à Bouroukwansamba. Plus loin une autre grande pirogue des Boroukis également sans drapeau refusa de venir à l'embarcation du Zanzibarite et chercha à gagner la rive. Poursuite pendant laquelle le Zanzibarite tua un homme libre des Boroukis et en blesse deux. Les Boroukis tuent un esclave de Loulanga et en blessent légèrement un autre. 24 juillet 1891 Hier, le chef Nialola de Mpombo (rive droite) est venu à la station. Ce matin un homme libre du village Boudjia (Ngandas) arrive déclarer que son chef Ekéyé s'étant rendu à Mpombo sans mauvaise intention y a été amarré ainsi qu'un adolescent et 2 femmes. 26 juillet 1891 Le chef Ekéyé, son boy et ses 2 femmes ont été remis par Mpombo. Il résulte des explications de chacun que les Ngandas sont dans leur tort. 27 juillet 1891 Le chef Loukalangou de Bolengui ose venir jusqu'à la station. Il m'expose qu'un de ses hommes, engagé à bord du steamer "Roi des Belges" a été abandonné dans une île hier matin, à deux heures en amont de N'gombé. 4 août 1891 Bokanga paie 100 mitakos. Donné 50 mitakos à Ntouka. 19 août 1891 La rébellion d'Ipéko porte ses fruits, grâce à ce fait que les Haoussas et les armes qui doivent arriver à Equateurville sont toujours à venir. Ce n'est que lorsqu'Ipéko aura été brûlé que le calme se rétablira. Il y aura à agir également, à nouveau contre Ikengo, ainsi que contre Bonkombo (rive droite). Le Zanzibarite Metchaudi, à l'affût dans la forêt, a réussi à tuer l'un des chefs d'Ipéko, le nommé... Il y a coalition entre la population de l'intérieur: Ipéko, Bamania, Wangatas-des-bois, Bandakas-des-bois, Moussolé, etc. 28 août 1891 Le 26 est arrivé la canonnière "Ville d'Anvers" ayant à bord le Gouverneur Général. La création immédiate du camp est décidée: Mr De Bock en prendra la direction active sous la haute surveillance du commissaire de District. Les libérés de Bassa'koussou descendront à Leo avec la "Ville de Bruxelles"; ils seront momentanément instruits ici. Le Gouverneur Général verra à envoyer de Nouvelle Anvers 75 hommes armés pour attaquer Ipéko et Bonkombo de la rive droite. 3 septembre 1891 A 6 heures du soir la "Ville de Gand" amène le sous-lieutenant Tilkens (33) avec 40 Elminas armés. 4 septembre 1891 4 heures du matin préparatifs d'attaque contre Ipéko. 5 septembre 1891 Départ de la "Ville de Gand" pour Bassa'nkoussou. 6 septembre 1891 Affaire de Loulanga. "La France" vapeur de la maison française, part le 3 de l'Equateur pour le haut-fleuve, revient le 5, ramenant Brunfault (35), agent de la factorerie de Loulanga, blessé d'un coup de lance dans le dos. Brunfault avait emprunté un canot pour descendre à l'Iranga. Au retour le chef propriétaire de l'embarcation vint réclamer son paiement et son canot, Brunfault, occupé au déchargement du steamer lui remit un acompte et lui dit de revenir dans l'après-dîner. Le chef voulut reprendre son canot sur lequel Brunfault avait établi une paillote en planches et en étoffes. Brunfault lui dit qu'il devait attendre qu'il puisse reprendre les planches et les étoffes. Le chef reprit néanmoins son embarcation et s'en retourne pendant que Brunfault était dans son magasin. Prévenu par ses hommes, Brunfault fit dire au chef que si le canot ne revenait pas il allait faire palabre. Le soir il se rendit seul armé de son fusil, au village à qui appartenait le canot, et bientôt il rentrait en courant à la maison hollandaise, ayant reçu deux coups de lance, dont un très grave, dans le dos presque de