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Une conscience coloniale: "L'école de Coquilhatville" (1937-1960) / par Honoré Vinck
Note: les biographies et bibliographies des personnes citées dans ce texte peuvent être
consultées dans nos bio-bibliographies.
Coquilhatville, située à l'intersection de l'équateur géographique et du fleuve Congo, est
restée marginale par rapport aux grands axes du développement colonial belge. Organisée comme
centre colonial depuis 1883 sous l'appellation d'Equateurville, l'agglomération reçut en 1891
le nom de Coquilhatville et celui de Mbandaka en 1969. C'est dans cette ville que, de 1937 à
1962, fut édité le périodique Aequatoria. Lancé par des missionnaires catholiques, il attira
vite nombre de collaborateurs d'origines diverses: les premiers étaient des magistrats, on
trouve ensuite les noms de certains administrateurs, puis celui d'un colon. A l'approche de
l'indépendance, quelques "évolués" y publièrent des articles.
Mgr E. Van Goethem, lui-même "éminent indigéniste", s'opposa à l'expression "Ecole de
Coquilhatville" , qu'il estimait prétentieuse. Avec le recul de plus d'un demi-siècle,
l'expression semble caractériser parfaitement l'engagement intellectuel et social d'un groupe
d'hommes partisans d'une "bonne colonisation", impliquant plus de justice sociale et un plus
grand respect des cultures locales, sans pour autant mettre en discussion le droit de la
colonisation.
AEQUATORIA ET LA POLITIQUE COLONIALE
Un engagement politique, qui plus est, critique de l'autorité coloniale, n'allait pas de
soi pour un ecclésiastique. Il y eut des résistances de la part des "Supérieurs". L'Evêque
hésita et s'opposa à l'idée de Boelaert de faire d'Aequatoria un cheval de bataille. En 1945,
le Délégué Apostolique, Giovanni Dellepiane, fit suspendre Aequatoria, qui se livrait, selon
lui, à l'apologie des " turpitudes du paganisme".
Quelques années plus tard, Boelaert commence à stigmatiser "les turpitudes de la
colonisation". Entre-temps un grand nombre de sujets de politique coloniale passent la revue
dans les colonnes d'Aequatoria: droits fonciers, dépeuplement, éducation scolaire, politique
linguistique, polygamie, dot, civilisation.
Entre 1951 et 1959, Hulstaert publie chaque année des extraits des discours-programme du
Gouverneur Général et n'hésite pas à faire des remarques parfois très critiques.
A l'approche de l'indépendance, Hulstaert sent que la liberté de parole est menacée. Il écrit
à Boelaert : "Nous devons être très prudents et éviter des sujets politiques" (28-5-59).
1. LES PROTAGONISTES
Un grand nombre de personnes, d'horizons très divers, tous partisans d'une moralisation de
la colonisation, s'expriment dans Aequatoria, sous la rédaction de Boelaert d'abord (1937), de
Hulstaert par la suite (à partir de 1941).
"LES LINGUISTES ET LES ARTISTES"
"A Coquilhatville, il n'y a que des artistes et des linguistes". Cette boutade attribuée à
Mgr Van Goethem (Lettre de EB à GH, 7-9-1937) caractérisait bien la "concentration" d'hommes
remarquables tant par l'unité de leur vision, la détermination de leur engagement que par la
richesse de leurs talents.
Hulstaert et Boelaert ont reçu ensemble leur formation sacerdotale; ils se sont ensuite
retrouvés au Petit Séminaire de Bokuma (1933-34) et à la mission de Boteka (1946-1948). Entre
1951 et 1954, ils se rencontrent souvent à Coquilhatville, Boelaert comme "imprimeur"
(d'Aequatoria) et Hulstaert comme résidant à Bamanya. C'est Boelaert qui a "inventé"
Aequatoria. Par sa capacité d'analyse pénétrante, il voyait mieux que l'évêque et les
supérieurs de l'époque les implications de certains problèmes coloniaux. Sous son impulsion,
Hulstaert adopta souvent les mêmes positions concernant la dénatalité, les terres indigènes.
