(4) Prosopopée de Bamanya, Hommage à Nkasa Y'embambo par Baudouin Bofeko Etaka
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(1) Bibliographie sommaire de la biographie et de la bibliographie de Gustaaf Hulstaert
1970
A. De Rop, A l'occasion du 70ième anniversaire de G. Hulstaert, Africa-Tervuren 16(1970)107-112
1980
A. De Rop, Bibliographie scientifique de Gustaaf Hulstaert, Annales Æquatoria 1(1980)I,13-36
1987
Honoré Vinck, Le Centre aquatoria de Bamanya, 50 ans de recherches africanistes, Zaïre-Afrique 1987, n° 212, 79-102
1989
Idem, Emile Possoz. Bio-bibliographie et inventaire des Papiers Possoz à Sint Truiden (B), Annales Æquatoria 10(1989)298-320
1990
Lonkama Ekonyo Bandengo, Bio-Bibliographie de Elenga Lokumambela Augustin, Annales Æquatoria 11(1990)409-414
1991
Honoré Vinck, In memoriam Gustave Hulstaert, Annales Æquatoria 12(1991)7-76
Idem, Gustaaf Hulstaert, International Dictionary of Anthropologists,(C. Winters, éditeur) Garland, New York, 1991, 313-314.
Idem, Edmond Boelaert. 25ième anniversaire de sa mort, Annales Æquatoria 12(1991)564-570
Idem, Edmond Boelaert. International Dictionary of Anthropologists,(C. Winters, éditeur) Garland, New York, 1991, 69-70
1993
Idem, Addenda et corrigenda de la bibliographie de G. Hulstaert, Annales Æquatoria 14(1993)392-400
1994
Idem, Charles Lodewijckx. Bio-bibliographie, Annales Æquatoria 15(1994)461-477
Idem, Albert Maus. Bio-bibliographie, Annales Æquatoria 15(1994)479-485
Idem, Correspondance G. Hulstaert - E. De Boeck. Annales Æquatoria 15(1994)505-575
Idem, Histoire de l'enregistrement de la musique mongo, Annales Æquatoria 16(1995)153-174
1995
Idem, Correspondance Kagame-Hulstaert, Annales Æquatoria 16(1995)467-588
1996
Idem, Influence des missionnaires sur la prise de conscience ethnique et politique Mongo, Revue Africaine des Sciences de la Mission, 3(1996)4,131-147
1997
Idem, Correspondance G. Hulstaert - A. Sohier: 1934-1960, Annales Æquatoria 18(1997)9-238
Idem, Notice bio-bibliographique de Dominique Iloo, Annales Æquatoria 18(1997)545-550
1998
Idem, Tradition et modernité mongo: Bio-bibliographie de Paul Ngoi, (En collaboration avec Lonkama Ch..) Annales Æquatoria 19(1998)335-390
Idem, Colonisation, civilisation, droit coutumier. Correspondance Hulstaert - Devaux, Annales Æquatoria 19(1998)305-328
Idem, Biographie Belge d'Outre-Mer. Volume VIII Bruxelles, 1998, [Notices biographiques de]: Albert De Rop; John Carrington, c. 39-41; Jean François Iyeki, c. 191-192; Charles Lodewijckx, c. 243-245; Gustaaf Hulstaert, c. 182-186
John Jacobs, Gustaaf Hulstaert, in Mededelingen der Zittingen van de Koninklijke Academie voor Overzeese Wetenschappen, 44(1998)1,77-89
1999
Idem, Centre Æquatoria. Archives et Bibliothèque/Æquatoria Center. Archives and Library, Lee S. Dutton (Ed.) Anthropological Resources: A Guide to Archival, Library and Museum Collections, Garland, New York-London, 1999, p.454-461
Honoré Vinck, Lovenjoel, 28 août 2000, 10 avril et 6 juillet 2001
(2) DIMENSION ET INSPIRATION DE L'ŒUVRE DE GUSTAAF
HULSTAERT / par Honoré Vinck
Repères biographiques de Gustaaf Hulstaert:
Né le 5 juillet 1900 à Melsele en Belgique; Ordonné prêtre, Missionnaire du S. Cœur, le 27 juillet 1924; Premier départ pour le Congo: le 15 septembre 1925; Affectations successives: Boende 1926-1927; Boteka 1927-1933; Bokuma 1933-1934; Bamanya 1936-1946; Boteka 1946-1948; Bamanya 1951-1990. Présence effective au Congo: 51 ans et 5 mois le restant (12 ans, 8 mois et 20 jours) étant des périodes de congé ou autres absences du pays.
Ce texte, légèrement retravaillé, a été publiés dans la Revue Africaine des Sciences de la Mission (Kinshasa) n.12, juin 2000, p.206-236.
Note:
Les lettres et autres documents cités sans indications spécifiques se trouvent dans les Archives Æquatoria, Correspondance Hulstaert, à Bamanya et éventuellement sur microfiches.
Un grand nombre d'articles journalistiques et quelques notices biographiques ont été publiés sur la figure exceptionnelle qu'était Gustaaf Hulstaert, missionnaire catholique au Congo (R.Dém. du Congo). Tous appartiennent au genre hagiographique. Aujourd'hui, le moment est venu d'essayer de mettre quelques jalons pour une biographie plus critique qui tentera en premier lieu de découvrir les conceptions et les idéologies qui l'ont poussé à agir et à écrire. En second lieu je voudrais faire une reconnaissance dans le domaine des influences durables qu'exerce son oeuvre. Mesurer les dimensions de l'œuvre de Gustaaf Hulstaert, onze ans après sa mort, peut sembler bien hardi, mais un premier essai peut être quand même utile et justifié s'il peut servir de point de départ à une réflexion sur l'évolution culturelle et politique d'un peuple de l'Afrique Centrale et sur les méthodes de l'œuvre missionnaire en R.D. du Congo.
Hulstaert est arrivé au Congo en 1925. Il n'a pas tenu de Journal ni écrit ses mémoires (malgré ma demande pressante). Notre connaissance de ses conceptions et de ses activités provient en premier lieu de ses innombrables publications mais aussi de sa correspondance conservée presque intégralement aux Archives Æquatoria. Elle commence à la fin des années trente. D'une première importance restent les petites notices qu'il insérait dans la rubrique "Documenta" dans Æquatoria, ses recensions et les "Epistolaria", dans le même périodique. Nous avons retrouvé quelques notices d'ordre spirituel datant de la période de sa formation sacerdotale, mais elles sont sans grande originalité. Nous n'avons utilisé aucune lettre à sa famille. Celles-ci n'ont pas été conservées systématiquement, mais un certain nombre en est resté dans les Archives d'Æquatoria comme support ou versos de manuscrits. Quelques souvenirs personnels datant d'une longue cohabitation (1977-1990) à Bamanya ont été utiles pour l'interprétation de certaines de ses attitudes.
Le Père Hulstaert n'avait pas eu d'autre formation que celle de tout candidat au sacerdoce catholique. Tout comme son confrère Edmond Boelaert et le Père Placide Tempels, il était imbu de la variante néo-thomiste de la philosophie scolastique. Pendant son long congé en 1934 -1936, il avait pensé à se perfectionner à la SOAS à Londres. Mais après une rémission de sa maladie, plus tôt que prévue, son évêque lui demande de rentrer sans tarder. Plus tard, il s'informera auprès d'un ami sur les possibilités d'obtenir un degré par "correspondance" académique à une université sud-africaine, et il pressentira son confrère Albert De Rop quant aux moyens d'obtenir un doctorat à l'Institut d'Africanistique à l'Université de Louvain.
Un jour que je demandai à Hulstaert s'il avait lu tel ou tel livre, il me répondit qu'il n'en avait pas le temps car il "devait en écrire". Et effectivement, malgré le fait incontestable qu'il avait lu plus de livres scientifiques que tous ses confrères missionnaires MSC au Congo, il reste aussi vrai que dans plusieurs domaines, il s'estimait compétent pour avoir lu un seul livre et pas toujours le meilleur en la matière. Je peux en témoigner de manière formelle dans le domaine de la théologie et plus précisément de la liturgie catholique. Cela s'applique à bien d'autres terrains comme celui du droit, de la philosophie et même (dans une moindre mesure, il est vrai) de la linguistique comme le sera mentionné plus loin. Il y a l'adage de Saint Thomas d'Aquin: Timeo hominem unius libri, mais il y a bien sûr un complément à cet énoncé qui se laisse certainement vérifier chez Hulstaert: l'homme qui ne connaît qu'un seul livre mais le possède à fond est un adversaire redoutable.
Deux dimensions de la vie du Père Hulstaert méritent d'être soulignées spécialement: celle qui englobe ses options missionnaires et celle qui se traduit par un nationalisme mongo. Les implications spirituelles de la vie religieuse que menait Hulstaert par son état, ne seront pas vraiment prises en compte ici.
1. VISION DU MONDE
Le Père Hulstaert avait une vision du monde bien claire, bien définie. Elle était chrétienne, bien sûr, mais il a tenté d'y intégrer une certaine idée humaniste. En fait, il n'arrivera qu'à un certain éclectisme. Finalement, la plupart de ses "vues du monde" donnent l'impression d'être très fermées, participant peu ou pas à des courants culturels, sociaux et politiques dépassant son environnement immédiat, à l'exception peut-être de la période entre 1930-1945. Ses maîtres à penser jusqu'à peu près 1945 étaient les noms à la mode des années 20 et 40: Léon Bloy (Journal, 1915), Jacques Maritain (Humanisme intégral, 1936 ), Daniel Rops (Par delà notre nuit, 1942), Alexis Carrel (L'Homme cet inconnu, 1938), Bernanos (La grande peur des bien-pensants, 1931), et Jacques Leclercq (Leçons de droit naturel, 1933-1937). Il n'est pas prouvé qu'il les a lus tous ou au moins une partie notable de leur œuvre, mais il en mentionne fréquemment les titres et certaines de leurs idées.
Quand en 1942 il entre en contact avec Beales, après avoir lu son The Catholic Church and International Order (1941), il entre dans l'orbite du mouvement du "The Sword of The Spirit", fondé en 1940 par le cardinal Hinsley archevêque de Westminster pour régénérer la vie sociale et politique nationale et internationale selon une vision chrétienne. Il lit plusieurs livres du président du mouvement, le philosophe des civilisations, Christopher Dawson (In The Power of The Spirit, 1933, The Judgement of Nations, 1948; The Making of Europa, 1928, The Age of the Gods, 1934; Religion and The Modern State, 1938). Et il se met à lire Chesterton's Orthodoxy, (1942). Pendant la même période, il entre en contact avec le Fabian Colonial Bureau et apprécie leurs publications qu'il reçoit en recension. Empire est échangé pour Æquatoria. Il était fort impressionné par C.V. Georghiu's La 25e Heure et en copiait des longs extraits. Le fameux livre de Oswald Spengler Der Untergang des Abendlandes (1922-23) (Le déclin de l'Occident (1931-33) influence ses vues par moments. Très pessimiste sur l'avenir de la civilisation occidentale, il n'hésitera pas à vanter les qualités de la civilisation noire par opposition à la première dans son évolution moderne qu'il qualifie de matérialiste, d'individualiste, et même de pourrie. Pendant cette même période, Hulstaert se veut progressiste et même avant-gardiste: "Si vous saviez que j'adhère à des tendances modernes qui sont assez révolutionnaires et qui aux yeux de certains, semblent frôler l'hérésie" écrit-il à E. De Boeck (Lettre du 7-6-1941).
En contradiction apparente, pendant la dernière époque de sa vie, à partir des années soixante, il se profilera de plus en plus comme "conservateur" dans presque tous les domaines de la vie et il se positionnera parfois aux antipodes de ses positions antérieures. Pendant les années quatre-vingt, il lisait les théologiens modernes spécialement Schillebeeckx et Küng pour être en mesure de pouvoir mieux les combattre. Sa lecture de détente préférée était les feuilles de l'extrême droite catholique (Positief et Nederlandse Katholieke Stemmen). Mais que je sache, après la guerre, plus aucun auteur n'a pris une place prépondérante dans sa vision du monde et on trouve très peu de considérations systématiques de nature philosophique dans ses écrits.
Durant la dernière période de sa vie, à partir de 1982, il s'attacha à la figure du Cardinal Newman et il se fit membre de l'International Center of Newman Friends. Il essayait d'y trouver une voie vers la spiritualisation raisonnée quand s'annonça le crépuscule de sa vie.
2. CHRISTIANISME ET CIVILISATION
A maintes reprises Hulstaert s'exprime de manière très nette sur le problème de la relation entre christianisme et civilisation. Un des textes le plus saillant est bien celui-ci: "Il faudra que cette tentative aille de pair avec un franc mouvement pour enlever à l'école son côté utilitaire, européanisant, qu'elle porte maintenant partout dans la colonie. Les élèves doivent se "ré-indigéner", respecter leurs traditions langues etc. et comprendre que devenir meilleur n'est dans aucun cas synonyme de s'européaniser, qu'ils n'ont rien de sérieux à gagner par l'imitation de l'européen; ils doivent reconquérir l'estime de leur peuple, ils doivent se rendre compte que la religion catholique est complètement indépendante de I'Europe et de la civilisation européenne. Qu'en prenant celle-ci ils perdront inévitablement ce qu'ils ont de meilleur et ne deviendront pas de surhommes, mais des sous-hommes, simple ersatz (.. ) Ces pensées vous paraîtront peut-être révolutionnaires ? Mon Révérend Père ne vivons nous pas une période éminemment révolutionnaire; une civilisation périmée, non: pourrie, doit faire place à un tout nouveau monde (...) Elles (ces idées) sont confirmées par tous les penseurs catholiques modernes. Lisez Leclercq, Daniel Rops, Maritain, Dawson, Chesterton, Van Duinkerken, Carrel, Schulte, Rademacher, Bernanos, et tant d'autres. Si I'Europe est en train de mourir de sa propre civilisation, comment voudrions nous que les Noirs en vivent?" (Lettre au Père Romanus Declercq à Mbingi-Mutembo, 30-1-1941.) Particulièrement révélateur sont ses discussions avec Alexis Kagame en 1946-1947 (Annales Æquatoria 16(1995)525-536. 572-577).
Mais avec l'âge, oubliant peut-être aussi ses lectures stimulantes et devenu moins dépendant des "penseurs" à la mode, il délaisse ce thème pour en arriver à des énoncées bien plus réalistes: "Ce sont des missionnaires européens qui ont fondé l'Eglise en Afrique. C'étaient des missionnaires juifs qui avaient fondé l'Eglise dans le bassin méditerranéen. L'évolution se fait peu à peu (..) Les Romains ont dû accepter que Pierre et Paul étaient des Juifs. Les Africains ont dû accepter que je suis européen" (Annales MSC, Issoudun, avril 1987, p.136).
3. CHRISTIANISME ET SCIENCE
La foi chrétienne et la culture religieuse occidentale de Hulstaert ont parfois (inconsciemment ?) pénétré dans ses représentations ethnologiques et l'ont ici et là mené à des interprétations manifestement erronées. Son Mariage des Nkundo, si précieuse qu'y soit son acribie, en est rempli. Jan Vansina en tire un exemple probant. Ses conceptions chrétiennes lui font proclamer un seul type de mariage coutumier comme le seul vrai, les autres formes étant selon lui, même aux yeux des autochtones, des pseudo-mariages. Il prétendait aussi que l'absence du culte de Dieu chez les Mongo était une déviation et avait été remplacé par le culte aux ancêtres. Il n'a jamais avancé un quelconque argument pour soutenir cette affirmation. Dans le même domaine, il présente la conception du «Dieu des Mongo» comme étant dépourvue de toute anthropomorphisme, mais même une lecture superficielle de l'épopée Nsong'a Lianja le contredit. Dans Les Mongo, Aperçu Général (Tervuren 1961, p,39-42) Il écrit: "Les règles qui régissent le pouvoir sont attribuées à Dieu". Ceci n'a aucun fondement dans la réalité et l'argument avancé par lui n'est qu'une déduction abstraite à fonction apologétique.
4. PHILOSOPHIE AFRICAINE
Dans le domaine de la philosophie en Afrique, Hulstaert s'est mesuré avec deux noms prestigieux: Tempels et Kagame. Comme indice de sa lucidité, il a vite fait de les décliner comme véritables philosophes et il classifiera leurs "philosophies bantoues" comme étant plutôt des traités de catéchèse ou des florilèges de sagesses populaires ethniques.
Entre janvier 1944 et le début de 1945, Hulstaert suit Tempels dans la rédaction de son livre. Il commença en unisson avec lui pour finir en désunion presque totale sous l'influence de Boelaert. Mais par honnêteté intellectuelle, il accepta de publier dans Æquatoria le chapitre introductif. En parallèle, Hulstaert entame en 1944 une discussion avec Alexis Kagame. Leurs rapports culmineront en une vivante discussion sur les qualités et la supériorité des cultures noire ou blanche. Dans les Annales Æquatoria (1982) il s'exprimait de manière presque cynique sur la superficialité des connaissances linguistiques de Kagame.
En 1980 il a composé un long essai sur la Philosophie Africaine, terme qu'il récusait par ailleurs, dans lequel il a fait un état de la question et donne ses propres vues. Il y fait la différence entre une vision magique de la réalité et un système de pensée causale. Le travail n'a jamais été publié manquant de professionnalisme, selon la rédaction de la revue Culture et Développement à la quelle il avait présenté son texte.
5. DROIT COUTUMIER
Comme toujours quand il est devant une nouvelle matière, hors de sa compétence professionnelle, il essaie de s'informer par la lecture d'un ou deux livres lui indiqués par ses amis. Georges Cornil, Ancien Droit Romain et Le Problème des Origines (1930) seront ses références en matière de Droit. Il a également eu en main: C.W. Westrup, La succession Primitive devant l'Histoire Contemporaine (1938).
En relations suivies avec Monsieur Antoine Sohier, ancien Procureur du Roi à Elisabethville, il s'efforce de promouvoir les concepts et pratiques juridiques coutumiers comme la principale garantie de la stabilité de la société. Il essaie et réussit parfois à orienter la législation comme le décret sur les juridictions indigènes (1937) (lettre à Sohier, 31-7-1937.) Il s'oppose de manière vigoureuse à l'introduction de l'immatriculation ou de la Carte de Mérite Civique, étant, selon lui, un facteur de division de la société traditionnelle. Ses discussions seront encore plus sûres quand il parle des formes et circonstances du mariage nkundo. Il continue de se battre pour la suppression de la relégation ou à défaut pour son transfert à la magistrature. A Antoine Sohier (et autres), entre-temps devenu membre du Conseil Colonial (1951), il ne cesse de dénoncer les abus de tout genre commis par l'administration et cela jusqu'à l'indépendance.
En 1938 il organisa dans Le Coq Chante (périodique publié à Coquilhatville par la Mission) une enquête sur les procédures traditionnelles des tribunaux traditionnels et il essaie pendant plusieurs années de "découvrir" l'essence du concept de pouvoir et d'autorité chez les mongo. A la même époque il discute longuement avec Monsieur E. Possoz, Substitut du Procureur à Coquilhatville, des parallélismes entre le droit romain et le "droit nègre". Ce qui aboutira au concept juridique de base du "paternat", plus tard idée-clé du Eléments de droit coutumier nègre du même Possoz.
6. CONCEPTIONS SOCIALE ET POLITIQUE
Les écrits des fondateurs de la pensée sociale et politique moderne comme Machiavel, Rousseau, Voltaire, ne sont jamais passés par ses mains. Il est vrai, ces derniers n'étaient pas des humanistes chrétiens. Les penseurs contemporains comme Freud, Jung, Sartre, Camus, Simone de Beauvoir, Marcuse, Claude Lévi-Strauss, ne l'ont jamais intéressé. Sur ce terrain, il se contentait de littérature secondaire et occasionnelle.
Le Père Gustaaf s'était nourri des conceptions socio-politiques du Chanoine Jacques Leclercq, professeur à l'Université de Louvain et fort à la mode jusqu'aux années cinquante. Nous avons conservé dans notre bibliothèque l'exemplaire annoté de De la communauté populaire (Du Cerf, Paris 1938). C'est là qu'il a trouvé les notions de "peuple", "nation", "démocratie", "civilisation", notions qu'il manipulera aussi dans ses considérations ethnologiques et qui ont été à la base de ses conceptions sur les droits des peuples (mongo) colonisés.
Il parle souvent de "matérialisme", qu'il comprend dans un sens moral, et de "capitalisme", indiquant par cela les grandes entreprises industrielles qui ne visent que le gain et la production sans égard pour les conditions de vie des colonisés. Il voit pendant une certaine période partout "le danger communiste".
6.1. COLONISATION
Peu de textes imprimés discutant de la légitimité et de la justification de la colonisation ont été trouvés. Il s'ouvre plus librement dans ses correspondances et là il passe d'une condamnation de principe (Lettre à Antoine Rubbens, 2-4-1943) à un réquisitoire sévère détaillé (Lettre à Antoine Sohier du 29-10-1947).
Mais on perçoit mieux ses idées en la matière dans le domaine des applications pratiques. Il discute sur le direct et l'indirect rule, sur le droit au nationalisme ethnique et national des peuples colonisés. A plusieurs reprises, il présente toute colonisation comme une entreprise impérialiste, comme il l'écrivait en 1946 à Christopher Dawson "Ce dont les colonies ont besoin est d'une vision large en matière sociologique en accord avec les grands principes de la loi naturelle et de la foi chrétienne. Cela est vrai pour le Congo et pour toutes les colonies qui, dans les faits, malgré les déclarations généreuses et de bonnes intentions individuelles, sont fondamentalement des entreprises impérialistes (politiques, économiques et culturelles)" (17-1-1946; Traduit de l'anglais)
Il est sûr qu'il était plus attiré vers le modèle colonial britannique par opposition au français, bien qu'il exprime une réelle admiration pour Felix Eboué avec qui il tente d'établir des contacts épistolaires. En 1943 il entre en contact avec la Phelps Stokes' Committee on Africa dont il recense les brochures et livres.