part-en-part. Monsieur Chaussé (36) prévenu, vint reprendre le blessé en pirogue. La factorerie hollandaise étant entourée par les indigènes qui continuaient à manifester leur hostilité au blessé et devaient être tenus à distance pendant son embarquement. MM Chaussé et Tréchot (37) ne peuvent dire s'il y a eu provocation de la part de Brunfault. C'est cependant ce qui parait vraisemblable. L'état du blessé transporté à la mission américaine, est trop grave pour qu'on puisse procéder à, un interrogatoire. Les dépositions de MM Chaussé et Tréchot sont transmises à Nouvelle Anvers par le "France" qui remonte aujourd'hui. 7 septembre 1891 Visite des chefs Bandakas à qui Ipéko veut faire palabre parce que les Bandakas n'ont pas prévenu de l'arrivée des soldats. Ils demandent aussi quand je vais enfin me décider à aller m'installer chez eux. 10 septembre 1891 Les chefs d'Ipéko avaient promis de se rendre aujourd'hui chez les Bandakas pour y terminer la palabre. Ne les voyant pas venir, je leur envoie un messager qui rapporte la réponse suivante: "un homme est allé acheter une chèvre aux Boroukis, un autre chef des Bandakas-du-bois, pour offrir à Didôka. Nous lui demandons de revenir après-demain". Il est étrange qu'Ipéko doive faire acheter des chèvres à l'étranger; qu'y a-t-il pour causer ce délai? Le défrichement pour la nouvelle Station a été commencé hier. 12 septembre 1891 Excursion à Loliva. Iamba des Boroukis remet trois déserteurs Mongo. Excellent accueil partout. Il est fait redire aux Boroukis de ce qu'ils auraient encore à payer à Van Kerkhoven; idem à Loliva de ce qui lui reste à payer sauf 10 chèvres. Au retour forte tornade; nous n'abordons quasi risque de sombrer tant est fort le ressac à la rive. Il fait nuit lorsque nous pouvons repartir; les gens d'Ipéko sont venus aux Bandakas ils reviendront le 14 pour me voir. 13 septembre 1891 Retour de la "Ville de Gand" amenant un nouveau contingent de 52 libérés et 4 déserteurs repris à Bassa'nkoussou. Le steamer repart aujourd'hui même pour Nouvelle Anvers. 16 septembre 1891 Départ de la station avec la "Ville de Charleroi", pour aller jusqu'à Ngombé. A 5h-45' arrêt à une pêcherie d'Irébou. 17 septembre 1891 Arrivée à Irébou à 8 heures. Bonne réception, surtout qu'il leur est fait remise du reliquat qu'ils ont encore à payer. Reçu de la mission une demi-touque d'huile de machine. Il est convenu avec Bamia et Bongombo qu'à mon retour de Ngombé, ils m'accompagneront jusqu'au lac N'Toumba. 18 septembre 1891 Nous sommes arrivés à Ngombé hier à 2 h 45 Ce matin je reçois les chefs Mossémé-Kotongo-Mamboula et Bokevari. Il leur est expliqué que le poste est levé parce que les villages se tiennent bien. Comme on montre des regrets de voir partir les hommes j'offre de maintenir le poste; après consultation on préfère le voir levé. Je ne parviens pas à obtenir des chefs présents qu'ils me mettent en relation avec les villages Nkomo, dont quelques huttes ont été brûlées au dernier passage de la "Vîlle de Bruxelles". "Ce sont des gens vivant éparpillés dans la brousse et qui font la guerre à tout ce qu'ils voient". J'obtiens seulement que d'ici à la descente du Gouverneur, Ngombé essaiera de préparer une entrevue. Le village Nkôko, un peu en amont de Ngombé, et qui en dépend, sera prévenu d'avoir à modifier son attitude hostile. 19 septembre 1891 Départ de Boussindi: 9 h. 20 septembre 1891 Départ d'Irébou: 7 h. 10. 