Mais c'est Boelaert qui aborda le premier ces questions et il les a mieux étudiées que
Hulstaert. Tous deux étaient convaincus que la défense du lomongo contre le français et le
lingala était au cœur de leur mission "civilisatrice". La recherche linguistique et littéraire
restera leur première préoccupation.
Hulstaert a "découvert" Paul Ngoi (1924-1997) au Petit Séminaire de Bokuma vers 1934. Ils ne
se sont séparés que vers les années 70. Paul Ngoi a été son informateur le plus important en
linguistique et en littérature orale mongo. Les innombrables notes sur fiches qui sont à la
base du Dictionnaire et de la Grammaire Lomongo en témoignent. Paul Ngoi correspondait à
l'idée que Hulstaert se faisait du "vrai évolué africain": fier de sa langue, de sa culture,
de son histoire et ... chrétien.
Augustin Elenga (1920-1986) travailla, lui aussi, de longues années aux côtés de Hulstaert. Il
était son informateur-secrétaire. Le hasard a voulu que Hulstaert et ses deux proches
collaborateurs soient enterrés côte à côte au cimetière de la Mission Catholique de Bamanya.
Hulstaert a certainement beaucoup encouragé Albert De Rop dans ses études africanistes. Il
l'avait eu comme compagnon à Bokuma et jusqu'en 1946 il fut son Supérieur. Ils se sont
entraidés pendant les années d'études africanistes (1950-56) de De Rop. Mais quand ce dernier
devint professeur à Lovanium, la compréhension mutuelle a fléchi.
On peut compter le Père Joris Van Avermaet parmi les meilleurs amis de Hulstaert. Il le
consultait dans toutes les affaires concernant Aequatoria. Quand Van Avermaet quitta
précocement la Colonie (en 1947), il deviendra le relais d'Hulstaert en Belgique auprès de la
Commission de Linguistique Africaine (Tervuren).
Frans Maes fut lui aussi proche de Hulstaert. Comme promis, dès qu'il eut terminé ses études
de pédagogie à l'Université de Leuven, il se mit au travail: enquêtes pédagogiques dans les
écoles, manuels scolaires d'un nouveau style (partant de et restant dans les réalités
africaines), publications scientifiques sur les problèmes de pédagogie africaine.
Gust Wauters, lui, préparait une étude sur les pygmées de l'Equateur, fruit de son engagement
pour ce groupe marginalisé. Il en publia de larges extraits.
Les artistes, c'étaient Alfons Walschap, Paul Jans et Jules De Knop pour la musique ; Jos
Moeyens, Jos Yernaux, Petrus Vertenten et Edward Van Goethem pour le dessin et la peinture ;
les mêmes, Walschap et Vertenten, pour la littérature ; la Sœur Auxilia et le Frère Herman
pour la mise en scène des oratorios et des spectacles de danses à Bamanya.
"CEUX QUI S'INTERESSENT AUX ÉTUDES COLONIALES"
Hulstaert correspondait avec les auteurs d'articles ou de livres pour échanger des idées ou
pour polémiquer. Il devint ainsi l'épicentre d'un courant d'idées critiques à la colonisation.
Les Missionnaires
Par un échange épistolaire entre janvier 1944 et le début de 1945, Hulstaert accompagne
Placied Tempels dans la rédaction de sa Philosophie Bantoue. Cet échange débute dans une
grande unité de vues et se termine dans une désunion presque totale. Mais par honnêteté
intellectuelle, Hulstaert accepte de publier dans Aequatoria le chapitre introductif de la
Philosophie bantoue.
Basiel Tanghe, l'évêque "indigéniste" de Molegbe, grand sympathisant de Hulstaert, est un des
pionniers de l'étude des peuples de l'Ubangi, mais il introduisit le lingala dans son Ecole
Normale. Ses confrères, Védaste Maes et Rodolf Mortier, qui faisaient des recherches
méticuleuses sur le même groupe ethnique, publient eux aussi dans Aequatoria.