6.2. COLONAT
Après la guerre de 1940-45, l'Administration coloniale et le Ministère des Colonies en Belgique optent pour une forme de "colonie de peuplement", alors qu'ils s'étaient jusque là plutôt orientés vers une colonisation d'occupation. A cette époque il commence à se créer de puissantes organisations de colons. Quand en 1951 Albert Maus (ancien Scheutiste et correspondant de Hulstaert de longue date) est élu président de la Fédération des Colons du Congo et du Ruanda - Burundi, Hulstaert lui écrit: "On n'est pas tous président d'association importante comme la vôtre qui a beaucoup à dire et à parler franchement, je crains pour l'avenir harmonieux du Congo, car je crois bien votre désir sincère de rester dévoué aux Noirs mais je ne crois pas à la possibilité d'éviter la lutte des races avec la constitution d'une classe de colons "(Lettre du 9-9-1951)
En 1952 il heurte les vives sensibilités de Jean Sohier, fils d'Antoine, quand il lui fait part de son opposition à la politique de peuplement blanc de la colonie. S'en suivent de longues lettres de part et d'autre. A Antoine Sohier qui tient finalement la même opinion que son fils, il écrit: "Pour cette association de colons et d'indigènes je n'ai aucun apaisement sur le sort des indigènes. Ce sont les colons qui mettent la brouille et qui sont les pures racistes. Cela est très naturel. Comme vous dites, c'est un fait. C'est d'ailleurs le cas dans toutes les colonies et la lutte raciste est encore causée surtout par les " colons ", car c'est eux qui sont le plus directement menacés dans leur avenir économique et dans leur suprématie politique, voire comme ils disent culturelle" (Lettre du 16-12-1952)
6.3. DROITS FONCIERS
En rapport avec son confrère Boelaert, il se bat pour le respect des droits fonciers traditionnels, contre les spoliations organisées par l'Etat, les Compagnies ou des individus. Ils lancent leur "Pas de terres sans maître" et organisent des enquêtes et publient des articles à tous les niveaux pour y appuyer le slogan.
Son action provoquera de vives discussions au niveau local (voir articles dans Lokole Lokiso et Mbandaka) et national (Correspondances avec le Procureur Général; interventions dans la Commission pour la Protection des Indigènes.) Il se mesure en la matière avec L. Guebels, V. Devaux, A. Rubbens, A. Sohier, G.Malengreau.
Hulstaert essaie d'éveiller les responsables politiques belges en soulignant les graves implications politiques pour l'avenir de la colonie déjà à l'aube de l'Indépendance. Il portera plusieurs cas individuels situés à Boteka (Lokonda), à Mbandaka (Wijima), aux Injolo (Paysannats Indigènes) jusque devant le Ministre des Colonies (par l'intermédiaire de A. Sohier), sans beaucoup de résultats d'ailleurs.
6.4. DÉNATALITÉ
Avec Boelaert et aussi en liaison avec Monsieur Lodewijckx, colon à Bolingo (Province de l' Equateur), il mène une campagne, parfois un peu bruyante, pour sauver le peuple mongo de la menaçante dénatalité. Il interprétait le phénomène comme une des conséquences de la colonisation qui avait perturbé les structures sociales et familiales et enlevé "la joie de vivre" à une population recrutée, déplacée, corvéable à tout moment. Il essayait d'organiser un village d'un nouveau type à Nkile pour y créer les conditions optimales de vie traditionnelle dans un contexte nouveau. Son action provoquera la création d'une commission au sein de l'IRSAC en 1958 qui devrait étudier le problème de manière exhaustive. La Commission ne s'est jamais mise au travail et après l'indépendance le problème s'est résolu sans autre intervention ni commission, donnant raison à Hulstaert (et Boelaert.)
6.5. EFFORT DE GUERRE
Dans sa correspondance et ici et là prudemment dans ses publications, Hulstaert fait l'inventaire des suites de la deuxième campagne du caoutchouc, celle de l'effort de guerre. Il n'hésite pas à en dénoncer les cruelles conséquences pour le peuple et pour le travail d'évangélisation. En octobre 1945, il écrit à Tempels: "Vous n'avez pas d'idée de ce que la guerre a signifié pour ces gens et combien triste, spirituellement et moralement, est devenu ce pays du caoutchouc et des routes à construire: tout pour l'économie des Blancs, tout pour la guerre, tout pour l'Etat. De là: indifférence totale; les gens ont vu que nos belles paroles sur les valeurs supérieures ne sont que des paroles dans l'air; qu'en fin de compte il y a des valeurs et des divinités tout autres, beaucoup plus importantes et puissantes que celles que nous prêchons, à savoir l'argent et l'Etat. Ils disent: oui, Dieu est bien Dieu au ciel, mais ici sur terre, il n'y a qu'un seul Dieu: l'Etat" (Lettre du 4 octobre 1945.)
En 1942, l'Administrateur à Coquilhatville veut lancer la campagne de caoutchouc avec une brochure. Hulstaert s'y oppose et il écrit au remplaçant de l'évêque: "Les gens ont marre de cette affaire de caoutchouc et croyez-moi, les souvenirs de l'ancienne période ne se sont pas effacés, au contraire" (25-5-1942). Mais, il traduit le texte en lomongo qui sera imprimé par la Mission.
6.6. INDÉPENDANCE
Aucun texte de Hulstaert ne m'est connu qui démontrerait qu'il avait considéré l'avènement de l'indépendance comme proche ou qu'il avait pressenti ou prévu une évolution politique y menant. En 1952, il écrit au Père J. De Capmaker: "Le Congo est en évolution, mais je ne vois pas une insurrection dans l'immédiat '(Lettre du 17-12-1952.) Et peu après "Si le temps est venu pour que les Noirs aient leur indépendance, pourquoi pas? Mais je crains qu'ils auront peu de chance pour cela" (Lettre du 20-12-1952). En 1955, il écrit encore à M. Klein qu'il ne croit pas à une indépendance proche car: "il y a déjà trop de Blancs au Congo" (Lettre du 17-7-1955).
Quand il devient évident que des changements politiques se préparent, il s'y mêle et essaie d'influencer les protagonistes dans la voie d'un fédéralisme ethnique. En étroit contact épistolaire avec Boelaert, entre-temps définitivement retourné en Belgique, il reste sceptique quant à la volonté fédéraliste des leaders mongo. Boelaert y a cru un moment. Son raisonnement était simple: chaque peuple a le droit de disposer de son sort. Les Mongo sont un peuple. Donc: les Mongo ont le droit de disposer d'eux-mêmes.
7. ENSEIGNEMENT
7.1. PÉDAGOGIE BANTU
Le Père Hulstaert n'avait aucune formation pédagogique spéciale quand il entama en 1927 pour 20 ans, sa carrière de directeur d'école et d'inspecteur de l'enseignement. Mais là, comme dans tant d'autres domaines, il s'informe et acquiert par la lecture quelques connaissances de base. Il se procure le Didaktik de Otto Willmann (1931), mais il apprend le plus par le florilège de Fr De Hove: Paedagogische Denkers van Onze Tijd (1935) (Penseurs pédagogiques de notre temps) dont il utilise de très larges extraits pour son article: "Enseignement de formation générale" dans Æquatoria 1943.
Sur le terrain de la pédagogie appliquée, il s'inspirait souvent du système en usage dans les colonies britanniques (Village Education in Africa, 1935 et The New Education Bill, 1944). Le rapport de la Phelps Stokes commission pour la partie d'Afrique Orientale et Centrale ne se trouve pas dans la bibliothèque mais il en avait pris connaissance par un article dans Africa. Il avait bien accès à Oversea Education (à partir de 1943), un Digest: The Colonial Review (à partir de 1942.) et Revista de Ensino (Angola, à partir de 1950)
Parfois il se laisse mener à des positions extrêmes, même après lecture d'un seul livre. En 1942, il écrit au Père Vesters de Basankusu: "Quand j'avais lu il y a quelque temps le livre "Nieuwe banen in het onderwijs" (Nouvelles pistes dans l'enseignement), j'ai tiré la conclusion finale: la pédagogie moderne est donc pour un changement total du système et bien dans le sens de l'ancienne pédagogie des Nkundo: instruction occasionnelle, sans système dans notre sens...L'âme y est mise par nous, enseignants, éducateurs, amis; comme nous voyons maintenant le système, non, je ne peux m'y identifier comme prêtre, comme chrétien. Et je suis de plus en plus convaincu que l'enseignement généralisé et gratuit sur une base moderne, a été un des plus grands moyens du diable et ses acolytes pour, sous une belle couverture, collaborer à la déchristianisation de l'Europe et à l'abaissement intellectuel et moral de la race blanche' (19-8-1942.)
Pendant les dix années qu'il a exercé la fonction d'inspecteur missionnaire, il a eu l'occasion d'affiner et d'expérimenter ses théories pédagogiques, de publier plusieurs articles et manuels scolaires, certains exceptionnels par la qualité de la langue et par l'originalité de leur contenu.
Quand en 1948 le Père Frans Maes arrive au Congo avec un diplôme de Candidature en Pédagogie, Hulstaert le gagne à ses idées. Maes organisera plusieurs tests sur les aptitudes des enfants mongo dans le but d'adapter les programmes scolaires. A partir de l954, il composera lui-même avec l'aide de Hulstaert plusieurs livrets scolaires de grande qualité.
Le système scolaire colonial comme tel ne plaisait pas au Père Hulstaert. En septembre 1952, il écrit à Mr Larochette, fonctionnaire au même ministère: "L'enseignement au Congo n'est pas pour les indigènes, mais pour les intérêts des Blancs (...) Ce sont ces intérêts qui guident l'orientation de l'enseignement primaire".
7.2. LANGUE D'ENSEIGNEMENT ET LIVRETS SCOLAIRES
Le Père Hulstaert a fais ses premiers pas dans l'enseignement à Boteka, l'école des Huileries du Congo Belge en l927. C'est là qu'il a composé son premier livret scolaire: le Buku ea njekola eandelo la ekotelo [Livre pour apprendre à lire et à écrire] (1933). Pendant l'année qu'il enseigne au petit séminaire de Bokuma, il s'occupe avec quelques confrères et séminaristes, de l'élaboration de la terminologie scolaire en lomongo. Quelques années plus tard on y enseignera en rhétorique le latin en lomongo. Ceci à l'intention de ceux qui aujourd'hui encore, tant au Congo qu'ailleurs, prétendent qu'il est impossible d'enseigner les sciences modernes dans une langue bantu.
Il ira à Léopoldville (1939 et 1943) pour plaider la reconnaissance officielle du lomongo comme langue d'enseignement. Il n'y a pas obtenu gain de cause, mais on le laisse faire et l'inspection officielle ne l'inquiéta jamais sur ce point.
Pendant que Mgr Egide De Boeck de Lisala dans son livret de lecture de 1920 incite les enfants à "parler la langue des Blancs", Hulstaert dans son Buku ea Mbaanda [Livre de lecture] de 1935 insère toute une leçon sur Lolaka lokiso (Notre langue) et il conclut: "La langue que parlent les Blancs et leurs acolytes est arrivée aussi chez nous. Cette langue s'appelle lingala (...). Nous, nous choisissons de parler notre propre langue qu'est le lomongo. C'est une belle langue, elle est porteuse de multiples connaissances. Nous rendons grâce à nos parents pour nous avoir légué cette langue".
Hulstaert se sentait particulièrement responsable de l'Ecole Normale (Primaire) de Bamanya. Les Frères des Ecoles Chrétiennes avaient été engagés par Mgr Van Goethem en 1929. Ils suivaient leurs propres traditions, avaient leurs propres sensibilités et étaient peu enclins à s'adapter à leur environnement Mongo. Un volumineux dossier dans nos archives témoigne de son agacement devant l'indolence en ce domaine des "Très Chers Frères", principalement à Coquilhatville pendant les années quarante.
7.3. ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Il s'est très peu exprimé sur la question de l'introduction de l'enseignement supérieur et universitaire. D'autre part en 1944 il écrivait à Monsieur De Wilde, le directeur du Cadulac (Centre Agronomique de l' Université de Louvain au Congo): "Ainsi Cadulac peut prendre de l'extension et ensemble avec Formulac nous aurons petit à petit les fondations d'une........université!". En attendant il enverra une dizaine de candidats aux instituts supérieurs tenus par les Jésuites à Kisantu.
En 1968, l'Enseignement Supérieur a fait son entré à Mbandaka avec l'Ecole Normale Moyenne, changeant plus tard son appellation en Institut Supérieur de Pédagogie. Hulstaert avait bien quelques relations avec les professeur et y a donné quelques conférences d'histoire mongo, mais il me semble qu'il n'a jamais compris qu'une nouvelle période avait commencé et que Æquatoria aurait pu jouer son rôle dans cet avènement.
8. LINGUISTIQUE
Pour donner un visage au peuple mongo, reconnaissable parmi les autres, il fallait une langue littéraire et une expression unifiée et une littérature codifiée. Il s'efforcera durant de longues années d'ordonner les règles d'orthographe et de la grammaire. Son exceptionnel dictionnaire et sa volumineuse grammaire resteront sa "gloire éternelle."
En 1952 il écrit à Albert De Rop qui avait commencé ses études en linguistique africaine à l'Université de Leuven: "Je ne connais pas l'Africanistique générale. Mais il se trouve quelques œuvres de linguistique générale dans la bibliothèque, d'où j'ai d'ailleurs tiré ma connaissance linguistique de base. Van der Gabalento etc...Lisez cela (...) J'ai ici quelques travaux de Meinhof qui peuvent être utiles (...) Wener, Structure and Relationship, The Language Families of Africa (...) Linguistique Générale de Vendreys " (Lettre de 17-1-1952). Plus tard il ajoute: "Greenberg: J'ai ici un tiré à part de son article, que je lui avait demandé il y a quelque temps". (17-8-1952)
Mais son manque de formation académique en linguistique se laisse durement sentir quand en 1954, il commence à préparer son grand Dictionnaire Lomongo-Français (publié en 1957). Les problèmes deviennent insurmontables au moment où il se met à la composition de sa Grammaire du Lomongo (publiée en 1961-1966). Meeussen de Tervuren l'accompagne, pas à pas, durant toute la période. Les Archives Æquatoria conservent 229 lettres de ce dernier entre 1954-1977. Meeussen doit l'obliger à acheter et à lire quelques introductions élémentaires à la linguistique générale. Hulstaert reste réticent car, dit-il, il se situe uniquement sur un niveau pratique et utilitaire. Il reproche en outre aux linguistes de métier de changer trop souvent leur terminologie et leurs concepts d'analyse. Meeussen le convainc par une lettre quelque peu irritée: "L'œuvre de Gleason, je trouve, devrait absolument être lue par vous (je vous l'avais dit déjà dans ma lettre du 8 avril) et même deux à trois fois. Qui veut étudier des observations géologiques et les veut systématiser va d'abord étudier (un peu) de géologie; pourquoi ne serait-ce pas vrai en linguistique?" (Lettre du 1-10-1957). En 1954 il avait écrit encore à Meeussen qu'il ne s'y connaît pas en "urbantu" (8-2-1954). Gleason oui, mais pas de Saussure, pas de Bloomfield, pas de Chomsky. En linguistique africaine il avait eu en mains et certainement assimilé: Stapleton (Comparative Handbook, 1903), Johnston (A Comparative Study, 1919), Meinhof ( Lautlehre, éd. de 1910), Guthrie (The Classification of The Bantu Languages, 1948), L. Homburger en A. Werner mais pas de Languages of Africa, 1963 de Greenberg.
Sur un point précis, il ne sort que tardivement de la confusion. Dans son Dictionnaire de 1957, il nomme "classe" les paires de préfixes nominaux (singulier-pluriel) et il n'utilise pas les indications (numéros) traditionnelles des classes selon Bleek-Meinhof. Il continue ainsi le modèle de sa "Praktische Grammatica van het Lonkundo" de 1938. En 1965, dans sa grande Grammaire, il arrive à adopter le système Meinhof, mais il inverse l'ordre des catégories par rapport à son Dictionnaire. (Pour s'aligner sur la Grammaire du Lomongo de A. De Rop de 1958 ?), poussant ainsi la confusion et l'inconséquence dans son propre système à son comble.
8.1. LE LOMONGO
Après ses démêlés avec le Délégué Apostolique en 1945 quand un numéro d'Æquatoria a été détruit, il s'est détourné des applications missionnaires de ses recherches. Dans ses publications, il s'est concentré, comme il le disait lui-même, sur la linguistique descriptive, moins dangereuse que la missiologie, car les autorités ecclésiastiques ne supportaient pas que "des simples missionnaires réfléchissaient". C'était finalement une chance, car cela lui a donné l'occasion de se concentrer sur ses grands projets linguistiques: deux dictionnaires, deux grammaires, toute la gamme de la littérature orale et environ 30 monographies dialectologiques.
Le tout reste en fonction de son combat pour le sauvetage de la culture globale du peuple meurtri en ce temps par les méthodes de l'occupation coloniale. Il écrit au missionnaire protestant le Révérend Brown à Tondo "Si mon idée, qui ne m'est pas propre, loin de là, était universellement acceptée et mise en pratique, nous aurions au centre du Congo un bloc, suffisamment grand pour résister à l'européanisation, aux langues commerciales etc... et pour permettre une civilisation autochtone, une littérature indigène ". (Lettre du 25-2-1941).
Mais son idée ne sera pas universellement acceptée et peu après, en 1942, Mgr Six impose aux Picpus l'utilisation de l'otetela chez les Ndengese et aux Scheutistes le lingala à Inongo. Avec les Scheutistes de Nouvelle-Anvers et de Lisala, le combat était depuis longtemps perdu par la promotion du self-made-lingala de Egide De Boeck, désabusant de son autorité ecclésiastique pour s'imposer dans un débat de culture.
8.2. ORATURE
Aucun aspect de la littérature n'est resté à l'écart de ses préoccupations et publications. Déjà en 1935 lors de la composition de son Buku ea Mbaanda, il prend soin d'y reproduire un grand nombre de fables. Ensuite il les reprend et les complète par des textes collectionnés par Van Goethem, par ses collaborateurs ou par lui-même et les publie dans les grandes collections de Tervuren et de l'Académie Royale des Sciences d'Outre-Mer de Belgique. De nombreux florilèges de littérature traditionnelle africaine incluent les plus beaux morceaux de ses publications. D'innombrables études ethnologiques et linguistiques comparatives comportent un composant lomongo, en référence à ses textes.
Il avait laissé l'étude de l'épopée "nationale" mongo, Nsong'a Lianja, à ses confrères Boelaert et De Rop, mais après leur mort, il en publia encore une traduction néerlandaise dans un florilège de littérature orale mongo et la traduction française des Ancêtres de Lianja (Bamala) et plusieurs brèves analyses.
8.3. TRADUCTION DE LA BIBLE
En tant que prêtre catholique, il a considéré comme un privilège de pouvoir traduire toute la Bible en lomongo. Il avait commencé modestement ce travail à partir de 1934 (dans le périodique local Le Coq Chante.) Quand il entama la traduction définitive de la Bible entière en l966, il travailla principalement sur les éditions françaises (Bible de Jérusalem, Crampon et Segond) et anglaises avec références aux versions latines de la vulgate et à l'édition critique du texte grec pour le Nouveau Testament. Il ne connaissait pas l'hébreu et il avait oublié, selon ses propres dires, le peu de grec appris à l'école secondaire.
Une tentative de collaboration avec les protestants mongo de la Communauté des Disciples du Christ et l'Alliance Biblique Universelle a échoué en 1974. Ces rapports l'avaient mis en contact avec Mr Nida par l'intermédiaire duquel il obtenait les multiples publications d'aide aux traducteurs de la Bible éditées par la Universal Bible Society. Il assista en 1968 à un séminaire de formation de traducteurs bibliques à Kinshasa. Pour les textes d'interprétation difficile, il consultait des spécialistes en exégèse biblique. En 1987, il terminait la réédition du Nouveau Testament. Grâce aussi à plusieurs collaborateurs mongo, à en croire les critiques, c'est devenu un exemple de traduction en langue africaine. Sous leur influence et celle de l'Alliance Biblique, il avait accepté de s'écarter d'un langage hiératique pour tenter timidement une traduction "dynamique".
Cela n'empêche que quelques défauts importants entachent cette oeuvre gigantesque. La traduction a été faite parfois sans égards pour son utilisation pratique dans la catéchèse et la liturgie. Il y a des graves inconséquences dans la traduction des termes de portée théologique. L'exemple le plus appert en est l'amalgame déroutant dans la traduction des mots esprit et Saint Esprit. Plus déconcertant était le cas où dans l'évangile de Luc 24, 1-17 il traduisit l'expression "premier jours de la semaine" par Bamango, dénomination univoque pour lundi. Se basant sur la signification du radical "-manga' = commencer, il a voulu maintenir le mot. Selon cette traduction, le jour de Pâques on lisait dans l'église que le Christ était ressuscité un lundi, donc le lendemain. Après d'âpres discussions, il a finalement voulu corrigé cette bévue dans la traduction de l985. Il n'y a eu qu'un début de synchronisation dans la terminologie entre l'Ancien et le Nouveau Testament, même à l'intérieur d'une de ces deux parties: certains morceaux de traduction ancienne n'ont pas été adaptés aux nouvelles règles des traductions ultérieures.