21 septembre 1891 Au petit jour un homme d'Irébou vient me prévenir que les natifs voudraient profiter de ce que je suis seul, sans soldats, pour m'attaquer et briser le steamer à coups de haches. On vient néanmoins vendre quantité d'œufs et de poules à très bon marché- A 7 h. 40 nous partons pour Ngéro. Bamia me recommande de mettre mon revolver dans ma ceinture et d'être tout le temps sur mes gardes. 22 et 23 septembre 1891 D'Irébou à l'Equateur. 20 et 21 septembre 1891 Le courant se fait sentir du Congo vers le lac. Irébu à Bokaka 1 h- 49'. Bokaka à Moboko 45'. Moboko à Bousounou 20'. Bossoungou à Itouta 30'. Itouta à Ngéro 1 h. 19'. Avec la "Ville de Charleroi". 14.octobre 1891 Etat sanitaire peu satisfaisant. Derniers événements: la palabre d'Ipéko a été réglée aux Bandakas le 14 septembre. Ils paient 1000 mitakos et 3 chèvres. Ils remettent 2 déserteurs. Aujourd'hui tout est assuré de ce côté. Le chef Bokatoula de Bonkombo est venu régler sa situation. Indemnité 1000 mitakos et 50 poules. Il en paie 790 mitakos et 20 poules aujourd'hui même. 22 octobre 1891 Ikengo a été visité. Bon accueil et échange de sang. Il y a à Ikengo des herbes pour les toits. Dans la nuit du 18 au 19, quatre des chimbèques construits par le capitaine Boshart (43) ont flambé; le feu avait été mis par imprudence d'un travailleur ngandas. 13 novembre 1891 Il y aura à nettoyer Ikoïo (village à 3 heures en arrière d'Ikengo) qui a volé 1 femme d'Ipéko et refuse de la rendre. Les populations riveraines soumettent à l'Etat quantité de palabres qui s'arrangent généralement grâce à notre intervention pacifique. C'est un bon signe et je crois que cette situation se maintiendra à l'appui que donne le personnel du camp. 13 janvier 1892 Voyage d'un mois dans la Loulongo et dans le Lopori jusqu'à Bongandanga (mission de la Congo Balolo). Dans la Loulongo les villages Bolongo et Mobanga - Wanga sont complètement hostiles. Ils tirent sur la "Ville de Charleroi". Je tue à chaque village 2 indigènes dont le grand chef de Bolongo. Expédition contre Bolongo par la "Ville de Bruxelles" transportant un détachement sous les ordres de Monsieur Julien, 5 indigènes tués, personne de nos hommes n'est blessé. A ma rentrée de Léopoldville (8 janvier) Bolongo envoie 2 libérés et 2 chèvres en demandant la paix. 7 février 1892 Ekoïo continue à vouloir la guerre. Par contre la moitié des Mousolé, grand-chef Ngoumbou s'est ralliée à l'Etat. L'échange de sang a été fait. Les autres populations amies, à la suite de l'affaire d'Ekoïo, se sont encore plus rapprochées de l'Etat. Le chef Moukana des Wangatas Wadziko vient faire pacte d'amitié. 23 février 1892 Ekoïo a envoyé 2 chèvres et fait demander un drapeau et un sauf-conduit. L'Ikelemba a attaqué un agent de la Maison Belge; il ressort des rumeurs indigènes que l'lkelemba croît Boula-Matari incapable d'aller l'attaquer. 25 février 18920 Ekoïo (chef Issam'benga ) vient faire l'échange du sang. Il apporte 3 chèvres, et paiera: 6 libérés 3 canards, 5 paniers de caoutchouc (50). De plus il fabriquera 5 paniers de caoutchouc qui lui sera paye. 13 mars 1892 Fait l'échange du sang avec le chef Ingouta de Loufoussouza (Monsolés). Bourouki'n'samba a attaqué Macoulis, tué un homme, blessé plusieurs autres, capturé une pirogue et un homme. Il aura à payer de ce chef à l'Etat 4 libérés et à indemniser Macouli. 13 mai 1892 (51) Rentrée d'un voyage dans le Lopori , voir rapport ou copie-lettre (52). 