Jozef Van Wing, l'éminent Jésuite des Etudes Bakongo, ne publie jamais dans Aequatoria, mais
il reste pour Hulstaert l'homme à consulter. Vaast Van Bulck se montre lui aussi très engagé
dans la tendance pour l'adaptation. Il fut à un certain moment membre de la rédaction
d'Aequatoria.
John Carrington, de la Baptist Missionary Society, entretient un long échange épistolaire avec
Hulstaert. John Davidson, pasteur protestant chez les Ngombe, publie dans Aequatoria.
Léo Bittremieux, Scheutiste, représentant d'un kikongo et d'un flamingantisme purs, était une
âme sœur. Ils étaient engagés dans le même combat et rencontrèrent les mêmes difficultés. Leur
échange épistolaire, remarquable, mériterait d'être publié.
Raf Van Caenegehem, ami de jeunesse de Hulstaert, publiciste fécond sur les Baluba, fut un
collaborateur engagé d'Aequatoria. Tourmenté par son entourage "colonialiste", il a dû quitter
la Colonie.
Jules De Boeck, supérieur des Missionnaires de Scheut à Inongo dans les années quarante, fut
sur le point d'à accepter le lomongo comme langue de l'enseignement et de l'église dans la
région des ekonda, bolia, basengele, ntomba, mais l'évêque de Léopoldville, Mgr Six, l'en a
empêché.
D'autres Scheutistes publièrent dans Aequatoria et discutèrent avec Hulstaert sur ses
théories. Parmi eux: Percy De Witte (kesakata) et Hugo Rombauts (ekonda) ont laissé une
correspondance longue et instructive. Plus tard, des missionnaires-linguistes de profession,
comme Leo Stappers, collaborent avec Aequatoria
Quand, en 1951, Albert Maus (ex-Scheutiste et correspondant de Hulstaert de longue date), est
élu président de la Fédération des Colons du Congo et du Ruanda-Burundi, Hulstaert lui écrit:
"On n'est pas tous Président d'association importante comme la vôtre qui a beaucoup à dire et
à parler franchement, je crains pour l'avenir harmonieux du Congo, car je crois bien votre
désir sincère de rester dévoué aux Noirs, mais je ne crois pas à la possibilité d'éviter la
lutte des races avec la constitution d'une classe de colons "(Lettre du 9-9-1951).
Chez les ndengese, Alfons Goemaere fit preuve d'une sympathie efficace pour les idées et les
propositions (linguistiques) de Hulstaert.
Les Missionnaires de Mill Hill étaient responsables du diocèse voisin dont une bonne partie de
la population était des Mongo à côté de Ngombe et des Bongando. Quelques-uns d'entre eux (e.a.
Hartering, Rood, Heyboer et Harry Van Thiel) étaient très proches des vues et des pratiques de
Hulstaert et collaboraient à Aequatoria.
Les magistrats, administrateurs et colons
Hulstaert considérait Emile Possoz comme co-fondateur d'Aequatoria. Ils publient
conjointement quelques textes sous le pseudonyme: "ND.[Nous deux]." Emile Possoz fut substitut
du Procureur du Roi successivement à Irumu, Coquilhatville, Elisabethville et Inongo. On lui
doit la première traduction de la Philosophie bantoue, non encore publiée. Avec Hulstaert, il
discute longuement des parallélismes entre le droit romain et le "droit nègre". Ce qui
aboutira au concept juridique de base du "paternat", qui deviendra plus tard l'idée-clé du
Eléments de droit coutumier nègre du même Possoz.
En relations suivies avec Antoine Sohier, ancien Procureur du Roi à Elisabethville, Hulstaert
s'efforce de promouvoir les concepts et les pratiques coutumières comme principale garantie de
la stabilité sociale. Auprès d'Antoine Sohier (et d'autres), entre-temps devenu membre du
Conseil Colonial (1951), Hulstaert ne cesse de dénoncer les abus de tout genre commis par
l'administration. Cela durera jusqu'à l'indépendance.