Du point de vue linguistique, les imperfections et surtout les inconséquences et contradictions sont multiples et variées. A. De Rop, lui écrit: "J'ai trouvé dans les épreuves des noms propres avec trois tons différents" (lettre du 21-5-1973): Dans une autre lettre (14-8-1975): "A l'occasion de la correction des épreuves du Nouveau Testament, j'ai dû demander aux Sœurs de recomposer 1300 lignes parce que I'auteur était en contradiction avec ses propres règles grammaticales et cela pour un manuscrit de 465 pages". En 1980 Hulstaert, compose une liste avec plus de mille corrections de l'édition de 1975.
9. ETHNOLOGIE ET HISTOIRE
En histoire, Hulstaert est resté plutôt modeste: deux monographies (Mbandaka et Bondombe) et un ouvrage de synthèse (Eléments pour l'histoire mongo ancienne) à côté de multiples notes brèves occasionnelles. Ses relations avec Jan Vansina qui lui envoyait de temps à autre une de ses oeuvres, lui ont permis de suivre un peu l'évolution de la jeune science qu'est l'histoire de l'Afrique. Ses critiques sur l'Ethnie Mongo de Van der Kerken constituent un complément nécessaire à cette oeuvre méritoire. Les notices bibliographiques qu'il publiait dans la Biographie Belge d'Outre-Mer par contre sont des plus faibles. Il ne faisait aucune recherche sérieuse pour leur composition se fiant à sa mémoire (anecdotique) et à ses sentiments.
Quant à l'ethnologie, l'auteur préféré était Evans-Pritchard et il a eu en mains Malinowski, Levi-Bruhl, Radcliffe-Brown et Westermann sans pour autant qu'il en reprenne les théories.
Soixante pour-cent de ses publications ethnographiques se réfèrent au mariage chez les Mongo et aux sujets apparentés (dot, veuvage, divorce, adoption). Le reste sont des études sur la religion et sur les phénomènes religieux (esprits, sorcellerie, magie). Quelques bonnes notes nous introduisent dans les structures traditionnelles de la société mongo. Tous ces écrits contiennent une masse de données précieuses basées sur des observations directes ou des informations de première main.
La culture matérielle des Mongo est abondamment présente au Musée de Tervuren. Des récoltes lui étaient demandées par le Musée de Tervuren qui en remboursait le prix d'achat et d'autres frais. Nous avons des documents indiquant 11 envois d'objets ethnologiques entre 1935 et 1981, ce dernier était l'unique après l'indépendance et avait un caractère privé. La plupart de ces objets ont été décrits dans les publications ultérieures du Musée. En même temps il avait su enthousiasmer plusieurs confrères pour la récolte de spécimens de la faune et de la flore ainsi que des objets traditionnels, pour le même Musée. La pièce maîtresse de ses apports est certes la collection de cercueils zoo- et anthropomorphes.
Quand en 1977 un vaste projet de recherche archéologique en Afrique Centrale est lancé par l'Université de Mainz sous la direction de M. Eggert, c'est de Hulstaert qu'émanent les premières orientations.
10. ZOOLOGIE ET BOTANIQUE
La zoologie et la botanique mongo sont pour leur systématisation et leur divulgation largement tributaires des échantillons et descriptions du Père Hulstaert. L'entomologie était son premier amour. La liste de ses publications est impressionnante: 11 en 1923, 9 en 1924, 1 en 1925 et 1 en 1926 totalisant 130 pages. En 1926 paraît une plaquette de 13 pages et en 1928 un livre de 212 pages. D'où proviennent ces matériaux et cette connaissance ? Les missionnaires de la Nouvelle Guinée et de l'Indonésie lui envoient des spécimens de papillons. Ceux du Congo, il les trouvait à Tervuren où Schouteden lui proposait ce travail et "qui a mis à ma disposition toute la littérature qui pouvait m'être utile pour cette étude' (Revue Zoologique Africaine 1924, page 91).
Au Congo Hulstaert continue avec son hobby et il commence par enregistrer et noter dans des petits calepins noirs, tout ce qu'il peut apprendre des indigènes concernant la faune et la flore des forêts qu'il traversa sur plus de 1000 km. Autour de cette activité se développait une intense correspondance avec les Institutions spécialisées: INEAC de Yangambo, les Jardins Botaniques de Eala et de Kisantu, les Jardins Botaniques d'Etat de Meise et de Bruxelles. Mais c'est encore avec ses amis de Tervuren qu'il est lié le plus activement. Il envoie des milliers de spécimens pour détermination et il constitue un herbier de centaines de plantes. Deux lettres seulement ont été adressées à l'Institut des Parcs Nationaux (en 1954) mais elles sont de première importance pour la description minutieuse des endroits dans la Cuvette Centrale susceptibles d'être érigés en Parc National.
Il essaie de partager sa connaissance de la nature aux élèves quant en 1933-35 il publie ses livres de lecture qui contiennent 39 leçon sur la faune et la flore de la forêt équatoriale.
11. HULSTAERT, BOELAERT ET LES AUTRES
Nous avons conservé un grand nombre de lettres de Hulstaert à Boelaert et vice-versa, mais il reste toujours malaisé à décrire les contours de leurs relations. Hulstaert jusqu'à la fin de sa vie parlait avec beaucoup d'estime et de respect de son confrère. Il avait l'habitude de le qualifier de "plus intelligent que moi". Ils ont vécu ensemble pendant leur formation sacerdotale, ensuite pour une année au petit séminaire de Bokuma en 1933-34 et de 1946 à 1948 à Boteka. Entre 1951 et 1954, ils se rencontrent souvent à Coquilhatville, Boelaert étant devenu " imprimeur" (d'Æquatoria).
En 1948, Mgr Hilaire Vermeiren écrit au Père Provincial en Belgique: 'Bien que tous sont convaincus du déséquilibre de ce Père Boelaert, il a une grande influence sur le personnel, même sur le Père Hulstaert qui autrement semble être d'une nature bien raisonnée" (23-4-1948, Arch. MSC-B.) Il est indéniablement vrai que Boelaert par sa capacité d'analyse pénétrante avait mieux vu les implications de certains problèmes coloniaux. Hulstaert était attiré par son élan et s'engageait souvent dans la même voie: la dénatalité, les terres indigènes, la philosophie africaine, sont des questions d'abord avancées et ensuite mieux étudiées par Boelaert que par Hulstaert.
Hulstaert a certainement beaucoup encouragé Albert De Rop dans ses études africanistes. Il l'avait connu à Bokuma comme confrère et jusqu'en 1946 comme Supérieur. Ils se sont aidés mutuellement pendant les années d'études africanistes (1950-56) de De Rop, mais quand ce dernier est professeur à Lovanium, la compréhension mutuelle commence à fléchir. De Rop est plus réaliste que Hulstaert, qui semble parfois totalement hors de la réalité pendant que le premier n'a pas toujours l'ouverture intellectuelle nécessaire envers ses collègues. De Rop refuse de prendre la direction d'Æquatoria. La rupture sera consumée en 1975 quand Hulstaert avait rompu un contrat avec l'imprimeur Brepoels à l'insu de De Rop pour lui en imputer finalement la responsabilité. Par la suite celui-ci ne veut plus continuer la correction du Nouveau Testament et il rompe définitivement avec Hulstaert.
Les "autres" ce sont aussi pendant les années trente: Alfons Walschap, Paul Jans, Josef Moeyens et Joris Van Avermaet. Parmi ses confrères Missionnaires du S. Cœur, Hulstaert avait quelques amis et beaucoup de "frondeurs". On peut compter comme un de ses meilleurs amis le Père Joris Van Avermaet avec qui il échange des lettres de teneur fort spirituelle et qu'il consultait dans toutes les affaires concernant Æquatoria. Cette relation continua de manière ininterrompue après le départ de ce dernier de la Colonie en 1947 jusqu'à sa mort en 1986. Il appartenait au groupe des "artistes et linguistes" de Coquilhatville. Les artistes, c'étaient Walschap, Moeyens, De Knop, Sœur Auxilia, le Frère Herman, et les linguistes, lui et Boelaert. Hulstaert admirait certes Fons Walschap et encourageait, en tant que Supérieur et ami, l'engagement de celui-ci pour l'adaptation de la musique d'église. Joseph Moeyens peut-être considéré comme un peintre talentueux et engagé dans l'intégration de la culture du peuple dans ses expressions artistiques.
Hulstaert était Supérieur Religieux et Jans, "Pro-vicaire". Paul Jans n'était pas son ami. Ce dernier s'imaginait avoir une tâche importante et une vocation toute spéciale de protection des intérêts de la Hiérarchie Catholique contre les prétentions des religieux (qu'il était lui-aussi). De grands et âpres conflits en résultèrent. Jans fût mêlé aussi à la fondation d'Æquatoria. Lui résidant à Coquihatville et Hulstaert en voyage à l'intérieur à cette époque (1938), il prenait Æquatoria en mains sans consultation de Hulstaert, ce qui a eu comme conséquence un échange épistolaire très coloré. Néanmoins, en 1954, Jans accepte encore de préparer le numéro spécial d'Æquatoria sur la musique "indigène".
12. "CEUX QUI S'INTÉRESSENT AUX ÉTUDES COLONIALES"
Egalement hors de sa Congrégation religieuse, Hulstaert s'était fait un grand nombre d'amis et de connaissances parmi les missionnaires et fonctionnaires occupés comme lui par des problèmes coloniaux. Il contactait des auteurs d'articles pour un échange d'idées ou pour polémiquer. Il s'est trouvé ainsi dans l'épicentre d'un courant d'idées critiques à la colonisation et des noms comme Placide Tempels qu'il n'aimait pas, Alexis Kagame dont il flattait la "tutsiïté", Emile Possoz qu'au début il considérait comme un saint pour finir par s'en distancier totalement, Antoine Sohier dont il était fier d'être l'ami, le rusé Vaast Van Bulck avec ses fausses promesses, Raf Van Caenegehem, l'ami du village persécuté par son évêque, Monseigneur Egide De Boeck à qui il donnait des leçons de linguistique et des conseils moraux, Jozef Van Wing l'homme à consulter, Antoine Rubbens, trop avocat pour estimer le droit coutumier, Basiel Tanghe, l'évêque de l' Ubangi " indigéniste " mais qui lui aussi introduisait le lingala à l'Ecole Normale, G. Van der Kerken, le franc-maçon qui l'invitait à dîner, le protestant John Carrington qui aimait tant les langues " indigènes " mais qui traduit la Bible en lingala, et le malheureux combatif Bittremieux dont la bibliothèque a brûlé quelques mois avant sa mort, sont parmi les plus connus.
Dans le monde académique, ses relations sont plus limitées. Ce sont les personnes liées aux Institutions de recherche comme le Musée de Tervuren, les Jardins Botaniques de Meise, de Eala et de Yangambi, de l'IRSAC, et quelques professeurs comme Jan Vansina avec qui il partage en parti le même "terrain ethnologique", Erika Sulzmann (Mainz), qui signait ses lettres par "Ihre Töchter" et Ernst Willhem Müller (Mainz), le "promoteur" de son Doctorat Honoris Causa..
Et n'oublions pas le "grand satan", le Délégué Apostolique, Monseigneur Giovanni Dellepiane, "qui aimait tant le tralala" et qui, voulant protéger les fidèles contre les "turpitudes du paganisme", avait su à temps démasquer Æquatoria comme étant "une feuille pornographique".
Quand le monde colonial s'est effondré en 1960 et que ses problèmes ont changé de nature, la correspondance de Hulstaert se tarit et se limite à quelques amis restés actifs dans le domaine de la recherche linguistique.
13. LES EVOLUÉS
PAUL NGOI ET AUGUSTIN ELENGA
Hulstaert a "découvert" Paul Ngoi (1924-1997) au Petit séminaire de Bokuma vers 1934. Ils ne se sont séparés que dans les années 70. Paul Ngoi a été l'informateur le plus important en linguistique et orature mongo. Les innombrables notations sur les fiches qui sont à la base du Dictionnaire et de la Grammaire Lomongo en témoignent. Pour Hulstaert, Paul Ngoi répondait à l'idée qu'il se faisait du "vrai évolué africain": fier de sa langue, de sa culture et de son histoire et... chrétien. Dans cet ordre d'idée il soutient Ngoi quand en 1959 celui-ci érige le Parti des Bûcherons et Ngoi peut s'exprimer en politique dans la feuille de la Mission Lokole Lokiso, car il s'engage à défendre les intérêts des milieux ruraux.
Augustin Elenga (1920-1986) travailla pendant de longues années aux côtés de Hulstaert. Il était son informateur-secrétaire. Il s'était engagé avec Paul Ngoi dans le combat pour la valorisation de la culture mongo dans les différents projets socioculturels et politiques. Le hasard a voulu que Hulstaert et ses deux proches collaborateurs soient enterrés côte à côte au cimetière de la Mission Catholique de Bamanya.
JUSTIN BOMBOKO ET DOMINIQUE ILOO
Parmi les évolués urbains, "ces messieurs, qui seront un jour les fossoyeurs de l'église et de la société", comme Hulstaert s'exclamait dans une de ses lettres, on trouve entre autres deux cas spéciaux. Un ancien élève de la mission de Bamanya (et plutard des Jésuites), Justin Bomboko, et un autre, ancien des "maudits" Chers Frères des Ecoles Chrétiennes de Coquilhatville, Dominique Iloo, lui resteront particulièrement fidèles et seront parmi les rares responsables politiques au niveau national de l'après Indépendance, pour s'exprimer publiquement en lomongo et défendre (aussi en politique dans l'Unimo) les idéaux prônées par Hulstaert.
14. HULSTAERT ET SON TEMPS
Hulstaert est une figure coloniale. Il appartient entièrement à cette époque, même quand il critiquait parfois sévèrement la colonisation. Il n'a jamais entièrement assimilé ou accepté l'Indépendance et ses conséquences inhérentes. Ses réflexions sur la colonisation, ses options pour une "bonne colonisation" restent de valeur exemplaire pour l'étude de la mentalité coloniale. Il a certes attiré un grand nombre de personnes qu'il a pu influencer dans le sens de ses options idéologiques et politiques. D'autre part tout appartient maintenant à l'histoire, sauf son apport scientifique en ethnographie et ses publications linguistiques.
Il est clair que ses études historiques ne sont pas de première importance, et que ses contributions ethnographiques le sont plutôt pour leur valeur de témoin oculaire et d'observateur perspicace qu'il était, et pas par la profondeurs de leurs analyses. Ses concepts de race, tribu, peuple, tant de fois discutés dans ses écrits, restent éclectiques. Sur la grande question de la relation entre langue et peuple qui l'a tant hanté, il reste avec son adage "een volk, een taal" (un peuple, une langue), loin des analyses scientifiques contemporaines comme celle du linguiste Sapir, qui en 1921 écrivait "Historians and anthropologists find that races, languages, and cultures are not distributed in parallel fashion, that their areas of distribution intercross in the most bewildering fashion, and that the history of each is apt to follow a distinctive course.(...)Totally unrelated languages share in one culture, closely related languages-even a single language-belong to distinct culture spheres" (Language: An Introduction to the Study of Speech. 1921, Chapter X. Language, Race and Culture) Il prend plutôt à son compte les définitions et les analyses politiques des nationalismes des années trente.
Finalement Hulstaert faisait son choix dans la grande variété de théories et d'idéologies avec un seul but pratique: l'unité et la conservation du peuple mongo, et « l'adaptation du message chrétien au génie du peuple à évangéliser.»
D'autre part, nous devons reconnaître que Hulstaert, avec cette option, est étonnamment proche de la modernité africaine, de la "renaissance africaine" comme l'a formulée avec tant de combativité Ngungi wa Tiong'o: "In most of my publications, principaly in Decolonizing the mind, (...) I have tried to argue that the language question is so crucial because language occupies a significant position in the entire hierarchy of the organization of wealth, power, and values in a society. Let me summarize the argument: Language is a product of a community in its economic, political, and cultural evolution in time and space. In their very negotiation with nature and one another humans give birth to a system of communication whose highest expression and development is the sign which we come to give the name of language. But language is also the producer of a community, for it is language after all which enables humans to negotiate effectively their way into and out of nature and indeed that which makes possible their multifaceted evolution. It is in that very negotiation that a community comes to know itself as a specific community different from others" ( Ngugi wa Tiong'o, Research in African Literature: The Future of African Literature and Scholarship.)
Note préliminaire: Ce qui suit est la collation des plusieurs Bibliographies partielles parues antérieurement (Voir ci-dessus). La source principale est: A. De Rop, Bibliographie analytique de G. Hulstaert, M.S.C., Missionnaires du S. Cœur, Borgerhout, 1972, 44 pages. Les remarques analytiques qui suivent les titres sont donc toutes de la main de cet auteur.
Présentation
A plusieurs reprises une bibliographie de Gustaaf Hulstaert a été publiée. Avec le temps elle s'est accrue notablement avec des publications posthumes et des publications antérieures "oubliées". On trouve ici une bibliographie unifiée, tant des publications en langues occidentales qu'en langue africaine (lomongo). Cette dernière a toujours une part d'incertitude car les auteurs signaient souvent leurs contributions dans les périodiques locaux par un pseudonyme. Nous en avons pu identifier quelques unes, d'autres restant indécies quant à l'auteur (G. Hulstaert, Pol Ngoi ou E. Boelaert).
Quelques périodiques peu connus:
De Toekomst: publication interne ronéotypée du Philosophicum des M.S.C. à Leuven (Copie dans Archives MSC, Borgerhout)
Elckerlic, Périodique (mensuel?) culturel flamand avant 1940
Nieuw Vlaanderen, périodique nationalist flamand d'information générale
Annalen van O.L.Vrouw van het H.Hart / Annales de Notre Dame du Sacré Cœur, édité à Borgerhout, Belgique était la feuille (mensuelle) de propagande missionnaire de la Congrégation Religieuse à la quelle appartenait G. Hulstaert (copie aux archives MSC, Borgerhout)
Pax, feuille paroissiale pour les Blancs à Coquilhatville entre 1952 à 1960
1920
Les Missions allemandes, De Toekomst (Heverlee) 2(1920) 7,93-96
Le catholisme au
Congo 1491-1832, De Toekomst 2(1920)7
1923
On lepidoptera from New Guinea, Kei, Tenimber, the Philippines, and Australia. - Annals and Magazine of Natural History, Ser. IX, 1923, 11, 178-190.
Description de quelques variétés nouvelles de lépidoptères de de l'Indonésie et de l'Australie.
On some butterflies from New Guinea and Tenimber. Annals and Magazine of Natural History, Ser. IX, 1923, 11, 621-625.
L'auteur décrit deux races nouvelles de papillons de l'Indonésie.
New Rhopalocera from Kei, Tenimber, and New Guinea. Annals and Magazine of Natural History, Ser. IX, 1923, 12, 227-232.
Description de huit variétés nouvelles de rhopalocères de l'Indonésie.
Les Agaristidae au Musée du Congo, à Tervuren. - Revue zoologique Africaine, Tervuren, XI, 1923, 198-208.
La collection d'agaristidae du Musée de Tervuren comprend 108 exemplaires. L'auteur décrit les variétés nouvelles de cette collection.
Une aberration albinique de Hypolimnas Dubia Pal. - Revue zoologique Africaine, Tervuren, XI, 1923, 2, 209-210.
Un cas d'albinisme dans cette espèce de papillons diurnes de l'Inde.
Hétérocères nouveaux du Congo belge. - Revue zoologique Africaine, Tervuren, XI, 1923, 4. 406-411.
Sept espèces et trois genres nouveaux d'hétérocères dans la collection du Musée de Tervuren.
Bijdrage tot de kennis van de Leuvensche Keverfauna. - Natuurwetenschappelijk tijdschrift, V, 1923, 4 p.
La diversité remarquable des coléoptères dans la région de Louvain s'explique en partie par la diversité du sol.
Entomologische bijdragen. - Natuurwetenschappelijk tijdschrift, V, 1923, 131-133.
L'auteur décrit quatre espèces de papillons et deux coléptères dont le deuxième est une espèce nouvelle.
Over de pop van de Pericyma cruegeri BTL. - Natuurwetenschappelijk tijdschrift, V, 1923, 1 p.
Description de la chrysalide d'une noctuelle tropicale.
Sint Franciscus Xaverius op Amboina, De Toekomst 4(1923) fasc-5
1924
New Indo-Australian Noctuidae. - Annals and Magazine of Natural History, Ser. IX, 1924, 13, 97-127.
Description d'une quarantaine de genres (4), d'espèces (28), de sous-espèces (4) et d'aberrations (4) nouveaux de noctuelles australiennes.
New Moths from New Guinea, Kei and Tenimber. - Annals and Magazine of Natural History, Ser. IX, 1924, 13, 127-139.
Une vingtaine de variétés nouvelles de papillons de l'Indonésie.
Pieridae nouveaux de l'Afrique centrale. - Revue zoologique africaine, Tervuren, XII, 1924, 1, 90-99.
Description d'une trentaine de variétés nouvelles de piérides de l'Afrique centrale.
Lycaenidae nouveaux des collections du Musée du Congo belge. - Revue zoologique africaine, Tervuren, XII, 1924, 1/2, 112-122; 173-194.
Description d'une cinquantaine de variétés nouvelles de lycènes.
Notodontidae nouveaux du Congo belge. - Revue zoologique africaine, Tervuren, XII, 1924, 3, 398-404.
Description de quelques variétés nouvelles de Notodontes.
