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L'œuvre artistique de Jozef Moeyens [in French only]Extrait de F. Van Linden, Annales Aequatoria 1(1980)683-687 et G. Hulstaert, article dans Biographie Belge d'Outre-mer, VII C, col. 297-299 Notice biographiqueLe Père Moeyens vit le jour à Malderen (Belgique) le 7 octobre 1899. Il fit ses études secondaires au petit séminaire des Missionnaires du Sacré Cœur à Asse. Le 15 septembre 1925 il partit pour Coquilhatville au Congo Belge comme missionnaire catholique. Il y séjourna par de brèves périodes, car sa santé précaire l'obligeait de rentrer régulièrement en Belgique. Ainsi nous pouvons noter les périodes suivantes: A Bokote de 1926 à 1929; en Belgique du 3 juin 1930 à janvier 1932; du 9 février 1932 à 1935 à Bamanya; de septembre(?) 1935 à juillet 1937 en Belgique; puis à Coquilhatville, d'abord à la paroisse de Bakusu, ensuite à l'imprimerie. Il rentra définitivement en Belgique en juillet 1945. Les dernières années il séjournait à Heverlee. Il est décédé à Wilrijk le 20 août 1955. SON OEUVRE ARTISTIQUE.1. Les MarionnettesAyant appris la technique du théâtre des marionnettes, le Père Moeyens a introduit ce jeu à l'Equateur. D'abord il adaptait quelques fables et contes d'Europe, puis il donnait libre cours à l'imagination pour insérer dans ses créations des données autochtones. Après quelque temps des Congolais fabriquaient eux-mêmes des figurines sous son impulsion. 2. Les soirées artistiquesDes soirées artistiques de chants et de théâtre étaient organisées à Bamanya ou à Mbandaka sous l'impulsion des Pères Moeyens et Jans. Ces représentations étaient fort appréciées et par les Congolais et par les Européens. Nous suivons un moment Mr M.Possoz, substitut du Procureur du Roi à Coquilhatville, dans la description de la représentation qui avait lieu à Bamanya en 1934: "La première partie de cette soirée artistique comprenait la légende de Blanche Neige (Efotikinda) avec gnomes, chevaliers diables, tout mis en scène par le Père Moeyens. Les scènes les plus remarquables étaient: Het stokpaardje, sur musique de Schumann, Souvenir de Volendam sur musique de Hullebroeck, une Lamentatio du Père Walschap. La seconde partie racontait par des danses la vie d'une femme congolaise, travaillant à la cuisine, mangeant, buvant." Efotikinda est entré en quelque sorte dans la tradition chez la population de la région et, des années après l'indépendance, les mêmes artistes, dont la plupart étaient devenues mères de famille ont joué Efotikinda à Mbandaka avec un grand succès. Elles connaissaient encore tout par cœur. 3. La peintureIl n'est plus possible de se faire une idée exacte de la production artistique en ce qui concerne la peinture. Le Père Moeyens vendait sur place aux colons, ou distribuait ses tableaux aux amis. Nous nous confions alors aux critiques contemporaines parues surtout à l'occasion d'une exposition au Salon de la Bond Street à Londres et en août 1944 à Léopoldville dans la salle Albert I. A ce propos M.A.M. Rae écrivait dans Message N° 40: "La peinture due au Père Moeyens est une action de force. Moeyens suit sa propre voie. Les modèles sont des hommes et des femmes originaires du Congo-Belge et Ruanda. Ses personnages excellent surtout dans un clair-obscur inondé d'une chaleur tropicale, leurs visages foncés sortant agressivement". E.Van Bever dans Marine de mars 1945 écrit: "Le but de Moeyens est de peindre aussi bien l'âme que le corps d'un noir sur ses toiles. Quelques de ses peintures sont étonnement vivantes" J.Minne dans le Courrier d'Afrique 1944, appelait les tableaux de Moeyens: "Le retour à l'humain." Ensuite: "Il est curieux de voir à quel point l'œuvre d'un artiste isolé de son milieu naturel peut répondre à d'autres manifestations artistiques conçues en pleine indépendance et faire corps avec son époque du moment que les grands facteurs humains qui la guident ont été respectés de part et d'autre (..) Pour l'artiste isolé, il y a deux routes possibles d'évasion: le retour à l'homme ou sa participation au grand poème cosmique de l'univers. Le Père Moeyens a choisi la première mais nous constatons déjà qu' elle doivent fatalement se rejoindre(...). C'est à quoi le P. Moeyens est arrivé par des moyens très simples et pour ainsi dire d'instinct." 4. Gravures sur linoléumC'est seulement cette partie de l'œuvre de Père Moeyens qui est encore pleinement accessible. C'est pourquoi nous en avons voulu faire un inventaire aussi exhaustif que possible, publié dans Annales Aequatoria 1(1980)683-687. Les sujets sont très variés: relativement peu de productions religieuses, mais avant tout l'évocation de la vie quotidienne du villageois congolais, plein de force et de volonté, parfois gracieux. 5. ExemplesLes reproductions qui suivent sont tirés des revues mentionnées. Elles ont été reproduites à plusieurs reprises sous des dimensions réduites ou agrandies. Les publications sont conservées dans les Archives Aequatoria à Bamanya (RDC) et MSC Borgerhout (Belgique) et accessibles sur Microfiches P 41-77 (Le Coq Chante), P 79-89 (Etsiko) (voir catalogue des archives sur ce site). Les images peuvent être reproduites librement à condition de mentionner le nom de l'artiste (Jozef Moeyens) et la source (http://www.aequatoria.be). |
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