Hulstaert a fait la connaissance d'Antoine Rubbens lors du séjour de ce dernier à
Coquilhatville où il a fondé le Cercle Léopold II. Plus tard, ils auront une brève
correspondance, où percent quelques désaccords. Le magistrat Philippe De Rode, en poste à
Coquilhatville dans les années 50, fut, lui, un ami pour Hulstaert; il était plus proche de
ses idées. Maurice De Ryck, ancien Administrateur à Bomdombe et plus tard Gouverneur à
Coquilhatville, publia sur les Bongando des études qui restent jusqu'à ce jour parmi les plus
importantes sur cette population. Ce même fonctionnaire a entrepris, avec Boelaert, la
composition d'une histoire de la province de l'Equateur.
Avec Boelaert et aussi en liaison avec Monsieur Lodewijckx, colon à Bolingo (Province de
l'Equateur), Hulstaert a mené une campagne, parfois un peu bruyante, pour sauver le peuple
mongo d'une dénatalité menaçante.
Les "Indigènes" dans Aequatoria
Aequatoria était un périodique de "Science Coloniale", comme Hulstaert le définit lui-même.
Il veillait sur le caractère scientifique de la publication. Peu de revues avaient, à cette
époque, accepté des études de provenance "indigène".
C'est dans Aequatoria qu'Alexis Kagame fera ses premiers pas de publiciste scientifique.
Hulstaert entame une vive discussion épistolaire avec lui à partir de 1944. Leurs rapports
culmineront en une vivante discussion sur les qualités et la supériorité des cultures noire ou
blanche.
On trouve aussi quelques notes signées par des enseignants: P.Ekonyo, Bote wa likili [le
charme likili], 2(1939) 66-67; J.Bayaka, Politesse Mongo 8(1945)103-110, voir aussi LCC mai
1943,38-39 ; H.Nzenze, Note sur les Pagabete, 13(1950)135; Bolese, Essai historique sur les
Lusankani, 23(1960)100 ; M.Isekolongo, Note historique sur les Nsamba, 23(1960)57; F.Bokoka,
Un conte mongo, 25(1962)101; A. Bengala, Le noble des Booli, 25(1962)105. P.Ngoi publie deux
textes: Veuvage chez les Nkundo (1941) et Style oral (1945).
Trois noms méritent une mention spéciale dans ce contexte. Celui de Louis Bamala restera
attaché à l'épopée de Nsong'a Lianja. C'est sa version qui a été publiée par Tervuren (sous la
rédaction de Boelaert). Pierre Mune est le premier africain lauréat du concours de l'Académie
Royale des Sciences d'Outre-Mer avec son étude sur Le Petit Ekonda, village Mongo entre
Mbandaka et Boende. Nicolas Bowanga, le premier prêtre catholique mongo, n'a rien publié
d'important, mais il était un des plus précieux informateurs de Hulstaert
2. LES ANTAGONISTES
Giovanni Dellepiane, le Délégué Apostolique, était aux yeux de Hulstaert le "grand satan".
Ce Monseigneur était sans doute animé des meilleures intentions : il voulait protéger les
nouveaux fidèles contre les "turpitudes du paganisme", inhérentes selon lui à la langue et à
la culture bantu. Le moyen le plus sûr pour évangéliser était la "latinisation" de la culture.
Dans cette option, il était soutenu par le zélé évêque d'Elisabethville, Mgr Félix de
Hemptine. Ces deux hauts dignitaires ont causé bien des ennuis à Aequatoria et à son rédacteur
en chef.
Monseigneur Egide De Boeck, évêque de Lisala, le père du lingala scolaire, a donné à sa
manière, du fil à retordre à Aequatoria. (Son livret de lecture de 1920 incite les enfants à
"parler la langue des Blancs"). Son neveu, Louis De Boeck, un des premiers missionnaires
linguistes à formation académique dans la Colonie belge, devint, à la suite de son célèbre
oncle, un fervent propagandiste du lingala et s'opposa à Hulstaert dans ses publications et
dans ses actions.