19 mai 1892 Reçu d'Ekoïo, qui paie: 26 mai 1892 Bongata s'était mis en route pour l'Equateur; rencontrant la "Ville d'Anvers" les pirogues firent demi tour sans oser venir à la station. Aujourd'hui Ntouka apporte 1000 mitakos et 10 poules. Les chefs viendront dans 4 jours. 2 juin 1892 Reçu le nommé Mondoko de Bongata envoyé par le chef Ibélé. Il apporte: 300 mitakos, huit poules. Le chef Ibélé viendra dans quatre jours. Aux eaux hautes on peut aller de Bongata à l'Oubanghi en 5 jours, par petites pirogues de 4 pagayeurs, on rencontre les villages Mobas, Bonkoni, Eliko, Bokéri, Monzokou et Mobanghi. Ces villages se composent de groupes de 3 ou 4 huttes disséminées. Ces populations ont le fusil et une petite sagaie genre harpon. Tatouages: grosses lignes verticales sur le front - grosses lignes au temps. Vivent beaucoup de chasse surtout à l'éléphant; peu de pêche. Peu de manioc; achète le manioc à Bongata contre de la viande fumée et du poisson. Beaucoup de bananes. Populations anthropophages (Baloie). 6 juin 1892 Visite des chefs Ibélé et Bolingoude Bongata. Ils paieront 3 libérés et amèneront cinq libérés contre paiement. 17 juin 1892 Renseignements recueillis de la bouche de libérés Mongos venus de Bassa'n'Koussou. Il y a longtemps, longtemps, les villages Mongos situés à plus de quatre mois de la Bolombo ont fui devant l'invasion arabe, et sont venus s'installer à proximité de la Bolombo où sont venus les relancer les expéditions de Bourouku, Djimboya, Bongandanga, etc. 13 juillet 1892 Les villages Bompopo ont été attaqués le 7 juillet par le lieutenant Sarrazijn (53); 20 indigènes sont tués, 13 femmes et enfants sont faits prisonniers. Bompopo est venu à composition; il remettra les 4 déserteurs du camp à qui il a donné asile et paiera 6 libérés et 10 chèvres (chef Bokanga). 21 juillet 1892 Le chef Ioka des Wangatas avait engagé un libéré de la station à se sauver et à attendre que le blanc ait oublié la chose pour revenir aux Wangatas. Le libéré avait été remis à Ipéko comme étant un homme évadé d'Ikengo. Hier un Bandaka prévient le chef d'Ipéko de la vérité. Aussitôt Ipéko ramena le fugitif, tandis que le chef Ioka s'échappait dans la Brousse. Le chef de Bompopo apporte 3 chèvres, 1 libéré. 19 août 1892 Une expédition a été menée dans l'Ikélemba, les villages Bondo, Bekoungou, Itedzi ont été attaqués et défaits. 13 septembre 1892 Les rivières Môwindou (Rouki), Djuàpa, Bous'sira Wonènè, Louâpa, Iàpa (54) sont été reconnues pendant 104 heures de steamer. Voir rapport ou copie-lettres (55). 22 septembre 1892. Loliva avait fait déserter et recueilli les prisonniers de Iaungo (Louâpa). Au lieu de les remettre il prétend être payé pour ramener ces prisonniers. La réponse est une bonne correction à la suite de laquelle le chef Essiba s'entend condamné à fournir: 24 septembre 1892 Reçu le chef Nkaké de Bondo (Ikélemba). Amende à payer: Villages de l'Ikélemba Békoungou (N'gombes Bou'n'zamba Il n'y a pas de chenal faisant communiquer l'Ikélemba soit avec la Loulongo soit avec la Boun'sira. 25 septembre 1892 Bondo envoie 2 libérés. 26 septembre 1892 Bongata paie 800 mitakos. Reçu les chefs de Bamania. Echange de sang. Ils paient: chaque dimanche 100 chikwangues et un panier de caoutchouc et en plus un libéré. 28 septembre 1892 Bongata amène un enfant. 2 octobre 1892 La "Ville d'Anvers" ayant à bord l'Inspecteur est partie ce matin pour Léopoldville. Avant hier le chef d'Ikoko (Lac N'toumba) est venu protester de son amitié. Il ne veut d'aucune façon avoir maille à partir avec le blanc. A l'arrivée d'Ikoko, le chef de Nkaké est parti en catimini. Il résulte de l'exposé de leur palabre qu'Ikoko a raison. 