Rhopalocères nouveaux du Congo belge. - Revue zoologique africaine, Tervuren, XII, 1924, 4, 476-481.
Quelques espèces et sous-espèces nouvelles de la famille des Danaïdes et Nymphalidés.
Rhopalocères nouveaux des Indes Hollandaises. - Bulletin de la Société Entomologique de Belgique, Tome 64, 1924, 3, 73-81.
Notes concernant des rhopalocères nouveaux de l'Indonésie.
Hétérocères indo-australiens nouveaux. - Annales de la Société Entomologique de Belgique, Tome 64, 1924, 3, 85-101.
Description de variétés nouvelles de noctuelles et d'autres hétérocères indo-australiens.
Hétérocères nouveaux du Brésil. - Annales de la Société Entomologique de Belgique, Tome 64, 1924, 3, 105-108.
Espèces et aberrations nouvelles d'hétérocères brésiliens.
1925
A few new Rhopalocera from Dutch New Guinea. - Annals and Magazine of Natural History, Ser. IX, 1925, 15, 443-447.
Description de quelques rhopalocères nouveaux de l'Indonésie.
1926
Rhopalocères nouveaux du Musée du Congo belge. - Revue zoologique africaine, Tervuren, XIV, 1926, 1, 60-63.
Quatre variétés nouvelles de rhapalocères de la collection du Musée de Tervuren.
1927
Bezoek aan een Balinga-Dorp. - Annalen O. L. Vrouw H.Hart, 38, 1927, 223-224. - Annales N.-D. du Sacré-Coeur, 29, 1928, 54-56.
Description d'un village de pêcheurs sur la Lwafa. Les Balinga vivent uniquement de la pêche et de la fabrication de pots.
1928
Lepidoptera heterocera. Fam. Anthelidae. - Tervuren, Genera Insectorum, 1928, 13 p., planche en couleurs, in-4'.
Avec Turner, l'auteur range les Anthelidae dans une seule famille. Il donne un tableau de détermination des genres. Il décrit les caractéristiques de chaque genre et en indique la dispersion géographique.
1930
Les chimpanzés de la rive gauche du Congo, Bulletin du Cercle Zoologique 6(1930)67-68 (longue citation d'une communication de G. Hulstaert)
1931
Lepidoptera rhopalocera. Fam. Danaididae. Subfam. Danaididae + Tellervinae. - Tervuren, Genera insectorum, fasc. 193, 1931, 212 p., 5 planches en couleurs, une planche noire, in-4°.
Introduction. Caractéristiques de la famille. Bibliographie. Description des sous-familles: les Danaïdes et les Tellervinae, leur classification en genres, sous-genres et variétés avec leur dispersion géographique. L'auteur décrit plusieurs, espèces nouvelles et les lépidoptérologues ont donné le nom de G. Hulstaert à plusieurs espèces.
Uit een reisdagboek. - Annalen 0. L. Vrouw H. Hart, 42,1931,271-274. - Annales N.-D. du Sacré-Coeur, 43, 1932, 54-58.
Description d'un voyage pastoral: en partant de Boteke et en traversant un certain nombre de villages Ekonda, l'auteur aboutit à Boyela; le retour se fait en descendant la Loilaka.
Over de volksstammen van de Lomela. - Congo, 12, 1931,1, 13-52.
Etude sur la généalogie et la parenté des Mbole, des Bakutu, des Ngombe, des Bosaka, des Boyela, des Balinga, accompagnés de quelques notes sur la musique, la sculpture, la langue, les migrations et le caractère social de ces différentes populations.
1934
Note sur l'indemnité en matière d'adultère. - Bull. de juridictions indigènes et de droit coutumier congolais, Elisabethville, 2, 1934, 7, 121-122.
Chez les Nkundo de Bokuma, dans le délit d'adultère occasionnel, la faute est regardée comme bénigne: la femme est en quelque sorte considérée comme n'ayant pu résister, et la responsabilité incombe à l'amant qui l'a sollicitée.
Les tons en Lonkundo (Lomongo) - Anthropos, 29, 1934, 1/2, 75-98; 3/4, 399-420. - Extrait publié dans: Congo, 15, 1934, 2, 703-712.
Etude approfondie et détaillée de la tonalité du lomongo, rédigée d'une façon précise, de sorte que maintenant, 38 ans plus tard, après contrôle continue[ des faits, il y a peu de choses qui doivent être rectifiées.
Le divorce chez les Nkundo. - Congo, 15, 1934, 2, 657-673 16, 1935, 1, 38-56. - Extrait publié dans: Bull. de juridictions indigènes et de droit coutumier congolais, Elisabethville, 3, 1937, 5, 141-157.
D'abord l'auteur examine les coutumes relatives aux motifs du divorce et les manières de rompre le mariage. Ensuite il examine les conditions de la restitution de la dot, le paiement pour les enfants, la situation des anciens époux et de leurs enfants, les pratiques d'envoûtement relatives au divorce.
Het betalen van den bruidschat bij de Nkundo. - Kongo-Overzee, 1, 1934-35, 3, 129-136.
Etude de l'élaboration du contrat matrimonial qui se fait chez les Nkundo au moyen du versement de certaines valeurs par l'intermédiaire de témoins qualifiés.
Over de tonen in het Lonkundo. - Kongo-Overzee, 1, 1934-35, 5, 257-273.
Etude complémentaire à l'étude sur la tonologie du lomongo, publiée dans la revue Anthropos. L'auteur expose surtout la différence de tonalité dans les dialectes mongo.
1935
Bijgeloof in ons missiegebied. - Annalen 0. L. Vrouw H. Hart, 46, 1935, 125-127.
Les idées religieuses des Nkundo: l'être suprême, les génies et les mânes. L'auteur décrit surtout les pratiques superstitieuses à l'égard des mânes.
Notes sur les instruments de musique à l'Équateur. Congo, 16, 1935, 2, 185-200; 3, 354-375
Remarquable documentation sur les instruments de musique à vent, à cordes, à touches et à percussion des Nkundo de l'Ouest de la Salonga et des tribus situées entre la Momboyo et le fleuve Congo.
Une rectification concernant mon article - Les tons en Lonkundo - Anthropos, 30, 1935, 224.
Quelques corrections à apporter à l'étude de l'auteur: Les tons en Lonkundo, parue dans la revue Anthropos en 1934.
De telefoon der Nkundo. - Anthropos, 30, 1935, 3, 655-668.
Etude sur la technique de la transmission des nouvelles par le tam-tam, pratiquée par les Nkundo de la Loilaka et de la Lomela (Bosaka et Boyela). On transmet les tons des mots en se servant de formules stéréotypées.
Hondennamen bij de Nkundo. - Kongo-Overzee, 2, 1935-36, 4, 226-289.
Les noms de chiens se rapportent, tantôt à une qualité de la bête ou forment une allusion, très souvent sournoise, à un fait ou une personne. Les noms comprennent parfois une proposition entière. Souvent on ne cite que le premier mot, le reste étant connu.
1936
(En coll. avec A. Sohier) La réaction indigène contre les divorces. - Congo, 17, 1936, 1, 11-26. - Extrait publié dans: Bull. de juridictions indigènes et de droit coutumier congolais, Elisabethville, 6, 1938, 10, 284-288.
L'auteur traite du divorce dans le droit Nkundo, des modifications produits par la colonisation dans ce concept indigène, de la détention de la divorceuse et le droit écrit et de la détention et nos conceptions européennes au sujet de la liberté individuelle. Commentaire juridique par A. Sohier.
Les idées religieuses des Nkundo. - Congo, 17, 1936, 2, 668-676.
L'auteur étudie l'être suprême, les génies, les mânes et les croyances qui s'y rattachent chez les Nkundo.
Rectifications à apporter à l'article: Les tons en Lonkundo. Anthropos, 31, 1936, 2, 576.
Quelques corrections à apporter à l'étude de l'auteur Les tons en Lonkundo, parue dans la revue Anthropos en 1934.
Huwelijk der Nkundo-negers. - Elckerlic, 2, 1936, 48, 1 1.
L'auteur expose l'élaboration du contrat matrimonial qui se fait chez les Nkundo au moyen du versement de certaines valeurs par l'intermédiaire de témoins qualifiés.
De rechterlijke organisatie in Congo. - Elckerlic, 2, 1936,4, 26.
Le pouvoir juridictionnel est établi au Congo par le décret du 15 avril 1926. Organisation des tribunaux, composition d'un tribunal, compétence des tribunaux, les peines imposées, le contrôle par des substituts.
Rond het Mulattenvraagstuk in Congo. - Elckerlic, 2, 1936, 8, 25.
Au Congo les mulâtres ont le statut suivant: Si le père européen adopte l'enfant, celui-ci entre dans la société européenne. Si l' enfant n'est pas adopté par le père européen, il doit être immatriculé et éduqué à la mission, afin de le soustraire aux dangers moraux qui le ménacent.
Lonkundo-Nederlands woordenboek. (AN). - Heverlee, M.S.C., 1936, 274 p., polyc.
Premier dictionnaire mongo, pourvu de la tonalité.
Des différentes formes de mariage et unions pseudo-matrimoniales chez les Nkundo. - Bull. de juridictions indigènes et de droit coutumier congolais, Elisabethville, 4, 1936, 10, 229-247.
Extrait d'un ouvrage encore inédit de l'auteur, consacré au mariage et à la vie familiale des Nkundo.
Kolonisatie en inheemsche taal. - Nieuw Vlaanderen, 2,1 936,1 5, 8; 1 6, 9.
Le pays colonisateur a des devoirs envers les colonisés. Un des devoirs est de protéger et de favoriser les valeurs culturelles indigènes. Une de ces valeurs est la langue du peuple colonisé et sa littérature orale. L'étude des grandes langues littéraires (kikongo, ciluba, lomongo, kinyarwanda), entamée par des missionnaires, devrait être encouragée et secondée par le gouvernement.
Het talenvraagstuk in Belgisch-Kongo. - Kongo-Overzee, 3, 1936-37, 1, 49-68.
La question linguistique au Congo est très compliquée: à côté de petits groupes linguistiques, souvent isolés, on trouve trois grandes langues: le lomongo, le ciluba, le kikongo. Il faut y ajouter les langues de communication le lingala et le kingwana Ensuite l'auteur expose et commente les solutions données au problème: 1) solution européenne: introduction du français, 2) introduction d'une seule langue africaine, 3) la langue maternelle est la langue à employer.
1937
La coutume Nkundo et le décret sur la protection de la fille indigène, non-pubère. - Congo, 18, 1937, 2, 269-276.
Etude de la coutume du mariage des filles non nubiles chez les Nkundo, de la façon dont elle y est appliquée, de la nature juridique et du caractère moral que les indigènes lui attribuent.
Bibliographie van het lonkundo-lomongo. - Congo, 18, 1937, 2, 533-555.
Liste des ouvrages parus en lomongo et dans ses dialectes principaux, publiés par diverses sociétés missionnaires en vue de l'évangélisation et de l'enseignement. A la fin l'auteur donne une liste d'œuvres scientifiques mongo.
Coutumes funéraires des Nkundo. - Anthropos, 32, 1937, 2, 502-527; 3, 729-742. - Extrait publié dans: Congo, 19, 1938, 1, 451-461.
Etude très fouillée, comprend: Le chagrin et ses manifestations. Le deuil: les personnes, les objets et les sujets du deuil. Les prescriptions du deuil: cessation de toilette, habits de deuil, réclusion, continence, abstinence. La durée du deuil, la fête du deuil. L'enterrement, paiements funéraires, immolations. Proverbes.
Woorden en uitdrukkingen in ons nieuw gebedenboek. Æquatoria, 1, 1937-38, hors série, n° 2, 3-1 1.
D'une soixantaine de mots mongo, employés dans le livre de prière mongol édité en 1938, l'auteur donne la dérivation de radicaux verbaux et en précise la signification.
Considérations sur l'orthographe du lonkundo-lomongo. Æquatoria, 1, 1937-38, 1, 1-12.
L'auteur expose qu'il accepte, à quelques exceptions près, les principes de l'Institut International des Langues et Civilisations africaines dans l'orthographe du lomongo.
Grafbeelden en standbeelden. - Æquatoria, 1, 1937-38, 4, 1-8. - Congo, 19, 1938, 2, 94-100.
Notes sur les figurines funéraires déposées sur les tombes chez les Nkundo, Bosaka, Mbole et Bakutu.
Dialektale stromingen in het lomongo-lonkundo. - Æquatoria,1, 1937-38, 7, 1-16.
Contribution à l'histoire de la formation de la langue mongo. Court exposé des différences dialectales, groupement de ces différences, leurs influences réciproques, importance de l'étude des dialectes pour la connaissance des migrations des peuplades.
Notes sur le mariage des Ekonda. - Æquatoria, 1, 1937-38, 9, 1-11.
Notes sur le mariage et la dot, le témoin, les unions pseudo-matrimoniales, le mariage par remplacement, la polygamie, les relations irrégulières et le divorce chez les Ekonda.
1938
Praktische grammatica van het lonkundo (lomongo). - Antwerpen, De Sikkel, Kongo-Overzee bibliotheek, 1938, 272 p.
Conçue comme grammaire pratique, cette grammaire est connue comme une des meilleures du groupe bantou. Description très détaillée: il y a très peu de faits linguistiques du lomongo qu'on ne saurait retrouver dans cette grammaire.
Les sanctions coutumières contre l'adultère chez les Nkundo. Bruxelles, 1938, Mémoire de l'I.R.C.B., 53 p.
L'auteur traite successivement de la notion de l'adultère, des modes de preuve de l'adultère des sortes de sanctions; de la composition du tribunal; de sa compétence; de la procédure; de la majoration et de la minoration des peines; des circonstances aggravantes.
Missie en volksvermaak bij de Nkundo. XVe Semaine de Missiologie, Louvain, 1938, 413-423. Mission et divertissements populaires. - Æquatoria, 3,1940,1, 16-21.
Après quelques considérations générales sur la façon d'introduire les plaisirs populaires dans la vie du catholique, l'auteur en montre l'application chez les Nkundo, notamment en ce qui concerne les danses, et termine par quelques indications pratiques.
Le mariage des Nkundo. - Bruxelles, 1938, Mémoire de l'I.R.C.B., VIII + 520 p., carte.
Dans "Préliminaires et généralités", l'auteur décrit la vie affective, puis la vie sexuelle des Nkundo. Il examine ensuite l'élaboration du contrat matrimonial, la dot, les formes du mariage, l'âge des mariés, les empêchements au mariage, la vie conjugale, la polygamie, la dissolution du mariage par le divorce ou la mort, la situation des enfants.
1969 Mariage among the nkundo. From the French, by Monika B. Visedom, New Haven, Human relations area files, 1969 (ronéo) [= Le mariage des Nkundo, Bruxelles, 1938].
Bedenkingen bij het nieuwe schoolprogramma voor Belgisch-Kongo, Kongo-Overzee 4(1938) 223-225 (L.v.p.)
Schoolkwestie in Congo, Elckerlic 24 sept. 1938.
1939
(En coll. avec E. Boelaert) La musique et la danse chez les Nkundo. - Brousse, 4, 1939, 13-14.
Des indications générales sur la pratique de la musique et de la danse chez les Nkundo.
(En coll. avec E. Boelaert) Les manifestations artistiques des Nkundo (Tshuapa). - Brousse, 4, 1939, 2, 18-22.
L'étude se rapporte aux arts plastiques et contient des notes sur le dessin, la peinture, la sculpture, la poterie, la parure, le travail du fer, la vannerie le mobilier, le tissage et le travail du cuir.
La langue véhiculaire de l'enseignement. - Æquatoria, 2,1939, 8, 85-89.
L'auteur préconise l'emploi de la langue maternelle dans l'enseignement au Congo.
Vergelijkende taalstudie 111. - Æquatoria, 2, 1939, 7, 73-82.
Cet article donne une étude comparative des dialectes bantous du Centre et du Nord du Congo. Les pronoms possessifs sont formés du connectif et du pronom personnel. Ils montrent une grande variabilité, malgré l'étroite parenté des dialectes. Leur diversité ne s'oppose pas à l'unification des dialectes, ni dans le groupe mongo, ni entre celui-ci et les idiomes du Nord.
Identité coutumière (Nkundo-Mongo). - Bull. de juridictions indigènes et de droit coutumier congolais, Elisabethville, 7, 1939, 5, 160.
Notes relatives au - nom de paternité - en usage chez les Nkundo-Mongo.
Schets van het lontomba. - Kongo-Overzee, 5, 1939, 4, 205-221; 6, 1940, 1, 1-29.
Esquisse grammaticale du dialecte mongo, le lontomba de Bikoro.
Bij het ontwerp van een nieuw schoolprogramma, Kongo-Overzee 5(1939)188-192 (L.v.P.)
1940
Ya-namen. - Æquatoria, 3, 1940, 1, 21-22.
Considérations à propos du préfix ya- dans les dialectes mongo le losaka, le longando et le lombole, préfixe dont la signification exacte n'est pas encore connue.
(En coll. avec Mgr. Tanghe) Taal en onderwijs. - Æquatoria, 3, 1940, 1, 28-29.
Extraits de lettres échangées entre les deux auteurs, ayant trait à l'emploi des languees indigènes dans l'enseignement primaire.
En lisant « autour de la dot.. (M.S.C.) - Æquatoria, 3, 1940, 2, 74-78.
Au sujet de l'article - Autour de la dot - de M.P., paru dans la revue Æquatoria, 1940, 44-48, l'auteur expose son point de vue sur la question.
Taaleenmaking. - Æquatoria, 3, 1940, 1, 30.
L'auteur expose les principes qui doivent être envisagés à l'unification du lomongo.
Lingala (Mise au point). - Æquatoria, 3, 1940, 2, 33-43; 3, 65-73; 5, 127-131.
Examen de la valeur du lingala comme langue commerciale ou comme langue culturelle: indigence du lingala, unification ou diversification, questions pratiques, conclusion et une mise au point d'un article de Mgr. De Boeck au sujet du lingala.
(En coll. avec D. Brown) Ntomba. - Æquatoria, 3, 1940, 2, 63.
Extrait d'une lettre relative à la parenté des Ntomba de Bikoro et du lac Léopold Il avec ceux d'entre Lomela et Jwafa, ainsi qu'à leur parenté au point de vue linguistique.
Une loi française contre les mariages forcés. (G.H.) Æquatoria, 3, 1940, 2, 59-60.
L'auteur commente le décret du gouvernement français contre les mariages forcés en Afrique occidentale française.
(En coll. avec Mgr. Wantenaar) Bongando en rasfierheid. - Æquatoria, 3, 1940, 2, 63-64.
Echange de correspondance entre Mgr. Wantenaar et G. Hulstaert, à propos des Mongo, Bongando et Ngombe, leur langue, la dépopulation, l'appel à la fierté.
(En coll. avec B. Tanghe et E. De Boeck) Bestaat er wel in de Congolese talen een tegenwoordige tijd, Æquatoria,3, 1940, 3, 90-95.
Les auteurs posent la question de savoir s'il existe un temps présent dans les langues congolaises: le premier conclut qu'il n'en existe, ni en lingala, ni dans la langue ngbandi; le deuxième trouve un présent dans la langue bobangi, mais pas en lingala; et troisième relève différentes formes de présent dans le lomongo.
Editorial, Æquatoria 3(1940)1
Æquatoria 2 Æquatoria 2
Ennemis de l'art indigène, Le Courrier d'Afrique, 9 juillet 1940, p.5 et 15 juillet 1940, p. 5
1941
Art indigène et langue. - Aequatora, 4, 1941, 2, 33-3,4.
L'étude grammaticale et stylistique de la langue maternelle doit occuper une place prépondérante dans toute école qui désire donner une formation artistique et favoriser le progrès des arts indigènes.
Nkundo et mongo. - Æquatoria, 4, 1941, 2, 35-37.
Les noms Nkundo et Mongo ont une extension plus ou moins grande d'après que le nom est employé par les tribus comme différenciation entre elles, ou bien comme nom collectif d'ethnie entre les voisins étrangers.
Tonetiek van lomongo en tshiluba. - Æquatoria, 4, 1941,3, 56-58.
En comparant les mots de base du lomongo à ceux du ciluba, l'auteur constate que la différence est radicale au point de vue de la tonalité. Là où le lomongo a le ton bas, le ciluba a le ton haut; et vice versa.
(En coll. avec P. Ngoi) Le veuvage chez les Nkundo. Æquatoria, 4, 1941, 4, 68-78.
Texte mongo écrit par P. Ngoi de Bokurna. Traduction française et notes explicatives par G. Hulstaert. L'article traite: des lois du veuf; interdit du foyer, couchette du veuf, les aliments, récipients dans lesquels on met la nourriture, le deuil.
(En coll. avec J. De Boeck) Epistolaria over éénmaking der Mongo-dialekten. - Æquatoria, 4, 1941, 1, 19-20.
Lettres échangées entre l'auteur et J. De Boeck au sujet de l'unification des dialectes mongo.
La garde d'enfant chez les Mongo. - Bull. de juridictions indigènes et de droit coutumier congolais, Elisabethville, 9, 1941, 2, 29-34.
La garde de l'orphelin dans la société mongo.
(En coll. avec G. De Boeck) Taaléénmaking. - Æquatoria, 4, 1941, 1, 19-20.
Correspondance entre le Père G. De Boeck et l'auteur au sujet des possibilités de l'emploi du lomongo dans les écoles chez les Mongo du sud.
Morale indigène. - Æquatoria, 4, 1941, 5/6, 119-120.
L'auteur s'oppose à un article de A. Sohier, dans lequel celui-ci affirme que la société indigène n'aurait pas de corps de morale.