Il y eut même des Mongo qui n'appréciaient pas les options d'Aequatoria. Jean-François Iyeki
voulait le français dans les écoles et exigeait un accès accéléré à la "culture supérieure des
Blancs". Il cachait à peine son mépris pour sa langue maternelle. Jean-Robert Bofuky était le
fidèle serviteur du chef de la sûreté coloniale (le Colonel Van de Walle) et exprimait ses
émotions poétiques dans la langue de ce dernier. Il s'en trouvait certes beaucoup d'autres
encore, qui étaient éblouis et séduits par certains aspects de la culture occidentale.
3. LA DÉCEPTION
Quand le monde colonial s'effondra en 1960 et que les Africains prirent eux-mêmes leur
destin en main, Hulstaert dut constater que la cause à laquelle il avait voué sa vie,
n'intéressait plus personne. Ce fut une grande déception qu'il ne surmontera jamais. Elle
explique certaines déclarations très amères de sa part et le fait qu'il se cantonnera
dorénavant dans la recherche purement scientifique. En 1959, il écrivait à A.S. Ghenda, des
Atetela/bana Mongo : "Vous avez assez de richesses culturelles dans les divers domaines pour
en être fiers, pour être reconnaissants à vos ancêtres (...) il vous reste un vaste champs
pour des centaines de chercheurs. Mais il est grand temps que vous vous y mettez, car beaucoup
se perd, se détériore et surtout l'intérêt des autochtones flanche....Vous aurez très
difficile à maintenir ces valeurs dans le nouveau Congo." (Lettre du 25-10-1959).
Quand en 1963 la République Démocratique du Congo impose officiellement le français comme
langue de l'enseignement, sa désillusion est consommée et il écrit à son vieux compagnon de
route, M. Possoz: "Tous veulent rejeter l'ancien droit. On est en train maintenant de tout
franciser: chaque langue indigène doit être chassée des classes les plus basses. Tout doit
être comme chez les Blancs. Les chefferies sont supprimées. On fait maintenant des communes et
des arrondissements. Les terres sont simplement confisquées aux propriétaires sans enquête et
sans indemnisation. Le droit n'existe plus, à part le codex colonial. Toute l'Afrique parle de
mentalité bantoue, logique africaine etc., mais ce ne sont que des mots et rien
d'autre."(Lettre du 27-5-1963)
Orientation bibliographique
H. Vinck, 1987, Le Centre Aequatoria de Bamanya, 50 ans de recherches africanistes,
Zaïre-Afrique, n° 212, 79-102
H. Vinck, 1987, Le cinquantième anniversaire du Centre Æquatoria, AA 8,431-441
H. Vinck, 1988, La correspondance scientifique de G. Hulstaert, AA 9,269-276
G. Hulstaert, 1988, L'ethnie mongo, Nouvelles rationalités africaines, 3,397-403
G. Hulstaert, 1991, Mission et langue, Annales Aequatoria (AA) 12,527-533
H. Vinck, 1991, In memoriam Gustave Hulstaert, AA 12,7-76
H. Vinck, 1993, Æquatoria, une identité, AA 14,7-11
H. Vinck, 1996, Influence des missionnaires sur la prise de conscience ethnique et politique
Mongo, Revue Africaine des Sciences de la Mission, 4,131-147
H. Vinck, 1997, Æquatoria 1937-1997. 60 ans d'acharnement, AA, 18()7
H. Vinck, 1998, Biographie belge d'Outre-Mer. Volume VIII Bruxelles, [Notices biographiques
de]: Mgr Petrus Wijnants, colonne 553-554; Albert De Rop ; c. 371-373; Harry Van Thiel, c.
411-413; John Carrington, c. 39-41; Jean François Iyeki, c. 191-192; Charles Lodewijckx, c.
243-245; Gustaaf Hulstaert, c. 182-186.
H. Vinck, 2001, Les tableaux des missionnaires-peintres coloniaux: Petrus Vertenten, Jos
Yernaux, Raymond Carlé, Edward Van Goethem, AA 22,435-436 |
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