18 décembre 1892 Younda et Boudjia ont été attaqués pour avoir refusé de remettre 24 déserteurs de steamer. Wangata-Wadziko a été attaqué; le chef Ioka a été tué. On prend dans les villages une carafe, une hachette, une machette, des clous, des vis, des barreaux de forge de steamer, etc. 18 libérés ont déserté; 12 ont été ramenés de l'Ikélemba; 4 des Bouroukis. Wangata Wadziko se compose des villages suivants: 24 décembre 1892 Hier correction aux petits Macoulis qui ont laissé Bosikombo venir acheter chez eux une femme volée un réfugié de la station. Les Wangatas-des-bois apportent: Les petits Macoulis paient 2000 mitakos. 29 décembre 1892 Il y a deux jours, j'ai accordé aux chefs Wangatas de venir avec Iôka Mpoumbou. Je déclare à celui-ci que je lui retire la qualité de chef que je lui avais confiée. Malgré les expositions des autres chefs, il déclare qu'il n'a rien fait pour mériter ce traitement. Devant son incurable mauvaise foie je le chasse définitivement. Le soir j'envoie des hommes pour le saisir: il parvient à s'échapper: un de ces hommes veut tirer sur le nôtres son fusil-fait long feu. Aujourd'hui Bolombo apporte 1000 mitakos et une chèvre. Les villages Bon'Kombo (rive droite,) ont été attaqués il y a deux jours: ils s'y attendaient. On tue environ 15 indigènes. La palabre n'est pas suffisante. 31 décembre 1892 Boroukin'samba paie: 590 mitakos. 15 mai 1893 L'installation du poste fiscal de N'gombe est commencée. Le lac Ntoumba a été visité; le village N'Kossou attaqué et brûlé. Bo'n'kombo a été de nouveau attaqué; il fait demander la paix. Le grand groupe Bolengui à 12 heures de pirogue de Bandakas a été attaqué et complètement défait par le lieutenant Sarrazijn, ils avaient amarré des hommes envoyés aux poules. 16 mai 1893 Visite des Wangatas Wadziko. 28 mai 1893 Le chef Yambo des Bouroukis et le chef N'goulou des Wangatas ont été enterrés aujourd'hui. Samedi 27 mai, après-midi le fils du chef N'goulou se présente avec 2 poules et des oeufs; il veut annoncer le décès de son père: il est mort, assure-t-il parce qu'une de ses femmes ayant été "courtisanner" chez les Ngandas, ne lui a pas rapporté les mitakos touchés par elle et dont il doit remettre une partie à ses fétiches. Latitude longitude E. Greenwich [FIN DU TEXTE DU CARNET]NOTES POUR LE TEXTE DU CARNET (1) Je compte publier bienôt ce texte sur le website d'Aequatoria. (2) Boulira. Ce chef est désigné sous le nom de Molira chez Camille Coquilhat, Sur le Haut-Congo, Paris, 1888, p. 163. Voi aussi: H- VINCK, Note sur le Contrat entre Angouard et Bolela de Wangata, Annales Aequatoria 2(1981)121-127 (3) Boula Matari: Surnom de H.M. Stanley et par extension un administrateur ou l'administration. (4) mitako: des baguettes de cuivre d'environ 30 cm de longueur, utilisées comme monnaie. Voir R.K.M. Eggert, Zur Rolle des Wertmessers (mitako) am oberen Zaïre (1877-1908), Annales Aequatoria 1(1980)1, 263-324 (6) Lenaerts Pierre-Alois, dit Alois. Receveur des impôts dans le District de l'Equateur. Né à Turnhout le 12.6.1863 et décédé à Deurne le 3.12.1936 (Voir Bibliographie Coloniale Belge (BCB), III, 541) (7) Selon le croquis de Lemaire: voir carte n° 10, la rive droite en face de l'Equateur comprenait les villages suivants: Bakanga, chef Bompongo; Mpombo, chef Nialola; Nkoto, chefs Mokolomba et Dmengui, Loukoumbi