Nederlands-Lonkundo woordenboek. (AN) Bokuma, M.S.C., 1941, 365 p., polyc.
Premier dictionnaire néerlandais-lomongo pourvu de la tonalité.
Over het dialekt der Boyela. - Æquatoria, 4, 1941, 5/6, 95-98; 5, 1942, 1, 15-19; 2, 41-43.
Esquisse de grammaire Yela, dialecte mongo: les sons, élisions, tons, substantifs, connectifs et possessifs, numéraux, adjectifs, interrogatifs, adverbes, verbes. La dérivation.
Colonisation et évangélisation Æquatoria
1942
Littérature indigène. (I.E.) - Æquatoria, 5, 1942, 2, 39-40.
Comment susciter une littérature indigène: il faut encourager le style oral ancestral.
A propos de vol. (N.D.) - Æquatoria, 5, 1942, 2, 33-38.
Mentalité des Mongo et des populations du Congo en général au sujet de la propriété et du vol; nécessité de les bien comprendre, de connaître le droit de propriété à fond, pour éviter le mépris et pour juger en connaissance de cause.
Adaptation des cérémonies de mariage. - Æquatoria, 5, 1942, 5, 1 1 1-11 2.
D'après l'auteur il ne faut rien détruire des coutumes indigènes de ce qui peut être christianisé.
Editorial, Æquatoria 5(1942)88
1943
A propos de l'adultère. (N.D.) - Aequatoia, 6, 1943, 2, 51-53.
Remarques concernant l'adultère chez les Mongo et comment on pourrait rattacher chez les indigènes le droit à la morale dans cette question.
Enseignement de la formation générale. - Æquatoria, 6, 1943, 4, 97-103.
L'auteur recherche d'abord ce qu'il faut entendre par la formation générale et expose ensuite les raisons pourquoi l'enseignement de formation générale est nécessaire en Afrique.
Style oral. - Æquatoria, 6, 1943, 3, 67-71.
Le style oral ancestral est un vrai trésor qu'il faut tâcher de conserver pour la postérité en notant fables, contes, poésies, devinettes, épopées, etc. et en les publiant. Pour la traduction de ces oeuvres littéraires il faut une connaissance approfondie de la langue de l'original.
(En coll. avec L. Bittremieux) A propos de la langue unifiée. - Æquatoria, 6, 1943, 2, 37-41.
L'histoire prouve qu'une langue commune a son origine dans les facteurs extra-linguistiques. Au Congo cependant l'étude des dialectes peut être très utile à l'extension d'un seul dialecte sur un grand territoire où l'on parle des dialectes apparentés. L'auteur cite le lomongo des Bokote qui pourrait prendre son extension vers l'est.
Over taaléénmaking. - Æquatoria, 6, 1943, 1, 13.
L'étude des dialectes du Congo doit mener à la généralisation d'un seul dialecte qui deviendrait la langue commune de l'ethnie en question.
Corvées et prestations, Æquatoria 7(1944)161
1944
Evolution du droit coutumier. - Æquatoria, 7, 1944, 2, 112.
Constatations au sujet du droit coutumier indigène, de son évolution au contact de la civilisation occidentale.
Sur le problème de la natalité. - Æquatoria, 7, 1944, 1, 42.
L'auteur commente un article publié dans le Courier d'Afrique, au sujet de la dénatalité dans certaines régions du Congo et dans l'Afrique noire en général.
L'alimentation de l'indigène. - Æquatoria, 7, 1944, 4, 155-167.
L'auteur commente une conférence donnée par le Dr Mottoulle au sujet de l'alimentation de l'indigène et expose les expériences faites à ce sujet dans les internats du vicariat de Coquilhatville.
Natalité, Æquatoria 7(1944)42-44 et 160-161
1945
Le problème des mulâtres. - Africa, 15, 1945, 3, 129-143 16, 1946, 1, 39-44.
Problèmes posés par l'existence des mulâtres au Congo. Solutions préconisées et leur critique. Ouelques questions pratiques.
Individu et communauté. - Æquatoria, 8, 1945, 1, 28-29.
Considérations sur le rôle de l'individu dans la société indigène. Ce qu'il faut entendre par l'éducation démocratique des peuples colonisés, en vue de leur autonomie progressive.
Délinquance juvénile. (V.M.) - Æquatoria, 8, 1945, 2, 95.
Au sujet d'un communiqué du Service de l'Information, intitulé Pour l'enfance délinquante, l'auteur y ajoute d'autres causes qui sont à la base de la délinquance juvénile.
Style oral. - Æquatoria, 8, 1945, 4, 151-152.
Poème mongo, intitulé L'épargne de P. Ngoi, traduction et explication du Père G. Hulstaert.
Etsifyelaka III. (AN). - Mbandaka, M.S.C., 1945, 103 p.
Troisième manuel de grammaire mongo pour les écoles primaires.
Politesse mongo. - Æquatoria, 8, 1945, 3, 103-110.
Règles de politesse observées par les Nkundo vis-à-vis de la parenté, dans les réunions, aux repas et en buvant, les salutations. Textes composés par les moniteurs A. Emenge, P. Longonda, B. Bolanjai, J. Bayaka, traduits et augmentés de notes explicatives par l'auteur.
Formation générale et école primaire. - Æquatoria, 8, 1945, 3, 87-91.
La formation générale doit être à la base de l'enseignement primaire. Sans cette base solide l'enseignement n'est qu'un enseignement utilitaire qui ne forme que des auxiliaires pour les Européens.
Lomongo et Ngbandi. - Æquatoria, 8, 1945, 4, 153-155 9, 1946, 3, 103.
Liste de mots mongo, ngombe et ngbandi, présentant des similitudes de forme. L'auteur les commente et en tire quelques conclusions.
1946
La propriété chez les Mongo. - Æquatoria, 9, 1946, 1, 20-31.
Etude consacrée à la propriété de l'époux, la propriété individuelle, la propriété commune, la nature de la propriété commune, la propriété mongo et la législation coloniale.
Rechtstreekse rede en chronologische orde in de Kongotalen. - Æquatoria, 9, 1945, 3, 100-103.
L'auteur réfute, par des exemples mongo, les affirmations courantes que le discours indirect et des constructions de phrases subordonnées très compliquées, seraient inexistants dans les langues congolaises.
L'ethnie mongo. - Æquatoria, 9, 1946, 2, 69-76.
Commentaire sur l'oeuvre de G. Van der Kerken - l'Ethnie mongo
Connectieve bijzinnen in het lomongo. - Æquatoria, 9,1946, 4, 135-137.
Etude de la proposition connective en lomongo, illustrée de beaucoup d'exemples. La construction connective mongo est très souvent une proposition consécutive.
Les langues indigènes et les Européens au Congo belge. African Studies, 5, 1946, 2, 126-135.
En dehors des missionnaires, peu d'Européens connaissent bien une langue indigène; l'intermédiaire entre Européens et indigènes est constitué par des linguae francae. Les langues indigènes et les missions; la position du gouvernement; dans l'enseignement.
Prijskamp van ritmische woordkunst. - Brousse, 9, 1946, 1/2, 29-31.
Note sur le succès remporté par un concours de poésie mongo, organisé en 1939 à Coquilhatville.
Quelques notes supplémentaires concernant la langue lonkundo. - Anthropos, 41-44, 1946-1949, 1, 331.
Quelques rectifications du livre de l'auteur: Praktische Grammatica van het lonkundo (1938).
1947
Morceaux rythmiques mongo. - Æquatoria, 10, 1947, 2, 54-58.
L'auteur des poésies est un Ekota illettré. Les sujets des poésies sont: le ficus, la monogamie, l'oiseau Himantornis, les enfants allant à la pêche. Traduction française et notes explicatives par G. Hulstaert.
Taaléénmaking en dialektenstudie. - Zaïre, 1, 1947, 3, 885-901.
Importance de l'étude des dialectes, préliminaire à tout essai d'unification des langues; divers éléments d'une langue (vocabulaire, grammaire, phonétique, tonétique); comparaison avec d'autres langues; comparaison entre eux, conclusion.
Notes sur l'enseignement des arts et métiers indigènes dans les écoles du Vicariat Apostolique de Coquilhatville. Brousse, 12, 1947, 1/2, 11-16.
Enseignement du travail du raphia, de la vannerie, de la poterie, du travail du bois, des communications à distance au moyen du tam-tam, du style oral, du théâtre, de la danse, de la musique. Efforts déployés pour le relèvement et l'épanouissement de ces métiers et arts.
1948
Contre la prolétarisation des Congolais. (G.H.) - Æquatoria, 11, 1948, 3, 106-107.
L'auteur commente un texte du ministère des colonies qui s'élève contre la prolétarisation des Congolais.
Rupture du mariage. (G.H.) - Æquatoria, 11, 1948, 3, 114.
Au sujet de la publication d'un article sur le droit coutumier du Rwanda, l'auteur révèle les points de ressemblance entre le droit coutumier du Rwanda et celui de diverses pleuplades congolaises.
Note démographique. - Æquatoria, 11, 1948, 1, 20-22; 2, 50-52. - Zaïre, 3, 1949, 4, 433-440.
Données démographiques se rapportant aux habitants de la mission de Bamanya, comparées aux statistiques de l'administration. Conclusion: la natalité à la mission de Bamanya est nettement supérieure à celle de la région envirronnante.
Le dialecte des Pygmoïdes Batswa de l'Équateur. - Africa, 17, 1948, 1, 21-28.
L'auteur donne une esquisse grammaticale du lotswa: différences phonétiques avec le lonkundo, différences de vocabulaires (substantifs, verbes, adjectifs).
Carte du mérite civique. (N.D.) - Æquatoria, 11, 1948, 3, 103-105.
A propos de l'ordonnance créant la carte du mérite civique, qui peut être obtenue par les indigènes du Congo belge et du Rwanda-Burundi. Conditions requises pour l'obtenir.
La politique d'immigration au Congo belge. (G.H.) - Æquatoria, 11, 1948, 2, 76-77.
L'auteur commente un texte du ministère des colonies au sujet des principes à suivre dans une colonie de peuplement.
Æquatoria Æquatoria
1949
Musique indigène et musique sacrée. - Æquatoria, 12, 1949, 3, 86-88.
A propos d'un article de P. Idohou sur la musique africaine et la possibilité de l'introduire dans la liturgie catholique.
Exposition d'art religieux missionnaire. - Æquatoria, 12, 1949, 3, 106.
Note sur l'exposition, qui eut lieu à Louvain, d'objets du Congo belge et du Rwanda-Burundi, et destinés à l'exposition universelle du Vatican, organisée à l'occasion de l'année sainte.
Adaptation des cérémonies de mariage, N.Z.M.W. 5(1949)227-28
1950
Enseignement obligatoire en A.O.F. (G.H.) - Æquatoria, 13, 1950, 1, 29-30.
Bref commentaire de l'auteur au sujet d'un arrêté concernant l'obligation scolaire en A.O.F.
Carte linguistique du Congo belge. - Bruxelles, 1950, Mémoire de l'I.R.C.B., 66 p. + carte.
Cette carte est accompagnée d'un long commentaire et de nombreuses explications; l'auteur relève également les ressemblances et divergences avec la carte du R.P. Van Bulck.
La négation dans les langues congolaises. - Bruxelles, 1950, Mémoire de l'I.R.C.B., 71 p.
L'auteur a voulu vérifier la thèse de Homburger, à savoir qu'il y aurait des relations de dépendance entre les langues des noirs de l'Afrique et l'Egyptien ancien, à la lumière de sa connaissance des langues congolaises; il confirme cette thèse à quelques exceptions près.
Exposition d'art missionnaire au Vatican. - Æquatoria, 13, 1950, 4, 149-150. - Neue Zeitschrift für Missionswissenschaft, 6, 1950, 4, 306.
Note sur l'exposition d'art missionnaire qui eut lieu à Rome en 1950.
Feu la coutume indigène? - Bull. des séances de l'I.R.C.B., Bruxelles, 21, 1950, 1, 148-160.
Analyse et discussion à propos d'un article de A. Rubens, publié dans Lovania, n° 4 sur la coutume indigène dans la politique coloniale de notre temps. Importance du problème soulevé et quelques autres points fondamentaux.
Les langues indigènes peuvent-elles servir dans l'enseignement ? - Bull. des séances de l'I.R.C.B., Bruxelles, 21, 1950, 2, 316-340.
Se basant sur des exemples pris surtout dans la langue mongo, l'auteur montre que les langues congolaises sont riches et capables de servir de moyen d'enseignement.
Tonologie van het lomongo. - Kongo-Overzee, 16, 1950, 2/3, 139-147.
Se référant à ses études ultérieures au sujet de la tonologie mongo, l'auteur étudie dans l'étude présente les différences de tonalité dans les dialectes mongo.
Taaléénmaking in het mongo-gebied. - Kongo-Overzee, 16, 1950, 5, 292-298.
Communication à propos de l'unification des dialectes mongo.
Het tienjarenplan. - Æquatoria, 13, 1950, 2, 49-50.
L'auteur expose et commente le plan décennal, élaboré par les services du ministère des colonies.
I.F.A.N. (G.H.) - Æquatoria, 13, 1950, 3, 114.
Quelques données sur l'Institut français d'Afrique noire à l'occasion de son dixième anniversaire.
Questions de salaires. - Æquatoria, 13, 1950, 3, 107-110.
Quelques coups de sondes exécutés dans les centres de la province de l'Équateur au sujet des salaires d'ouvriers et de commis, qui s'avèrent insuffisants.
1951
Les langues de la cuvette centrale congolaise. - Æquatoria, 14, 1951, 1, 18-24.
Critique de la classification des langues bantoues de M. Guthrie, notamment en ce qui concerne la situation linguistique de la Cuvette centrale congolaise.
Discours du gouverneur général. - Æquatoria, 14, 1951, 3, 95-102.
L'auteur commente et discute bon nombre d'idées contenues dans ce discours, notamment relative aux évolués, à la barrière de couleur, à l'évolution sociale en général.
L'instruction des filles. - Æquatoria, 14, 1951, 4, 129-130. Annales N.D. du Sacré-cœur, 63, 1952, 58-60.
Causes réelles du retard dans l'évolution moderne de la femme noire au Congo.
Question de dot. (G.H.) - Æquatoria, 14, 1951, 4, 144-146.
Résumé et commentaire d'un article au sujet de la communalisation de la dot et les abus qui en ont découlé au Cameroun.
Les langues indigènes dans l'enseignement. - Compte rendu de la XXVie session Incidi, Bruxelles, 1951, 401-410.
Discussion de quelques arguments pour et contre l'emploi des langues indigènes dans l'enseignement.
1952
Le Rocouyer. - Æquatoria, 15, 1952, 1, 30.
Le Rocouyer originaire de l'Amérique du sud s'est répandu rapidement sur une grande partie des tropiques. Par les Mongo il est utilisé comme cosmétique. Les missions catholiques l'emploient pour la coloration de raphia.
Valeurs culturelles. (V.M.) - Æquatoria, 15, 1952, 4, 146147.
L'auteur résume et commente trois articles présentés dans la Voix du Congolais de novembre 1952, en faveur des valeurs culturelles autochtones: la croyance au Créateur, la langue et la musique bantoue.
Dictionnaire français-lomongo (lonkundo) - Tervuren, 1952, Annales du Musée royal du Congo belge, Sciences de l' homme, Linguistique, Vol. 2, XXXII + 466 p.
De ce dictionnaire les comptes rendus écrivaient Comme on pouvait s'y attendre, ce dictionnaire est d'une valeur scientifique supérieure: par son lexique très riche, la traduction minutieuse frôlant la scrupulosité, son orthographe internationale - Africa » et l'emploi de la tonalité jusque dans les moindres détails.
A propos d'onomastique. - Æquatoria, 15, 1952, 2, 52-57.
Les indications fournies par l'onomastique sont précieuses pour la reconstruction du passé, non seulement dans le domaine de la migration des peuples, mais encore en sociologie, en ethnologie, en botanique, etc. Importance de la formation linguistique de l'enquêteur, de l'orthographe adoptée. Les erreurs à l'origine de certains noms, le secours de l'étymologie.
La terminologie chrétienne dans les langues bantoues. Un point de vue du Congo belge. - Neue Zeitschrift für Missionswissenschaft, 8, 1952, 1, 49-66.
Quelques considérations proprement linguistiques sur ce sujet, à propos de l'étude du R.P. Bühlmann, publiée en 1950, mais en ce qui concerne particulièrement le lomongo.
Discours du Gouverneur général, Æquatoria 15(1952)101-104
1953
Discours du gouverneur général. - Æquatoria, 16, 1953, 3, 115-117.
L'auteur résume et commente le discours du gouverneur général.
La propriété foncière et le paysannat indigène. - Æquatoria, 16, 1953, 3, 117-120.
L'auteur résume et commente une étude de M.F. Corbisier, parue dans Problèmes d'Afrique centrale n° 20, au sujet de l'évolution des coutumes Lega relatives à la propriété, l'existence de la propriété individuelle de la terre, l'organisation du paysannat.
Civilisation occidentale et langage au Congo belge. Æquatoria, 16, 1953, 1, 23-25.
Réflexions et considérations sur l'article que publia Guilbert dans la revue Zaïre où ce dernier expose sa thèse: la supplantation des langues congolaises par le français.
L'attraction des centres urbains. - Æquatoria, 16, 1953, 2,76-79.
Résumé de la session de l'I.N.C.I.D.I., tenue à Florence, consacrée à l'attraction exercée par les centres urbains dans les pays en voie d'industrialisation: aspects économiques, sociaux, culturels, juridiques.
Que signifie le nom Batswa ? - Æquatoria, 16, 1953, 3, 101104.
Analyse d'un article de M.D.W. Jeffreys (Africa, 23, 1953, 1) relatif à la signification du mot Batswa. Arguments pour et contre. Pour l'auteur la question reste pendante.
Théâtre Nkundo. - Æquatoria, 16, 1953, 4, 12,4-146. - Annales N.-D. du Sacré-Coeur, 65, 1954, 45-46; 107-108; 128.
Comment se présente le théâtre chez les Nkundo: saynètes, encadrées d'une danse artistique; théâtre, séparé de la danse. Modalités de la représentation. Exemple. Comment est interprété le théâtre européen. Exemples.
Correspondance. - African Affairs, 1953, 52, 209, 337.
Note rectificative au sujet de la date du premier mariage indigène sans dot au Congo belge.
Etude d'une langue africaine. - Neue Zeitschrift für Missionswissenschaft, 9, 1953, 2, 133-141.
Comment étudier et apprendre une langue bantoue, les difficultés que rencontre le missionnaire dans la composition d'un dictionnaire.
Lingala-invloed op het lomongo. - Zaïre, 7, 1953, 3, 227-244.
Etude consacrée à l'influence du lingala sur le lomongo: en phonétique, en tonétique, en vocabulaire. Les mots changent parfois de sens, le lingala appauvrit le lomongo étant donné qu'un mot ngala remplace parfois plusieurs mots du lomongo.
Au sujet de deux cartes linguistiques du Congo belge. Bruxelles, 1954, Mémoire de l'I.R.C.B., livre 38-1, 53 p.
Analyse de l'étude du Père Van Bulck Les deux cartes linguistiques du Congo belge, (1952); exposé des points où l'auteur se range à l'avis du Père Van Bulck et de ceux où il continue à s'en séparer.
Au sujet de l'immatriculation, Æquatoria 19(1956)112-114
1954
Sur le droit foncier Nkundo. - Æquatoria, 17, 1954, 2, 58-66.
Précisions sur la propriété du sol chez les Nkundo: les terres sont généralement propriété des familles, elles tendent à devenir individuelles quand les circonstances conduisent à cette évolution.
Sur les droits du chef de famille. - Æquatoria, 17, 1954, 4, 1 54-156.
Commentaires à propos d'une question posée par un missionnaire, relative à un catéchiste condamné par un tribunal indigène à payer la dot pour son frère qui ne désire pas se marier religieusement.
Rechtspraakfabels van de Nkundo. (En coll. avec A. De Rop) - Tervuren, 1954, Annales du Musée royal du Congo belge, Linguistique, vol. 8, IX + 170 p.
Fables juridiques Nkundo. - Annales N.-D. du Sacré-Coeur, 67, 1956, 154-155; 69, 1958, 117; 70, 1959, 50-51; 71, 1960, 1 34-135; 147; 72, 1 961, 52; 68-70; 1 35-138; 149-150.
Fables des Nkundo, que ont pour but de former ceux qui auront à juger des cas litigieux, à trancher des palabres selon la coutume. Les textes sont donnés en lomongo et accompagnés d'une traduction en néerlandais. La traduction française a été publiée en partie dans la revue citée. Chaque texte est suivi de la solution qu'il demande, bien que cette solution ne soit pas toujours celle qui est adoptée par tout le monde. Forme une importante contribution à la connaissance du droit Nkundo. 1975 African Dilemme Tales. (Traduction intégrale de "Rechtspraakfabels", Tervuren, 1954) par B. Biebuyck, dans W. Bascom (éd), Den Haag, Mouton, 1975
La liberté scolaire en Afrique, Pax 2(1954) 2,9
L'homme congolais, Pax 2(1-954)2,1,10
Discours du Gouverneur Général, Æquatoria (1954)112-114
Over taalgeographie, Æquatoria (1954)159-160
Ecoles laïcs pour indigènes (A.I.E.), Æquatoria 17(1954)161-163
A Monsieur Baert (Un lecteur attentif), Pax 2(1954)7,5
1955
Devinettes Nkundo. - Æquatoria, 18, 1955, 2, 56-65; 3, 81-90.
Plus de cent devinettes mongo, avec traduction française, dans lesquelles on trouve une partie de la sagesse ancestrale des Nkundo.
Conférence interafricaine de Bukavu. - Æquatoria, 18,1955, 3, 96-97.
Compte rendu de cette conférence; aperçu des communications, excursions et voeux formulés.
Dénatalité dans l'Uele. - Æquatoria, 18, 1955, 3, 105-106.
Les études statistiques dans l'Uele montrent la situation démographique grave de la région; les mesures qu'il faudrait prendre, l'indifférence du gouvernement.
Discours du gouverneur général 1955. - Æquatoria, 18, 1955, 4, 134-138.
Quelques extraits de ce discours, que l'auteur accompagne de commentaires.
Jugements de l'Equateur. - Bull. de juridictions indigènes et de droit coutumier congolais, Elisabethville, 23, 1955, 3, 49-68.
L'auteur commente longuement quatre jugements rendus chez les Nkundo, et relatifs à une annulation de mariage, un divorce, un droit paternel et marital, une attribution d'enfant.
Æquatoria
1956
Dénatalité mongo. - Æquatoria, 19, 1956, 2, 45-48.
A propos d'une note du bureau des A.I.M.O. par C.M. Delrue, sur l'examen des chiffres de recensement dans 14 groupements mongo, qui fait ressortir la régression de la population, l'auteur commente les faits et demande pourquoi le gouvernement n' intervient pas effectivement dans ce problème capital.
Chants de portage. - Æquatoria, 19, 1956, 2, 53-64.
Quelques chants de portage en lomongo, accompagnés d'une traduction française et de nombreux commentaires qui en augmentent considérablement la signification.
Noms de personnes chez les Nkundo. - Æquatoria, 19,1956,3, 91-102; 4, 135-136.
Le nom et le surnom ou sobriquet chez les Nkundo. Les sortes de noms de personnes: noms de professions, d'animaux, de plantes, d'objets; noms donnés d'après l'époque de la naissance, le lieu de la naissance ou d'autres circonstances; d' après la beauté de l'enfant, le tempérament, la richesse; la deuxième partie donne quelques notes sur les noms donnés aux enfants pour égarer les esprits et sur quelques noms divers.
Note sur les redevances de chasse. - Zaïre, 10, 1956, 3,283-289.
L'auteur discute un décret (1933) sur les redevances traditionnelles de chasse dues aux autorités coutumières qui seront perçues au profit de la circonscription indigène moyennant une compensation à fournir à ces autorités. Il montre le danger de laisser à l'administration le pouvoir de modifier le droit coutumier.
Présentation d'une étude du Dr. E. Müller, intitulée: "Le droit de propriété des Mongo-Bokote". (En coll. avec E. Boelaert) - Bull. des séances de l'A.R.S.C., 2, 1956, 6, 921-922.
Les auteurs conseillent la traduction et la publication par l' Académie de l'étude: Das Eigentumsrecht des Mongo-Bokote, par E. Müller.
La leçon du Kenya. (V.M.) - Æquatoria, 19, 1956, 3, 103-105.
Coup d'œil sur le mouvement Mau-Mau: ce qui a été écrit à ce sujet; légèreté de certains auteurs, d'autres sont les représentants de la mentalité colonialiste. Les leçons que l'on peut en tirer.
Au sujet de l'immatriculation, Æquatoria 19(1956)112-114
ÆquatoriaNutrition, Æquatoria 19(1956)114-115Droits fonciers, Æquatoria 19(1956)143-145
1957
Dictionnaire lomongo-français. - Tervuren, 1957, Annales du Musée royal du Congo belge, Sciences de l'homme, Linguistique, Vol. 16, Tome 1, A - L, XXXI + 917 p., ill.; Tome 11, K - Z, IX + 918 - 1949 p., ill.
Le présent travail est une vraie encyclopédie, car à côté de l'aspect linguistique, le dictionnaire est une vraie mine d'informations pour les ethnologues, les zoologistes, les botanistes. Pour la plupart des plantes, arbres, fleurs, animaux, cités dans ce volume, les noms scientifiques sont indiqués avec un soin remarquable. De tous les termes ayant trait aux coutumes, au droit coutumier, à l'ethnographie mongo, etc. l'auteur se réfère à la bibliographie existante. Le dictionnaire est illustré de photographies représentant des objets d'usage courant dont il serait difficile de trouver une traduction française.
L'auteur s'est efforcé de définir et de délimiter la signification des mots et il y a admirablement réussi. La signification des mots n'est pas seulement donnée sous la forme d'une simple traduction; l'auteur cite des exemples en abondance, notés de la bouche des Mongo ou puisés dans la littérature mongo existante. Il donne la signification propre des mots et l'explique par des exemples, passe à la signification figurée et à l'extension de signification qu'à pris le mot.
Les synonymes sont indiqués. Divers mots dialectaux ont été admis dans ce dictionnaire sous un signe spécial. Des mots d'introduction étrangère sont également reconnaissables à un signe spécial.
D'un substantif dérivé est indiqué le radical verbal. De chaque substantif composé sont indiqués les composants. A la fin de chaque radical verbal sont indiquées les dérivations les plus courantes; une chose qu'on retrouvera rarement dans un dictionnaire de langue bantoue est l'adjonction du radical correspondant du bantou commun.
La langue Ntomba. -Æquatoria, 20, 1957, 2, 57-62.
Analyse de l'ouvrage que Mamet a consacré à la langue Ntomba (Bikoro), accompagnée de maints commentaires et réflexions.
Vlaams Flilologencongres. - Æquatoria, 20, 1957, 2, 63-65.
Compte rendu des rapports présentés dans les sections de philologie africaine et d'ethnologie du Vlaams Filologencongres, qui eut lieu du 24 au 26 avril 1957 à Gand.
Droit coutumier. - Æquatoria, 20, 1957, 4, 121-124.
L'auteur commente l'étude du Père de Sousberghe (Zaïre, 1955, avril) et celle de J. Sohier, qui la soumet à un examen critique dans le Bulletin de juridictions indigènes. A leur propos, il émet ses avis et considérations sur le droit coutumier au Congo belge et sur la justice rendue actuellement par les tribunaux indigènes.
Brasseurs indigènes. - Annales N.-D. du Sacré-Coeur, 68, 1957, 84-85, ill.
Quelques photos représentant la fabrication de la bière (de canne à sucre, de palmier) dans la région de Mbandaka, et commentées brièvement par l'auteur.
Semaine interafricaine de formation religieuse. - Æquatoria, 20, 1957, 3, 96-103. - Annales N.-D. du Sacré-Coeur, 68, 1957, 152-154; 168-169; 69, 1958, 5-7.
Compte rendu du congrès réuni à Bukavu, ayant peur thème la formation religieuse des ménages ou - le Christ au foyer ». Les sujets exposés et discutés par les participants gravitent autour de trois points principaux: 1) le milieu (mariage, famille, état social et économique); 2) les principes et leur mise en pratique; 3) la préparation au mariage. Conclusions tirées par le bureau directeur de la semaine, et quelques considérations générales.
Le discours du Gouverneur Général, Æquatoria 20(1957) 90-95 (signé X)
Problèmes alimentaires, Æquatoria 20(1957)129-135 (=V.M.)
1958
Proverbes mongo. - Tervuren, 1958, Annales du Musée royal du Congo belge, Sciences de l'homme, Linguistique, Vol. 15, 828 p.
L'auteur donne une très importante collection de 2670 proverbes recueillis durant 25 ans de séjour parmi les Nkundo-Mongo. De chaque proverbe l'auteur donne la traduction, l'explication et les applications les plus courantes. La deuxième partie donne le classement des proverbes par ordre idéologique.
Basiel Costermans (11 november 1903 - 14 mei 1957), Bull. des séances de l'A.R.S.C., 4, 1958, 1, 209-216.
Notice nécrologique consacrée au R.P.B. Costermans: sa vie, son oeuvre scientifique.
Droits fonciers Æquatoria 21(1958)150
1959
Losako, la salutation solennelle des Nkundo. - Bruxelles, 1959, A.R.S.C., Sciences morales et politiques, Tome 20, fasc. 1, 224 p.
Le losako est une réponse solennelle (sous forme de proverbe) d'un supérieur au salut qu'on lui adresse. Ce recueil donne plus de 632 nsako dont l'auteur donne la traduction, l'explication et les applications les plus courantes.
Les cercueils des Eleku. - Æquatoria, 22, 1959, 1, ld-15. Touring Club royal du Congo belge, 26, 1959, 8, 17-22.
Description des cercueils Eleku, village Bakanga, aux environs de Mbandaka; le symbolisme de leurs ornements; les usages - de ces cercueils, actuellement tombés en désuétude; leur répartition géographique; origine.
De bronnen van het lingala. - Zaïre, 13, 1959, 5, 509-515.
Commentaires à propos d'une étude de J. Knappert sur le même sujet, parue dans Kongo-Overzee; l'origine du Lingala est bien le Bobangi; bref rappel historique; la méthode comparative utilisée; le matériel des comparaisons.
Droits fonciers, Æquatoria
1960
La grande famille. - Æquatoria, 23, 1960, 1, 25-26.
L'auteur rappelle l'intérêt que l'Eglise catholique porte aux valeurs ancestrales des peuples qu'elle évangélise, notamment dans la conception de la grande famille.
L'adoption par le mariage. - Æquatoria, 23, 1960, 2, 41-43.
Description de la garde d'enfants chez les Nkundo et l'adoption par le mariage de la mère; le consentement requis, les effets produits par ces coutumes. Il s'agit vraiment d'adoption et non de tutelle.
Les cercueils anthropomorphes. - Æquatoria, 23, 1960, 4, 121-129, ill.
Description du cercueil anthropomorphe en usage chez les Nkundo de la région de Mbandaka: fabrication, association des sculpteurs, préparation du cadavre et enterrement, pratiques magiques propres à l'association des sculpteurs, initiation des nouveaux membres; disparition progressive de la sculpture de ces cercueils. Origine du cercueil anthropomorphe.
On the classification of Congo languages. African Studies, 19, 1960, 3, 173-176.
A l'occasion de la réimpression de Classification of Bantu languages de Doke, l'auteur apporte des corrections et des compléments en ce qui concerne la zone Congo.
Une tribu pygmoïde du Congo belge en voie de disparition. - Bull. Intern. Committee on urgent anthropoi. and Ethnot. research, 1960, 3, 24.
L'auteur signale que les Bafoto de l'Ikelemba, de la Lulongo et de la Lopori sont des Pygmoïdes en vole d'extinction dont l'étude aux points de vue culturel et linguistique devrait être entreprise à bref délai.
1961
Grammaire du Lomongo. Première Partie: la phonologie. Tervuren, 1961, Annales du Musée royal d'Afrique centrale, Sciences humaines, n° 39, 176 p., cartes.
Etude approfondie de la phonologie du lomongo et des dialectes notés sur la carte annexée. L'étude comprend: les phonèmes, la quantité, l'accent dynamique, la tonologie, les élisions.
Les Mongo. Aperçu général. - Tervuren, 1961, Musée royal de l'Afrique centrale, Archives d'Ethnographie, n° 5, 66 P. carte.
Monographie consacrée aux Mongo: vie économique, structure sociale, mariage, la structure politique, religion et magie. Des donnés concernant les arts, la vie intellectuelle et la vie morale.
General Survey of the Mongo people in Congo Léopoldville, Washington, Joint Publications Research Service, 1965 (= Les Mongo. Aperçu général, Tervuren 1961)
Sur quelques langues bantoues du Congo. - Æquatoria, 24,1961,2, 53-58.
Commentaires et réflexions sur la quatrième et dernière partie du Manuel des langues africaines, publié par l'Institut International africain de Londres: caractères généraux, quelques détails au sujet du groupe de langues ngala, discussion à propos du terme ngala. Remarques sur les groupes ngombe, mongo, kuba, kongo.
La persistance des tons en lomongo. - Æquatoria, 24, 1961, 3, 102-105.
Commentaires sur l'article que le Père Boelaert a consacré à ce problème (Æquatoria, 1961, 11-15).
Sur le parler Doko. - Æquatoria, 24, 1961, 4, 121-135.
Notes sur la langue des Doko: la phonologie, les préfixes, les substantifs, la tonologie, les préfixes, le verbe.
Een rouwzang van de Mongo. - Africa-Tervuren, 7, 1961, 1, 3-8, i 1 1.
Pour les Mongo, les chants de deuil ont une forme analogue à celle d'autres chants et ne doivent pas être classés séparément. A côté de chants exécutés par des solistes, il en existe qui le sont par un groupe de danseurs et de danseuses, et qui sont une sorte d'hommage au défunt. Une traduction libre d'un de ces chants fait l'objet de cet article.
Traduction de l'Ecriture sainte dans une langue africaine (Congo) - Neue Zeitschrift für Missionswissenschaft, 17, 1961,1, 48-50.
Les raisons de l'avance considérable des protestants, par rapport aux catholiques, dans la traduction de la Bible; la première Bible entière en lomongo parait en 1930, mais l'orthographe employée et la lanque laissent fort à désirer. Les catholiques débutèrent vers 1934, et dès le début orthographe, tons, langue sont en pleine conformité avec les connaissances modernes.
1962
La clôture de chasse. - Æquatoria, 25, 1962, 1, 13-18.
Importance de la clôture de chasse chez les Mongo; description des rites et interdits qui accompagnent l'établissement d'une clôture de chasse (continence sexuelle et interdits alimentaires). La place qu'occupe la clôture de chasse dans la culture des Mongo est analogue à celle de la fonte du fer, du traitement des maladies, de J'établissement de nouveaux villages.
L'extraction de l'huile chez les Mongo. - Æquatoria, 25, 1962, 2, 41-42.
Description de la technique d'extraction de l'huile de palme, telle qu'elle a été observée chez les Mongo.
Un conte mongo. - Æquatoria, 25, 1962, 3, 101-104.
Le conte est donné en lomongo, suivi d'une traduction française, et de quelques commentaires montrant comment ce conte est une sorte de jeu.
Les idéophones du lomongo. - Bull. des séances de l'A.R,S.O.M., 8, 1962, 4, 627-657.
Etude approfondie de l'idéophone mongo. L'auteur s'attache d' abord à définir le mot - idéophone - et à le distinguer de l'onomatopée. Puis il en montre la nature grammaticale et la structure, l'étendue du domaine qu'il occupe dans la linguistique mongo. Enfin, il conseille de consacrer aux idéophones un chapitre séparé dans la grammaire, tout comme cela se fait pour les substantifs et les verbes.
Prières païennes. - Æquatoria, 25, 1962, 4, 140.
L'auteur rappelle que l'on a mis en doute l'authenticité des prières païennes, éditées par feu le Père Van Caeneghem. Il se demande sur quoi sont basées ces insinuations et voudrait des arguments sérieux pour anéantir les conclusions des enquêtes que le Père Van Caeneghem a menées pendant de longues années chez les Baluba du Kasai.
Les douleurs des mongo, Bulletin de l'ARSOM, (1962) 2, 236-237
Orthographe des noms géographiques, Æquatoria, 151-152
Tradition et démocratie 25(1962)64
Unité culturelle de l'Afrique Æquatoria
Nationalisme bakongo Æquatoria 67-69
1963
L'étude des Mongo et de leurs Pygmoïdes. - FestschriftPaul J. Schebesta, 1963, 7-8.
Coup d'oeil sur les études relatives aux Pygmoïdes de la région de l'Équateur: elles sont plutôt rares et maigres. Par contre, la connaissance des Mongo a fait des progrès considérables depuis 1930.
1965
Grammaire du Lomongo. Deuxième partie: la morphologie. Tervuren, 1965, Annales du Musée royal d'Afrique Centrale,Sciences humaines n° 57, 679 p.
Etude approfondie de la morphologie du lomongo, qui traite des diverses sortes de mots: 1) les substantifs, 2) les adjectifs, 3) les formes pronominales: le connectif, les démonstratifs, possessifs, interrogatifs, indéfinis, numéraux, 5) les verbes: éléments et formes absolutives 6) les formes relatives du verbe, 7) les invariables: interrogatifs, prépositions, conjonctions, adverbes, idéophones, 8) tout ce qui a trait aux grandes catégories morphologiques.
Contes mongo. - Bruxelles, 1965, A.R.S.O.M., Sciences morales et politiques, 30-2, 653 p.
165 contes mongo, avec traduction française et notes explicatives. Certains textes évoquent clairement des événements historiques. Ils constituent une bonne source pour des études linguistiques et sont en même temps un reflet de la société, des comportements, de la culture et de la littérature orale des Mongo.
La sorcellerie chez les Mongo. - African systems of thought, 1965, 165-170.
L'auteur distingue la sorcellerie de la magie (et du fétichisme, sa forme africaine) par la nocivité. L'intervention des mânes n'est pas toujours nécessaire. Les Mongo admettent que l'on peut être sorcier sans le savoir; la preuve est fournie par la divination, l'autopsie ou l'épreuve du poison, appliquées parfois à un animal. Certains ne croient pas à la sorcellerie, comme le prouvent des proverbes; d'autres proverbes montrent que tous les pouvoirs magiques sont soumis à la volonté de Dieu. Des pratiques magiques modernes s'opposent à la sorcellerie et visent à la supplanter.
1966
Grammaire du Lomongo. Troisième partie: la syntaxe. Tervuren, 1966, Annales du Musée royal d'Afrique centrale, Sciences humaines n° 58, 944 p.
Etude approfondie de la syntaxe du lomongo, qui comprend les chapitres suivants: les procédés syntaxiques. Les groupes de mots (qui forme le chapitre le plus important de cette étude). La proposition. La proposition amplifiée, la proposition relative, la proposition subordonnée conjonctionnelle. Les subordonnées sans conjonctions. Séquences de propositions. Les complexes de propositions. La phrase.
Notes de botanique mongo. - Bruxelles, 1966, A.R.S.O.M., Sciences naturelles et médicales, N.S. 15-3, 213 p.
L'étude traite de l'ethnobotanique de la région des Mongo et donne les propriétés médicales, les usages magiques, ainsi que certaines particularités de quelque 650 espèces de spermatophytes de forêt, classés par ordre alphabétique de familles et d' espèces. Pour chaque taxon, on y trouve successivement le nom scientifique accompagné, le plus souvent, du numéro de récolte de l'herbier de l'auteur, déposé au jardin botanique de l'état, ensuite le ou les noms vernaculaires avec l'indication dialectale, suivi des emplois et usages par les Mongo.
1968
La notion bantoue de Dieu. - Revue du clergé africain (Mayidi), 23, 1968, 2, 184-188.
A l'occasion d'un article de V. Mulago au sujet de la conception de Dieu dans la tradition bantoue, l'auteur relève l'opposition entre les écrits de Mgr. Van Goethem et les siens au sujet de la prière chez les Nkundo. Il met en garde contre les généralisations, car l'Afrique noire relève une incroyable variété de systèmes culturels géographiquement entremêlés au point de constituer une véritable mosaïque.
Corpus matrimonial mongo, Laboratoire d'Anthropologie juridique, Paris, 1968, 76 p. (ronéo)
1969
Oecuménisme biblique au Congo. - Annales N.-D. du SacréCoeur, 80, 1969, 22-24.
Rapport du 20e séminaire pour traducteurs de la Bible, tenu à Kinshasa et organisé par l'Alliance Biblique Universelle (New York).
Sur les génies des Mongo. - Cahiers des religions africaines, université Lovanium, 3, 1969, n° 5, 49-54.
L'auteur donne une réplique à l'article de Baumann dans Paideuma (1950, p. 214) qui tâche de concilier les observations du Père Hulstaert au sujet des génies mongo et les données publiées par le Père Schebesta. Cependant force impersonnelle et esprit personnel ne sont conciliables pour personne.
Le temps pour les Mongo. - Bull. des séances de l'A.R.S.O.M., Bruxelles, 1969, 2, 227-235.
En se basant sur des données ethnographiques et linguistiques l'auteur expose la division du temps par les Mongo. Il constate que les Mongo ne font pas de calculs temporaires très précis. Dans l'état actuel de nos connaissances, une explication complète et définitive semble impossible. Il présente pourtant une hypothèse sous forme d'une série de constatations.
Les couleurs chez les Mongo, Bull. des séances de l'ARSOM. Bruxelles 1969/29 236-237
A plusieurs reprises, on a attiré l'attention sur la pauvreté des langues bantoues pour désigner les couleurs. Nombre de noms de couleurs dans les langues européennes sont proprement des noms d'objets, ainsi orange (fruit), violet (fleur), indigo (plante). Non seulement les Mongo possèdent des termes semblables, mais leur langue se prête à merveille pour en former d'autres surtout au moyen du préfixe lo.
1970
Esquisse du parler des Nkengo. - Tervuren, Annales du Musée de l'Afrique centrale, Sciences humaines, n° 66, 1970, 71 p.
Cette étude comprend la phonologie, la morphologie (substantifs, substitutifs, pronominaux, éléments et conjugaison du verbe, idéophones, invariables) et une dizaine de textes du parier des Nkengo, qui font partie du groupe septentrional des Mbole, séparé des Nkundo (Injolo) par la Salonga.
Fables mongo. - Bruxelles, 1970, A.R.S.O.M., Sciences morales et politiques, n° 37-1, 671 p.
Dans le présent volume, l'auteur publie les fables d'animaux mongo, recueillies par lui et par plusieurs de ses confrères. Il en publie les textes mongo avec une traduction française. Les textes sont pourvus de notes explicatives. Le livre comprend trois parties: animaux divers; le cycle de la Tortue; le cycle de l'Antilope naine. Chaque partie est précédée d'une introduction et suivie d'une liste des noms d'animaux jouant un rôle dans les fables publiées.