chef Longe, Bokombo chefs Bokatoula et Mompangou Grand chef Bokémo (8) Il y avait un poste de l'Etat à Yumbi en aval sur le fleuve Congo avec un camp militaire (9) Boussirandao, (Botsiandao) ce village est appelé Motsirando chez Ce Coquilhat. (10) A la suite de l'abolition de la traite on appelait, par un euphémisme, les travailleurs qu'on continuait à recruter des "libérés". Voir F. RENAULT, Libératïon d'esclaves et nouvelles servitudes, Abidjan-Dakar, 1976 (11) Selon le croquis de Lemaire, Carte n° 9, les villages Nganda comprenaient: Boussirandao (Botsiandao) chef Moukonjama; le poste de 1'American Baptist Missionary Society (ABMS); Bolengui (Bolenge) (Molingue chez Vangele), chef Loukalangou; Mompanga (Moumpanga chez Vangele), chef Inano; Eleke (Eleku) (Eleku chez Vangele) chef Issonu; Iounda (Ionda)(Jonde chez Vangele), chef Ereyi; Dipoutou, chef Iokanengou; Bakanga, chef Boungounda; Bondjia (Bodjia) chef Bampele et Ekeye (12) Nous n'avons trouvé aux Archives Africaines (ministère des Affaires Etrangères à Bruxelles) qu'un traité de Vangele datant du 11.6.1884 avec le chef Golou du village Ipeko (village à l'intérieur). (13) Vangele A. Voir BCB. IIl 928. Katchetche signifie écureuil. Ce surnom était donné à cause de ses grands yeux bruns et vifs, ou selon une autre interprétation parce qu'il montrait toujours un aspect d'animation continue. (14) Coquilhat C. voir BCB. I. 250. Mouèva signifie "épervier" (15) Ileko (Eleku): village au sud de Boroukwasamba (Bolokwansamba). (16) mokande ou mokanda: papier, lettre, billet (lomongo bonkanda). (17) Borouki n'Samba = Boroukwasamba chez Vangele. (Bolokwansamba). A propos de ce chef Mangombo, nous lisons dans le témoignage récolté par Boelaert en 1954 D 515, p. 2: "Après le départ de Monsieur Lokokwa, Monsieur Ntange (Fievez) arriva à Irebu, cependant le chef Mangombo était mort et son frère Moonya était désigné comme chef de village". (18) Crayet. Il s'agit de Crahay Hyacinthe, Léonard, sergent de la Force Publique, né à Liège le 22-7-1867 et mort accidentellement à Yumbi le 1.4.1891 Voir BCB. II, 202. (19) E.C. Blocteur (1864-96) BCB, 1, 128. Pas retrouvé dans les dossiers personnels au Ministère des Affaires Etrangères. Les habitants de Irebu se souviennent de l'arrivée de Lemaire: "Arrivée de Monsieur Lokokwa (Lemaire) à Irebu. Il luttait avec les autochtones pendant quatre jours. Chaque fois après la bataille, Monsieur Lokokwa et ses soldats allèrent loger dans une Île Nsamasato vers l'autre côté du fleuve vis à vis du poste". Copie dans Archives Aequatoria F.B. 6, Témoignages sur l'arrivée des premiers blancs à l'Equateur, récoltés par E. Boelaert en 1954 n° 515 "Quand Lokokwa est venu à Irebu, le Révérend Mesinantoko (Hartsock), son épouse Lozano et Mosimoli missionnaires protestants, habitaient déjà à Irébu", Ibidem. (20) SMALL Edwin, médecin. Né à Folkestone, Angleterre le 6.8.1855. Décédé à Boma le 6.2.1896. De 1886 à 1888, il fut au service de l'EIC, sous les ordres de Stanley. Puis durant trois ans il fut attaché à une mission américaine. Voir BCB II, 852. (21) JEFSEN: nom non-identifié. (22) VAN KERCKHOVEN G., voir BCB. II, 566. (23) VAN HOEK: il s'agit de VAN HOECK Emile-Joseph, né le11.2.1869 et décédé à bord du steamer "Roi des Belges", le 20 avril 1891 (et non pas comme l'écrit la BCB II en 1890). (24) DELPORTE Auguste. Voir BCB. III, 188. Docteur en science physique et mathématique. Né à Tournai le 15.12.1844. Décédé à Mpozo près de