Notes sur la dérivation en mongo. - Tervuren, Annales du Musée royal de l'Afrique centrale, Sciences humaines, n° 68, 1970, 169-179.
Les cas les plus simples de la dérivation ont été traités dans la grammaire du Lomongo, lie partie. Le présent exposé se limite à quelques sortes de dérivation qui présentent un caractère plus compliqué. Leur intérêt s'étend à la linguistique générale en montrant les procédés sémantiques utilisés par la langue mongo.
1971
Contes d'ogres mongo. - Bruxelles, 1971, A.R.S.O.M., Sciences morales et politiques, n° 39-2, 366 p.
L'auteur présente 95 contes d'ogres, recueillis durant quarante ans de séjour à l'Équateur. Les textes mongo, pourvus de marques tonales, sont accompagnés d'une traduction française et de notes explicatives. L'introduction donne quelques généralités au sujet des ogres et situe ce genre de littérature dans l'ensemble de la littérature mongo. Enfin on y trouve la liste complète de textes et d'études édités concernant les contes d'ogres mongo.
Le jeu des parties du corps. Textes mongo traduits et commentés, Tervuren, Annales du Musée Royal de l'Afrique Centrale (Sciences Humaines, n° 72) 1971, 139-196
Dans ce jeu, des filles placées en deux rangés, chantent les textes en battant des mains et en indiquant par un geste chacun des membres cités. Beaucoup de parties du corps sont désignées par une comparaison. La description de chaque membre prend une phrase, qui a une allure rythmique. Il y a une grande uniformité dans le patron des textes, malgré la distance énorme séparant les tribus où les textes ont été recueillis. La deuxième partie présente des textes de jeu qui existent dans la désignation imagée de chacun des doigts. Malgré le thème différent, il y a une unité idéologique dans les textes publiés: les doigts sont présentés comme conversant entre eux. La conversation tourne plus ou moins à une discussion.
Proverbes juridiques des Mongo, Bull. de l'ARSOM,, Bruxelles, 1971, 3, 525-544
Les Mongo connaissent des règles de droit, coulées dans une forme de parabole ou d'allégorie, les proverbes juridiques ont la forme de tout proverbe: ils sont de nature poétique qui consiste soit en un jeu rythmique soit en une allégorie. L'application qui en est donnée en fait un axiome juridique. L'auteur donne des exemples de proverbes juridiques qui ont trait à l'administration de la justice ou à la procédure, d'autres expriment des principes de droit: droit des choses, institutions, relations entre les personnes, etc.
Sur l'art oral, Cahiers Zaïrois, n°spécial, 1971, 195-198
Après quelques généralités sur l'art oral, l'auteur donne un aperçu de la littérature orale mongo et cite les volumes déjà publiés. - Il signale quelques particularités: Des épopées africaines, aucune ne peut égaler Lianja, tant pour la forme que pour le contenu qui est manifestement historique. La salutation solennelle losako n'est connue jusqu'à présent que de seuls Mongo. Ce qui est particulier dans les fables d'animaux est que les Mongo possèdent deux cycles celui de la tortue et celui de l'antilope naine. Quant aux poèmes, aux chansons anatomiques et aux devinettes, peu de choses ont été publiées par d'autres ethnies congolaises, tandis que des Mongo on en possède des publications importantes.
1972
Poèmes mongo modernes. Recueillis, traduits et annotés, ARSOM, Sciences morales et politiques, Bruxelles, no 39-3, 1972, 237p.
La poésie mongo moderne diffère de l'ancienne par le fait que la première a été composée récemment et que le poète en est connu. Elle se différencie encore de l'ancienne par une plus grande homogénéité tant dans sa forme que dans le contenu. Les poètes étant encore en vie, peuvent expliquer le sens de leurs compositions et la façon dont ils travaillent ainsi on constate que l'incohérence qu'on reproche à cette poésie n'est qu'apparente, car le lien logique est réel. La poésie moderne suit le modèle des poèmes ancestraux, quant au rythme, à la rime tonale etc. On peut considérer comme une innovation le rythme accessoire basé sur les tons. Certains morceaux contiennent des clichés tout comme dans la poésie ancienne.
Une lecture critique de l'Ethnie mongo de G. Van der Kerken, Etudes d'histoire africaines (Louvain) 2(1972)27-60
D'après l'auteur l'œuvre de Van der Kerken contient des erreurs. Le livre est basé sur les recherches d'administrateurs coloniaux, qui visèrent la réorganisation des chefferies dans un sens précisé d'avance et dont le succès ou l'échec pouvait influencer la carrière de l'enquêteur. Ensuite l'enquêteur ignorant la langue, a été souvent fourvoyé par les informateurs dans la crainte de devoir quitter leur emplacement actuel pour déménager dans un environnement étranger. Une autre cause d'erreurs était le désir de plaire à l'enquêteur, dont on supposait, à tort au à raison, la préférence pour telle ou telle réponse. Dans le 2ème chapitre, l'auteur traite des groupements mongo. Il donne des remarques critiques au sujet du nom de l'ethnie et des noms des groupes, des liens entre les fractions et les groupes particuliers. Dans le 3ème chapitre l'auteur traite des migrations mongo et compare ses propres informations à celle de Van der Kerken.
La fabrication de cercueils anthropomorphes, Bull. des séances de l'ARSOM, Bruxelles 1972/4, 492-505.
Cette traduction d'un entrevue enregistré en lomongo, complète l'article consacré au même sujet et publié dans Æquatoria 23, 1960, 4, 121-129. Outre sa valeur pour le sujet direct, ce document jette de la lumière sur certaines attitudes sociales et morales du peuple à l'époque précoloniale.
Sagesse populaire mongo, Bull. des séances de l'ARSOM, Bruxelles, 1972/4, 506-525
La sagesse populaire se trouve principalement exprimée dans divers genres de l'art oral mais surtout dans les contes, fables et proverbes. C'est sur ces derniers que se base le présent exposé. Quoique de nature sommaire, il donne une vue générale de la sagesse populaire ancestrale mongo dans les divers domaines de la vie. Ces données servent aussi à connaître les situations sociales, la morale et la moralité, mais doivent pour cela être complétées par l'étude directe.
1973
Boelaert Edmond-Eloi, Biographie Belge d'outre-Mer, ARSOM, Bruxelles, 1973, Tome VII A, 53-58
Biographie du père E Boelaert dont le nom est lié à la publication de l'épopée mongo. Sa valeur comme ethnologue et historien du peuple mongo est soulignée
Sur les noms ethniques bantous. Bull. des séances de l'ARSOM, Bruxelles 1973, 4, 670-675
Parmi les bantouistes s'est propagée la mode d'écrire les noms ethniques sans les préfixes. Cela a des avantages, mais encore plus de désavantageas. Car cette façon de faire est cause d'homonymies et donc d'équivoques. Surtout, elle est en opposition choquante avec le génie des langues bantoues.
1974
A propos des Bangala. Zaïre-Afrique, 1974p n° 839, 173-185.
Au sujet de l'article de Mumbanza mwa Bawele "Y a-t-i1 des bangala? Origine et extension du terme", l'auteur apporte quelques informations complémentaires et attire l'attention sur quelques points qu'il faudrait élucider.
Sur les dialectes des Bakutu, Cultures au Zaïre et en Afrique, revue zaïroise des sciences de l'homme, (Kinshasa) 1974, 4, 3-46
Cette étude comprend la phonologie, la morphologie (substantifs, substitutifs, pronominaux, éléments et conjugaison du verbe, idéophones invariables) et le lexique propre aux dialectes mongo des Bakutu qui habitent dans le triangle formé par la Jwafa et son affluent la Lomela.
La société politique nkundo, Etudes Zaïroises, (Kinshasa) 1974, 2, 85-107
Gauche et droit dans les dialectes mongo, Orbis, (Leuven)23(1974)2, 316 327.
Dans les dialectes mongo on constate que les concepts "gauche" et "droit" peuvent être exprimés par les mots désignant les sexes - "mari" pour "droit" et "épouse" pour "gauche"; on entend aussi "mâle" et "femelle". Cependant il existe dans l'immense majorité des dialectes des termes propres comme elome et ensoo. Ces formes dialectales sont reproduites sur quatre cartes annexes, où l'on trouvera une vue d'ensemble géographique.
1975
Notes sur la traduction de la Bible au Congo, in Carl Laufer. Missionar und Ethnologe auf Neu-Guinea, Herder Freiburg, 1975, 234-243
L'auteur donne d'abord l'histoire de la traduction de la Bible en Lomongo par les missionnaires Protestants. Ensuite, il indique les méthodes employées par les catholiques qui ont commencé la traduction de la Bible en Lomongo beaucoup plus tard. Enfin, il expose les problèmes qui surgissent en traduisant la Bible dans une langue bantoue comme le Lomongo.
Nordkongo - Der Zentrale Teil, in Hermann Baumann, Die Völker Afrikas und ihre traditionellen Kulturen, Teil I, Franz Steiner Verlag, Wiesbaden, 1975, 722-746
Description ethnographique et culturelle de la partie Nord-Ouest du Zaire, comprenant les peuplades parlant des langues bantoues (Mongo, Ngombe, Riverains) et les peuplades qui ne parlent pas des langues bantoues (Ngbandi Ngbaka, Banda, Gbaya, Mondunga, Pagabete). En annexe l'auteur traite des Pygmoïdes. L'étude des Mongo est plus développée que celle des autres peuplades. Une carte du Nord-Ouest du Zaire illustre l'étude; la bibliographie n'est pas toujours équilibrée.
1976
Dichtkunst bij de Mongo, Africa-Tervuren, 22(1976)1,1-3.
Note se rapportant à une collection de poésie ancienne. Ce recueil de Poèmes mongo anciens a été publié en 1978. L'auteur présente un poème avec traduction néerlandaise et explication,
1977
Anciennes relations commerciales de l'Equateur, Enquêtes et Documents d'Histoire Africaine, U.C.L, Leuven, 1977, 2, 31-50
Dans la région Nkundo, les traditions historiques conservent le souvenir de trois faisceaux d'itinéraires commerciaux; ceux vers l'aval du grand Fleuve jusqu'à Bolobo et Tshumbiri, ceux vers l'amont sur les affluents qui débouchent près de Mbandaka et enfin les itinéraires terrestres provenant des affluents, les esclaves et l'ivoire étaient échangés en aval contre des produits étrangers (étoffes, armes, verroterie, etc). Les itinéraires terrestres, plus anciens, mais moins connus ont joué un rôle historique important, notamment pour la diffusion de variétés cultivées, de cauris, etc.
Documents africains sur la pénétration européenne dans l'Équateur, Enquêtes et documents d'histoire africaines, U.C.L., Leuven, 1977, n 2, 51-69.
Il est significatif que la fin du XIXème siècle soit connue par les Nkundo et les Boloki de l'équateur comme le "temps des exterminations". Lors de la campagne internationale contre les atrocités congolaises, le gouverneur général Wahis aurait voulu que 19on ne prenne pas en considération les témoignages africains. Les documents ici présentés donnent la parole aux témoins que l'on avait voulu bâillonner parce qu'ils dénonçaient un régime barbare; Ces documents sont des traductions de lettres et manuscrits en Lomongo conservés dans le Fonds Boelaert ou encore des traductions d'enregistrements de récits oraux effectués par le père Hulstaert. Pour les documents 2, 3, 4. voir aussi s L'occupation du district de l'Équateur dans les souvenirs indigènes écrit en 1959 par le père Boelaert.
Berceuses Mongo et formules de numération, Ceeba publications, Bandundu, 1977, 94p.
Recueil de 34 berceuses mongo provenant de plusieurs régions de l'ethnie mongo. Les textes présentés ici sont stéréotypés et ne sont pas uniquement chantés par la mère, mais aussi par toute personne qui berce le bébés surtout une grand-mère ou une sœur aînée. Les 25 premiers textes servent pour les enfants ordinaires; les autres servent uniquement pour les jumeaux.
En supplément, le recueil offre des formules de numération mongo. On peut y distinguer deux groupes: quelques-uns ont une souche commune, d'autres sont des individus isolés. La documentation provient de tout le bassin de la Jwafa. La traduction est parfois approximative ou douteuse, d'autres fois elle est franchement impossible.
Problèmes de traduction en langue bantoue, Bulletin de l'ARSOM, 1977, 331-371, Bruxelles
Les problèmes posés au traducteur et provenant de la différence entre les langues et les cultures concernées sont présentés ici à la main d'une application pratique: La Bible traduite dans une langue bantoue, le Lomongo du centre du Zaire.
Esquisse de sémantique mongo, ARSOM, Sciences morales et politiques, Bruxelles, 1977, n° 42-3, 82p.
La vie des mots et l'évolution de leur sens sont soumises à des lois universelles. Ces lois s'appliquent donc aussi à la langue mongo. Mais pour le Lomongo, l'entreprise sémantique reste fort hasardeuse. Les Mongo ignoraient l'écriture et la documentation publiée présente de grandes lacunes. La présente étude n'est donc qu'une esquisse.
Esquisse du parler des Lwankamba, Annales du Musée Royal d'Afrique Centrale, Sciences humaines n° 90), Tervuren 1977, 203-246.
L'étude traite des parlers des groupements Mbole qui vivent dans le triangle nord-est, entre la Jwafa et la basse Salonga. Le territoire des Lwankamba fait face au poste Bokote. L'esquisse comprend la phonologie, la morphologie (substantif, substitutif, connectif, possessif, démonstratif, interrogatif, numéraux, indéfinis, les éléments et la conjugaison du verbe, idéophones et particules diverses, un bref lexique. En appendice, l'auteur donne quelques éléments de 1a langue des Riverains de cette région.
1978
Notes sur la langue des Bafoto. Anthropos 73(1978)113-132.
Notes linguistiques d'un petit groupe de pygmoïdes qui habitent à quelques km à l'Ouest de Basankusu. L'étude comprend la phonologie, la morphologie (substantif, adjectif, connectif, autres pronominaux, substitutifs, idéophones, invariables, le verbe), quelques phrases, lexique assez étendu.
Protection contre le mal. Notes sur l'enkonya, Enquêtes et documents d'Histoire africaine, UCL, Leuven, n° 39 1978, 117-123
Description du mouvement enkoma une pratique occulte, venue des Booli méridionaux qui a été apportée chez les Yongo-Yala par les nommés Ekofiema et Batangya (1926).
Témoignages pour la dialectologie mongo. Bull. des séances de l'ARSOM. Bruxelles, 1978/39, 357-371
Se basant sur sa documentation dialectale mongo, recueillie entre les années 1926 et 1944, l'auteur donne une vue générale sur la connaissance dialectologique de l'ethnie mongo. L'ethnie est répartie en quatorze régions. De chaque région, on cite les dialectes qui en font parties.
Poèmes mongo anciens, Annales du Musée Royal de l'Afrique centrale, Sciences humaines, n° 93, Tervuren, 1978, 549p.
Recueil de poésie ancestrale des tribus centrales du peuple mongo qui habite la Cuvette centrale du Zaire. Les premiers poèmes ont été notes en 1927. Une recherche plus ou moins systématique a été faite entre 1937 et 1944, lorsque l'auteur était en contact avec de nombreux groupements dans l'ancien Vicariat de Coquilhatville en visitant les écoles. D'autres poésies sortent de la documentation laissée par Mgr Van Goethem. Dans le recueil, les poésies qui offrent entre elles un certain degré de ressemblance ont été regroupées. Cette similitude se trouve soit dans la forme, soit dans le contenu. Souvent les deux vont de pair. Les différences entre les variantes peuvent se limiter à une forme ou à quelques mots elles peuvent être de nature dialectales. Dans l'introduction, l'auteur s'étend aussi sur la prosodie mongo.
Le Dieu des Mongo, in Cahiers des religions africaines 12, 1978, 33-84; et aussi dans: Anthropos, 75, 1980, 203-249
1979
L'évolution de la production alimentaire des Mongo (XIXème - XXième siècles). African Economic History. Wisconsin, n° 7, 1979, 171-181.
L'auteur présente l'histoire économique des Mongo habitant à l'Ouest de la Loilaka et au Sud de l'Equateur. Cette histoire se divise en trois périodes avant l'arrivée des Européens pendant la colonisation et depuis la création de la république. Sources de cette histoire: les traditions locales, les souvenirs des Blancs et les archives coloniales, la langue. De l'ensemble des données, se dégage le tableau de l'économie alimentaire traditionnelle comme un mélange de cueillette, de chasse et poche et d'agriculture.
Influence du français en lomongo, Bull. ARSOM, Bruxelles, 1979/4, 601-613
279. Traditions orales mongo, CEEBA Publications, II, 50, Bandundu, 1979
Sur l'emploi des plantes médicinales chez les Mongo, Revue de Recherches Scientifiques, Kinshasa, vol. unique, 1979, 61-75.
1980
Le nkanga chez les Mongo. Zaire-Afrique, 20, 1980, 39-58.
Le nkanga chez les Mongo exerce diverses fonctions. D'après ces fonctions, l'auteur traite d'abord successivement du guérisseur, du devin, du magicien de guerre, et du magicien de chasse; Ensuite, il traite du nkanga comme lanceur de nouvelles pratiques magiques et décrit les relations du nkanga avec les Esprits. Enfin, il parle de l'attirail du nkanga, de l'exercice de ses fonctions et pose la question: Comment devenir nkanga?
Le voyage au Congo d'un officier danois. Notes et commentaire sur le séjour à l'Équateur Knud Jespersen, (1898-1908) Enquêtes et Documents d'Histoire Africaine, Louvain-la-Neuve 4(1980) 64-76
1981
Petit lexique des croyances magiques mongo, CEEBA Publications, II, 70, 1981
1982
Petite monographie des Bondombe, Annales Æquatoria 3(1982)7-106
La découverte de la Salonga, Annales Æquatoria, 3(1982)181-185
Chants Mongo, CEEBA Publications II/76, Bandundu 1982, 175 p.
Chansons de danses mongo, CEEBA publications, II 78, Bandundu 1982, 127 p.
La langue des Eleku, CEEBA Publications, III/7, 1982
1983
Les Mongo et la sorcellerie, Annales Æquatoria 4(1983)5-31
Tradition orales sur l'origine de Mbandaka, Annales Æquatoria 4(1983)163-171
Possoz et Tempels: influences mutuelles, Revue africaine de théologie 7(1983) nr 14, 215-221
Herinneringen aan de oorlog, dans Le Congo Belge durant la seconde guerre mondiale, ARSOM Bruxelles, 1983, 587-595.
Notes sur le dialecte de Bolanda, dans F. Nzuji et E.Sulzmann: Mélanges de Culture et de linguistique africaines. D.R. - Dietrich Reimer Verlag, Berlin 1983, p. 419-448
1984
La langue des Mpama, Annales Æquatoria 15(1984) 5-22.
Mongo, [Catalogue de l'Exposition Mongo] St. Niklaas, 1984 (Collaboration).
Eléments d'histoire mongo ancienne, ARSOM, Classes de sciences morales et politiques, 48/2, Bruxelles 1984, 83 P.
Les Parlers Losikongo, CEEBA Publications, III/10 Bandundu, 1984, 87 p
Les parlers des Emoma, Mpongo et Nkole; Esquisse linguistique des Booli, CEEBA Publications deIII/12, -Bandundu, 1984, 132 p.
A. Kagame dans: Réflexions (Gr. Sém. Bamanya), 2(1984)1-14
Grammaire Londengese, (Traduction d'un manuscrit en néerlandais de A. Goemaere) CEEBA III, II, 1984
1985
Langue et philosophie, Annales Æquatoria 6(1985)87-106.
Les langues Kuba et Mongo, Annales Æquatoria 6(1985)87-106.
Note sur l'origine du mot Salongo, Annales Æquatoria, 6(1985)206.
Encore les cercueils anthropomorphes des Nkundo, Annales Æquatoria 6(1985)206-209
Avec Glave à l'Équateur, Zaïre-Afrique 35(1985)1982, 373-79.
Het epos van Lianja.Verhalen en gedichten van de mongo in Centraal Afrika, Meulenhoff, Amsterdam, 1985, 260 p.
Mongo et Kuba: le nom de Dieu, Cahiers des Religions Africaines 6(1985)38,291-294
Traduction de la Bible en langues zaïroises, Annales Æquatoria 6(1985)248-249
Au sujet de quelques langues dans la Cuvette Centrale, Annales Æquatoria, 6(1985)213-214
1986
Aux origines de Mbandaka, Annales Æquatoria 7(1986)75-147
Tswambe, Annales Æquatoria 7(1986)167-171
Encore Bondombe, Annales Æquatoria 7(1986)195-219
La langue des Jofe, Annales Æquatoria 7(1986)227-264
Encore Bondombe, [Corrections et additions à 3(1982) Annales Æquatoria 7(1986)195-219
1987
Le_parler des Bongando méridionaux, Annales Æquatoria 8(1987)205-208
Complément au dictionnaire lomongo-français. Additions et corrections, Etudes Æquatoria-2, Mbandaka 1987, 463 p.
1988
Réflexions concernant la sorcellerie, CEEBA Publications II/95, Bandundu 1988, 65-157.
Les parlers des Lokalo méridionaux, Annales Aeauatoria 9(1988)133-171
Supplément à la Grammaire lomongo, (Etudes Æquatoria-5) Mbandka, 1988, 59 p.