Matadi le 26.5.1891 (25) GILLIS. S'agit-il de GILLIS Adolphe? Engagé par l'AIA comme chef de factorerie de Boma en mars 1880. Rentré après expiration de son terme de service en février 1884(Dossier personnel, 864 (34) Archives Africaines (Bruxelles). (26) TAMINE Henri, (1863) à Harveugt (Hainaut). Sous-lieutenant du 90 régiment de ligne. Admis pour trois ans le 3-9-1890. Nommé sous-commissaire de District et mis provisoirement à la disposition du commandant de la Force Publique le 4 octobre 1890. Il a quitté Boma le 6.6.1891 Le 17 septembre 1891 il rentre. (Dossier personnel 865 (n° 627) Ministère des A.E. Bruxelles). (27) BECKERS E. Voir BCBe IV. 28. Né à Bilsen le 2- 7-1856 et décédé à Kinshasa le 16.12.1892, Agent commercial de la SAB. Départ d'Anvers le 10-7-1889. Le 7.11.1889 il fut nommé chef de District commercial de l'Equateur puis gérant à Mobeka. (28) BANKS Charles, missionnaire protestant, Voir BCB, IV, 129 (29) Cette factorerie appartenait à la SAB, En 1883 il avait un blanc et 54 indigènes. (30) PETERS C., voir BCB III, 697. Il s'agit probablement de César Peters, né à Lens (Hainaut) le 10.3.1867 et tué à Basankusu le 16.3.1893. En 1890 il est envoyé au District des Bangala. Quelques mois plus tard, il est désigné pour Equateurville, adjoint de Lemaire. (BCB, III, 697) (31) Léon Joseph JULIEN, voir BCB II, 524 (1859-1897) (32) Edouard ROLLIN, (1866-1907),voir BCB IV, 768. Agent commercial de la SAB. (33) TILKENS Edgard (1886-1894), voir BCB I, 845. Lieutenant de la Force Publique. (34) NAHON. S'agit-il de Nahon François, mentionné dans la BCB III, 649? (35) Il st-agit de BRUNFAUT Emile, (1856-1898), voir BCB, II, 88. (36) CHAUSSE: agent commercial non identifié (37) TRECHOT: non identifié (38) ALLAIRE Olivier, Missionnaire de la Congrégation du Saint Esprit à Liranga (Congo Français), décédé en 1897 (39) Monseigneur AUGOUARD P. (1852-1921). Voir BCB I, 42. Vicaire Apostolique du Haut-Ubangi (Congo Français). (40) S'agit-il DE BACKER Albert, (1851-1892), missionnaire de Scheut? Voir BCB I, 51 (41) WAHIS Th., Voir BCB. I,939 (42) LOTHAIRE H.J., Voir BCB I,615 (43) BOSHART Auguste, Voir BCB I,150. (44) REICKLIN, agent de la factorerie hollandaise (45) Il s'agit de César PETERS, BCB III,677 (46) Guinness Harry, directeur à Londres de la Regions Beyond Missionary Union. Ce missionnaire visita la Congo Balolo Mission (Bongandanga) en 1891 (47) MC KITTRICK John, missionnaire de la Congo Balolo Mission. Il arriva au Congo en 1889 et y décéda en 1891 Il fut enterré à Bonginda. (48) Zongo, poste sur Ubangi. (49) Haoussa. (50) Première mention de l'imposition de la récolte de caoutchouc dans ce carnet de Lemaire. (51) Le 8.5.1892, Charles Lemaire a signé à Basankusu une circulaire concernant l'exploitation des lianes à caoutchouc. (52) Ce rapport, comme les autres d'ailleurs, de sa période à l'Equateur n'est pas conservé. (53) SARRAZIJN Gustave, (1864-1915) Commissaire du District de l'Equateur, de 1895 à 1898. Surnom "Wilima" (obscurité). BCB II, 834 (54) Voir Introduction, note 18 et A. DE ROP, Over Riviernamen in het Mongo-gebied, Aequatoria 20(1957)5-9. (55) Avant d'entreprendre ce voyage, Lemaire avait probablement déjà reçu la lettre du 30.5.1892 de Van Eetvelde, pour l'inciter à la récolte de caoutchouc. (voir Bébing, oc. P.31) (56) Voir les études de G. HULSTAERT, Coutumes funéraires des Nkundo, dans Anthropos 32(1937)502-527; 729-742 |
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