Les ancêtres de Lianja. Prolégomènes à l'épopée des Mongo, (Etudes Æquatoria-5), Centre Æquatoria, Bamanya, 1988, 64 pages (Traduction française par G. Hulstaert de L. Bamala, De Voorouders van Lianja, Tervuren, 19-58, 115)
L'ethnie mongo, Les Nouvelles Rationalités Africaines (Louvain-la-Neuve) 3(1988)397-403
1989
Chants funèbres mongo, Annales Æquatoria, 10(1989)223-240
Le concours de l'ARSOM, Annales Æquatoria, 10(1989)364-366
Orientations pour la recherche future chez les mongo (Etudes Æquatoria-2), Mbandaka 1989, p. 41-48
[Notices biographiques des confrères MSC] dans Biographie belge d'outre-mer, M. Es, G.Fleuren, P. Fontein, G. Heireman, P. Jans, H. Kemp, G. Léonet, Adriaensen, B. Bakutu,, J. Cortebeeck, M. Dubrulle, J.Michielsen, J. Moeyens, A. Costerman, E. Van Der Kinderen, J. van Dun, J. Van Gorp, J. Van Kollenburg, H. Vermeiren, L. Vertenten, J. Yernaux, L. Van Der Beken, H. Dellafaille, E. Van Goethem, J. Van Kerkhoven, H.Ruys, H. Sluiter, L. Smolders, G. Wauters.
Les verbes en lokonda (en collaboration avec l'abbé Ilonga Mpongo), Annales Æquatoria 10(1989)201-222
A l'origine du lingala, Afrikanistische Arbeitspapiere, 1989, n° 17, p.81-114
1990
Le dialecte des Elembe, Annales Aequtoria, 11(1990)227-250
Aux origines de la mission de Bamanya, Annales Aequtoria 11(1990)427-428
Souvenirs du vieux Bamanya, Annales Æquatoria 11(1990)429-432
Marie aux Léopards, Annales Æquatoria 11(1990)433-435.
Souvenirs de quelques groupes pygmoides, Annales Æquatoria 11(1990)436-438.
Encore la Salonga, Annales Æquatoria 11(1990)425.
Qui sont ces Bakongo, Annales Æquatoria 11(1990)425-426
Conflits et leur solution chez les Nkundo, Die Vielfalt der Kultur (K.H. Kohl éd., Reimer, 1990,Berlin, p. 198-201
Tswambe, dans: Mbandaka Hier et aujourd'hui (Etudes Æquatoria-10) Bamanya-Mbandaka, 2-115, repris de Annales Æquatoria 7(1986) 167-171
Origines de la mission de Bamanya, Mbandaka hier et aujourd'hui, p. 199-201, repris de Annales Æquatoria 11(1990)427-429
Mbandaka Traditionnel, dans Mbandaka Hier et aujourd'hui (Etudes Æquatoria-10) Bamanya-Mbandaka, p. 21-81 (repris de Annales Æquatoria 7(1986)75-147
1991
Les débuts de la mission de Boteka, Annales Æquatoria 12(1991)509-524.
Règle et exception en lomongo, Annales Æquatoria 12(1991)524-527
Mission et langue, Annales Æquatoria 12(1991)527-533
Vieux souvenirs de Boènde, Annales Æquatoria 12(1991)547-551
L'épopée Lianja et l'histoire, Annales Æquatoria 12(1991)163-178
Le dialecte des Ngelewa, Annales Æquatoria 12(1991)425-445
Mission et langue, Annales Æquatoria 12(1991)527-533
1992
La linguistique et l'histoire des Mongo, Annales Æquatoria 13(1992)??-537
Notes sur la politique de la relégation, Annales Æquatoria, 13(1992)538-545
Institutions coutumières mongo, Annales Æquatoria, 13(1992)528-538
Exploration de la Jwafa par Curt von François en 1885, dans Mélanges en mémoire de E. Sulzmann, ("Mainzer Beiträge zur Afrika-Forschungung)1992
Onomastqie mongo, Annales Æquatoria, 13(1992), 161-275
1993
Le dialecte des Losakani, Annales Æquatoria 14(1993)15-38
Le dialecte des Yongo, Annales Æquatoria 14(1993)6
Dialecte des Mpenge, Annales Æquatoria 14(1993)168-87
Esquisse du parler des Bosaka-Nkole, Annales Æquatoria 14(1993)88-127
Le dialecte des Monye a Yafe, Annales Æquatoria 14(1993)128-139
Le dialecte des Ngombe a Mun. Annales Æquatoria 14(1993)140-1'77
Les dialectes Ntomb'a Nkole, Annales Æquatoria 14(1993)178-199
Le dialecte des Bosanga, Annales Æquatoria 14(1993)200-215
Le dialecte de Bamata, Annales Æquatoria 14(1993)216-234
Le dialecte des Mangilongo, Annales Æquatoria 14(1993)235-264
Le parler des Iyembe de la Lokolo, Annales Æquatoria 14(1993)265-286
Sur le parler des Bolongo, Annales Æquatoria 14(1993)287-305
Les préfixes nominaux li- et bi- dans les dialectes mongo, Annales Æquatoria 14(1993)306-321
Le groupe présentatif en lomongo, Annales Æquatoria 14(1993)322-333
Connectif et possessif dans les langues mongo, Annales Æquatoria 14(1993)334-44
Les interrogatifs dans les dialectes mongo, Annales Æquatoria 14(1993)4.5-377
Corrigenda du Dictionnaire Français-Lomongo de G. Hulstaert, Annales Æquatoria 14(1993)378-391
Complément à la Bibliographie de G. Hulstaert, Annales Æquatoria 14(1993)392-
1994
La venue des Ntomba et Bolenge, Annales Æquatoria 15(1994)51-58
Encore des formules de salutation solennelle mongo (nsako), Annales Æquatoria 15(1994) 383-398
Graham Greene et les missionnaires catholiques au Congo Belge, Annales Æquatoria 15(1994) 493-504
1995
Correspondance Hulstaert-Kagame ( 1944-1976), Annales Æquatoria 16(1995) 467-588
1999
Eléments pour la dialectologie mongo I, Annales Æquatoria 20(1999) 9-322
2001
Eléments pour la dialectologie mongo, II. Lexique, Annales Æquatoria 22(2001)225-262
2002
Eléments pour la dialectologie mongo, III Particules (en préparation)
FR. BONTINCK, Aux origines de la "Philosophie bantoue", Kinshasa, Fac. De Théologie Catholique, 1984 [Correspondance avec Placied Tempels]
FR. BONTINCK, Tempelsiana II, Revue Africaine de Théologie (Kinshasa) 1987, 237-244 [Une lettre de Tempels à Hulstaert]
VINCK H., La correspondance scientifique Gustaaf Hulstaert, Annales Æquatoria 9(1988)269-276
VINCK H., Activités entre 1950 et 1960, Annales Æquatoria 12(1991) 11-50 [7 lettres à des correspondants divers entre 1941 et 1951]
VINCK H, Correspondence Kagame-Hulstaert, Annales Æquatoria 5(1984)178; 6(1985)177-187; 7(1986)332-338 [Présentation]
VINCK H., Correspondance Kagame-Hulstaert, Annales Æquatoria 16(1995)467-588 [Texte intégraux]
VINCK H., Correspondance G. Hulstaert-E. De Boeck, Annales Æquatoria 15(1994)505-575
VINCK H., Société coloniale et droit coutumier. La correspondance G. Hulstaert-A. Sohier (1933-1960), Annales Æquatoria 18(1997)9-238
VINCK H., Législation, Colonisation, Civilisation. La correspondance Hulstaert-Devaux (1939-1940), Annales Æquatoria 19(1998)305-328
1933
Buku ea njekola eandelo la ekotelo I. (AN). - Mbandaka, M.S.C., 1933, 128 p., ill.; 2e édition: 1945 95 p.; 3e édition 1952, 95 p.; 4e éd. 1956, 95 p.
Premier livre pour apprendre à lire et à écrire, avec un vocabulaire lomongo-français.
Buku ea njekola eandelo la ekotelo II. (AN). - Mbandaka, M.S.C., 1933, 102 p., ill.; 2e édition: 1945, 55 p.; 3e édition: 1951, 55 p.; 4e éd. 1957
Deuxième livre pour apprendre à lire et à écrire, avec vocabulaire lomongo-francais.
1934
Bifangeli bya biyenga biuma la bya fetu nda lonkundo. (AN) Rome, Sodalité de St. Pierre Claver, 1934, 115 p., ili.
Evangiles des dimanches et des jours de fête, traduits en lomongo.
1935
Buku ea mbaanda (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1935, 80 p.
Livre de lecture mongo avec leçons d'hygiènes, de morale, de religion, avec description d'animaux, de plantes et de peuplades congolaises, avec beaucoup de fables mongo, destiné à la première année du deuxième degré de l'enseignement primaire; 2e éd. alterée 1954, 85 p.
Katakisimo ea Nkundo-Mongo (En coll. avec E. Boelaert et P. Vertenten). - Mbandaka, M.S.C., 1935, 49 p.; 2e édition: 1950, 67 p.
Catéchisme mongo.
Ekakwelo ea balako ba katakisimo. (AN). - Mbandaka, M.S.C., 1935, 82 p.
Explication du catéchisme mongo.
Mbondo. Coquilhatville, 1935, 7 p.
1936
Bosako w'oyengwa. (AN). - Mbandaka, M.S.C., 1936, 250
Histoire sainte rédigée en lomongo. Ce livre est destiné à la troisième année du deuxième degré de l'enseignement primaire et aux catéchistes.
1937
Towa la bete o ? (AN). (1) - Mbandaka, M.S.C., 1937, 64 p.
Argumentation contre la sorcellerie et toute autre pratique magique et superstitieuse, rédigée en lomongo.
Etsifyelaka 1. (AN). - Mbandaka, M.S.C., 1937, 35 p.; éd. en 1954, 61 p.; 1968, 61 p.
Premier manuel de grammaire mongo pour les écoles primaires.
Losilo jwa bonanga bokiso. (AN). - Mbandaka, M.S.C., 1937, 15 p.
Brochure publiée en lomongo sur la dénatalité chez les Mongo.
Etsifyelaka II. (AN). - Mbandaka, M.S.C., 1937, 64 p.; 2e éd. 1959, 62 p.; 3e éd. 1966, 62 p.
Deuxième manuel de grammaire mongo pour les écoles primaires.
1938
Buku ea mbondo nda lomongo. (AN). - Mbandaka, M.S.C., 1938, 84 p.; 2e édition: 1940, 89 p.3e édition1947, 111p., ill.; 4e édition: 1952, 128, p., ill.5e édition1959, 141
Livre de prière en lomongo.
Etsifyelaka III, (AN) Mbandaka, MS.C., 1945; 2e éd. 103 p.
1949
Bonkanda wa baoi ba njimeja. (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1949, 102 p., 2e édition.
L'auteur expose en lomongo les principes de base de la foi catholique. La première édition a été éditée par les Pères Trappistes. L'auteur a remanié et corrigé la présente édition au point de vue mongo.
1950
(En coll. avec E. Boelaert) Etsifyongenya. (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1950, 50 p.
Cours d'hygiène rédigé en lomongo pour l'enseignement.
1953
Bifangeli la bipitola bya mmingo la fetu. (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1953, 167 p., ill.
Les évangiles et les épitres des dimanches et des jours de fêtes, traduits en lomongo par l'auteur.
Buku ea Eandelo III, MSC Coq 1953
1954
Bekola bya bakambo (coll. De Rop), Gemblours,1954
1955
174 Belemo beki baapotolu. (AN). - Mbandaka, M.S.C., 1955, 101 P.
Les actes des apôtres traduits en lomongo.
Efangeli ea Yesu Kelesu, bokota wa Yoanasi. (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1955, 76 p.
L'évangile selon saint Jean, traduit en lomongo.
Efangeli ea Yesu Kelesu, bokota wa Mateo. (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1955, 102 p.
L'évangile selon saint Matthieu traduit en lomongo.
Bosako w'oyengwa III. (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1955, 250 p., ill., 2e édition.
Histoire sainte, rédigée en lomongo. Ce livre est destiné à la troisième année du deuxième degré de l'enseignement primaire et aux catéchistes.
Bosako w'oyengwa II. (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1955, 151
Histoire sainte, rédigée en lomongo. Ce livre est destiné au deuxième degré de l'enseignement primaire.
Bosako w'oyengwa 1. (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1955, 63 p.,
Histoire sainte en lomongo, texte remanié de Bonkanda w' oyengwa, édité ultérieurement par les Pères Trappistes.
1957
Wikitano wa mbondo ya Bosangano. (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1957, 16 p.
Traduction mongo du livre des membres actifs de la légion de Marie.
Bifangeli la belemo beki Baapotolu. (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1957, 429 p.
Traduction mongo des quatre évangiles et des actes des apôtres. Les textes mongo sont pourvus de la tonalité.
1959
Bikosa la mbondo ya batisimo. (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1959, 24 p., il.
Traduction mongo des cérémonies et des prières du baptême.
Bikosa bya sakalameto ea bolonganyi. (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1959, 10 p.
Traduction mongo des cérémonies du mariage catholique.
1961
Ntsingo ea katakisimo 1. (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1961, 250 p.
Explication des 115 premières questions du catéchisme mongo (n° 38), spécialement au sujet du symbole des apôtres. Dans le texte l'auteur renvoie souvent à la Bible et cite même les proverbes mongo applicables au texte.
1962
Katakisimo (Lomongo). (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1962, 64 P.
Traduction mongo du catéchisme, rédigé par le Père Denis, S.J., accepté par la conférence épiscopale du Congo et imposé à tous les évêchés du Congo.
Loondo jwa sapele. (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1962, 37 P.
Prière du chapelet: explication des mystères, litanies et prières à la sainte Vierge en lomongo.
1963
Ntsingo ea katakisimo II. (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1963,114 p.
Explication des questions 116 à 169 du catéchisme mongo (n° 38). L'auteur y traite spécialement des commandements. il suit la méthode employée dans la première partie (n° 206).
Ntsingo ea katakisimo III. (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1963,299 p.
Explication des questions 170 à 266 du catéchisme mongo (n° 38), qui traitent de la grâce, de la prière, des sacrements, de la vie chrétienne. L'auteur suit la méthode employée dans la première partie (n° 206).
Mbondo nda misa. (AN). - Mbandaka, M.S.C., 1963, 52 p.
Prières à dire durant la messe.
1965
Mbondo ya misa. (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1965, 102 p.
Traduction mongo du propre de la messe des dimanches et des jours de fêtes, les cérémonies de la semaine sainte à l'usage du prêtre.
1966
Sakalameto ea bolonganyi. (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1966, 33 p.
Instructions au sujet du mariage catholique; suivi de la traduction mongo de la messe et des cérémonies du mariage catholique.
Sakalameto la ntungo ya bakonyi (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1966, 46 p.
Traduction mongo des cérémonies de l'extrême onction, des bénédictions de malades et de la bénédiction papale.
Nkunji ea bokelesu. (AN). - Mbandaka, M.S.C., 1966, 44 p.
Instructions au sujet de la mort. Traduction mongo des messes et des cérémonies de l'enterrement.
Ntungo y'Ekelesa. (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1966, 32 P.
Rituel mongo comprennent plusieurs bénédictions traduites du rituel romain.
1967
Mbondo ya misa ea nketswana. (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1967, 41 p.
Traduction mongo de l'ordinaire de la messe à l'usage des fidèles, suivie d'un choix de prières à faire avant l'offertoire.
Benkanda beki Baapotolu la Njiso. (AN) Mbandaka, M.S.C., 1967, 307 p.
Traduction mongo des épîtres des apôtres et de l'Apocalypse. Les textes mongo sont pourvus de la tonalité. Avec le n° 187 la traduction du nouveau testament est au complet.
1968
Misa ey'oyengwa. (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1968, 36 p.
Traduction mongo de l'ordinaire de la messe et des préfaces à l'usage du prêtre.
1975
Bonkanda wa Njakomba. Elaka ea yooko, Société de St. Pierre Claver, Rome, 1975, 862p.
Le Nouveau Testament traduit en Lomongo. Deuxième édition revue et corrigée.
1977
Bonkanda wa Njakomba. Elaka ea kalakala, Diocèses de Mbandaka-Bikoro et de Bokungu-Ikela, 1977, 943 p..
L'Ancien Testament traduit en Lomongo.
Bonkanda wa Njakomba, Elaka ea Yooko, Diocèses de Mbandaka-Bikoro et de Bokungu-Ikela, 1985
Ntungo y'ekelesa, Sans date.
Traduction (imprimés et ronéo) de quelques textes du Rituale Romanum, dans leurs version de Vatican II.
Pendant les années 1970, traduction du Missel Romain (imprimé) et du Lectionnaire de la messe (ronéo), publiés par le Concile de Vatican II.
Note: Sur les publication locales en langues africaines voir Annales Æquatoria 4(1983)157-164 et Mbandaka, Hier et aujourd'hui, Bamanya, Centre Æquatoria 1990, 227-234
1937
Bokolo bomo wa mpoto: Eki jwende la waji okae, Le Coq Chante 2(1937)2,7
Loyailaka nk'aende, Le Coq Chante 2(1937)11,3
Malia Bokoto, Le Coq Chante 2(1937)12,2
Traductions d'épîtres et évangiles des dimanches et des fêtes, dans Le Coq Chante entre 1937 et 1943.(61 unités)
1939
Iwa ya fafa Alofosi (Walschap), Le Coq Chante 4(1939)10,5-6
1940
Bemejwa. Lobiko jwa nkasa (Plantes. La vie des feuilles) Le Coq Chante 5(1940)3 5-6
Bemejwa. Nkito ya nkesa. Le Coq Chante 5(1940)4,4
Bemejwa. Lonjongo, Le Coq Chante (1940)5,50
Bikosa bya nkenola bolonganyi, Le Coq Chante 5(1940)24
Bomeko wa nsabu, Le Coq Chante 5(1940)6 1-7
Etumba, Le Coq Chante 5 1940)1,5-6 (E. Boala)
1941
Mongo, Le Coq Chante 6(1941) juin, 3-4
Bolenjw bya nkundola besako bya bankoko, Le Coq Chante 6(1941) septembre 4-7
Baotsi bamo ba Eling, Le Coq Chante 6(1941) octobre 5-6
Botsi ba Mongo, Le Coq Chante 6(1941) juillet 3-4
1942
Bosako bya mongo, Le Coq Chante 7(1942) janvier 5; f‚vrier 11-16
1944
Njakomba, Le CoqChante (1944)34-36; 42-44; 50-51; 58-59; 66; 75
Biefe biki Yesu, Le Coq Chante (1944)18-23; 26-31
(Mise au point) Æquatoria (1945)152
Boyengwa na? Le Coq Chante 1945, 42.50.58 (Is' a Yangala)
Yesu Bolomboli oa Bakamba, Le Coq Chante 1945, 66-68 (F. Ngosita)
Ekafwanelo ea bayengwa, Le Coq Chante 1945, 81-82 (Is'a Yangala)
1946 et 1947
Ntsingo ea katakisimo, Le Coq Chante 1946-47 chaque numéro (=première version de l'édition de 1960) (anonyme)
Fafa Pierre Vertenten. Botomami Ow'Olotsi, Le Coq Chante 1946, 49
1947
Nda wijii wa Mr l'Abbé Nicolas, Le Coq Chante, 1947, 177 (F. Gustave Bonkonji nd'Oteka)
Bosako w'Osanto (An) dans chaque numéro de Le Coq Chante
1950
Losimo la lokumo (fafa Ngositafe), Etsiko 1950, 4,5
1956
Nkalo ele Boakampifo, Lokole Lokiso, 15 janvier 1956,2 (Iseseke)
Ndoy'aonjemela l'inkek'isali efekel'ea tsinjatsinja, Lokole Lokiso; 15 février 1956,2
Njimeja ea bampulu (Balikitanyi; bekali la bilima; bete bya byimejimeja: bilia), Bosangano 1956, juin 1; juillet 1; août 1
Loondo, Bosangano, mai 1956,1
Faf'ekiso, Bosangano, oct. 1956
Malia Losako, Bosangano, nov. 1956
Bolotsi toondele la bayengwa, Bosangano, déc. 1956
1957
Tsokake misa nda bekolo by'oyengwa, Bosangano, janv. 1957,1
Bekolo by'oyengwa, Bosangano, février 1957,1
Lotomo lol'eko te okambolake bilimo bya tsa tswa mpetola, Bosangano mars 1957,1
Njimola jemi ale pekato eyfonene, Bosangano, mars 1957,1
Bosise w'anei botom'is'a nyango na ? Bosangano, mai 1957
Ekelesa ale la mpifo en njimola pekato iuma, Bosangano, juin 1957,1
Tswea besise bya Njakomba la na ? Bosangano, juillet 1957,2
Mpifo la lotomo jwa ndambola, balako ba Yesu, Bosangano, août 1957,3
Boeko by'ekelesa, Bosangano, sept. 1957,4
Esanyenge ea bayengwa, Bosangano, oct. nov. déc. 1957
1958
Liango ja mbula, Bosangano, janv. 1958
Liango ja bongilo, Bosangano, février 1958
Yosefu y'oyengwa, Bosangan,o mars 1958
Pasika, Bosangano, avril 1958
Weii walia, Bosangano, mai 1958
Weii wa Juletsi, Bosangano, juillet 1958
Weji waYuni, Bosangano, juin 1958
Weji wa Autsi, Bosangano, 1 958
Weji wa Setembele, Bosangano, juillet 1958
1962
Wee ele basi mongo bauma, Lokole Lokiso, 26 avril 1962, 1-2 (Ngositafe)
Honoré Vinck, Lovenjoel, 6 juillet 2001
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