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thèmes > biographies et bibliographies coloniales > bio-bibliographies > Gustaaf HULSTAERT | ||||||||
GUSTAAF HULSTAERT (1900-1990): BIO-BIBLIOGRAPHy / by Honoré VinckCONTENTS OF THIS PAGE
(1) Bibliographie sommaire de la biographie et de la bibliographie de Gustaaf Hulstaert1970 1980 1987 1989 1990 1991 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 Honoré Vinck, Lovenjoel, 28 août 2000, 10 avril et 6 juillet 2001 (2) DIMENSION ET INSPIRATION DE L'ŒUVRE DE GUSTAAF HULSTAERT / par Honoré VinckRepères biographiques de Gustaaf Hulstaert: Note: Un grand nombre d'articles journalistiques et quelques notices biographiques ont été publiés sur la figure exceptionnelle qu'était Gustaaf Hulstaert, missionnaire catholique au Congo (R.Dém. du Congo). Tous appartiennent au genre hagiographique. Aujourd'hui, le moment est venu d'essayer de mettre quelques jalons pour une biographie plus critique qui tentera en premier lieu de découvrir les conceptions et les idéologies qui l'ont poussé à agir et à écrire. En second lieu je voudrais faire une reconnaissance dans le domaine des influences durables qu'exerce son oeuvre. Mesurer les dimensions de l'œuvre de Gustaaf Hulstaert, onze ans après sa mort, peut sembler bien hardi, mais un premier essai peut être quand même utile et justifié s'il peut servir de point de départ à une réflexion sur l'évolution culturelle et politique d'un peuple de l'Afrique Centrale et sur les méthodes de l'œuvre missionnaire en R.D. du Congo. Hulstaert est arrivé au Congo en 1925. Il n'a pas tenu de Journal ni écrit ses mémoires (malgré ma demande pressante). Notre connaissance de ses conceptions et de ses activités provient en premier lieu de ses innombrables publications mais aussi de sa correspondance conservée presque intégralement aux Archives Æquatoria. Elle commence à la fin des années trente. D'une première importance restent les petites notices qu'il insérait dans la rubrique "Documenta" dans Æquatoria, ses recensions et les "Epistolaria", dans le même périodique. Nous avons retrouvé quelques notices d'ordre spirituel datant de la période de sa formation sacerdotale, mais elles sont sans grande originalité. Nous n'avons utilisé aucune lettre à sa famille. Celles-ci n'ont pas été conservées systématiquement, mais un certain nombre en est resté dans les Archives d'Æquatoria comme support ou versos de manuscrits. Quelques souvenirs personnels datant d'une longue cohabitation (1977-1990) à Bamanya ont été utiles pour l'interprétation de certaines de ses attitudes. Le Père Hulstaert n'avait pas eu d'autre formation que celle de tout candidat au sacerdoce catholique. Tout comme son confrère Edmond Boelaert et le Père Placide Tempels, il était imbu de la variante néo-thomiste de la philosophie scolastique. Pendant son long congé en 1934 -1936, il avait pensé à se perfectionner à la SOAS à Londres. Mais après une rémission de sa maladie, plus tôt que prévue, son évêque lui demande de rentrer sans tarder. Plus tard, il s'informera auprès d'un ami sur les possibilités d'obtenir un degré par "correspondance" académique à une université sud-africaine, et il pressentira son confrère Albert De Rop quant aux moyens d'obtenir un doctorat à l'Institut d'Africanistique à l'Université de Louvain. Un jour que je demandai à Hulstaert s'il avait lu tel ou tel livre, il me répondit qu'il n'en avait pas le temps car il "devait en écrire". Et effectivement, malgré le fait incontestable qu'il avait lu plus de livres scientifiques que tous ses confrères missionnaires MSC au Congo, il reste aussi vrai que dans plusieurs domaines, il s'estimait compétent pour avoir lu un seul livre et pas toujours le meilleur en la matière. Je peux en témoigner de manière formelle dans le domaine de la théologie et plus précisément de la liturgie catholique. Cela s'applique à bien d'autres terrains comme celui du droit, de la philosophie et même (dans une moindre mesure, il est vrai) de la linguistique comme le sera mentionné plus loin. Il y a l'adage de Saint Thomas d'Aquin: Timeo hominem unius libri, mais il y a bien sûr un complément à cet énoncé qui se laisse certainement vérifier chez Hulstaert: l'homme qui ne connaît qu'un seul livre mais le possède à fond est un adversaire redoutable. Deux dimensions de la vie du Père Hulstaert méritent d'être soulignées spécialement: celle qui englobe ses options missionnaires et celle qui se traduit par un nationalisme mongo. Les implications spirituelles de la vie religieuse que menait Hulstaert par son état, ne seront pas vraiment prises en compte ici. 1. VISION DU MONDELe Père Hulstaert avait une vision du monde bien claire, bien définie. Elle était chrétienne, bien sûr, mais il a tenté d'y intégrer une certaine idée humaniste. En fait, il n'arrivera qu'à un certain éclectisme. Finalement, la plupart de ses "vues du monde" donnent l'impression d'être très fermées, participant peu ou pas à des courants culturels, sociaux et politiques dépassant son environnement immédiat, à l'exception peut-être de la période entre 1930-1945. Ses maîtres à penser jusqu'à peu près 1945 étaient les noms à la mode des années 20 et 40: Léon Bloy (Journal, 1915), Jacques Maritain (Humanisme intégral, 1936 ), Daniel Rops (Par delà notre nuit, 1942), Alexis Carrel (L'Homme cet inconnu, 1938), Bernanos (La grande peur des bien-pensants, 1931), et Jacques Leclercq (Leçons de droit naturel, 1933-1937). Il n'est pas prouvé qu'il les a lus tous ou au moins une partie notable de leur œuvre, mais il en mentionne fréquemment les titres et certaines de leurs idées. Quand en 1942 il entre en contact avec Beales, après avoir lu son The Catholic Church and International Order (1941), il entre dans l'orbite du mouvement du "The Sword of The Spirit", fondé en 1940 par le cardinal Hinsley archevêque de Westminster pour régénérer la vie sociale et politique nationale et internationale selon une vision chrétienne. Il lit plusieurs livres du président du mouvement, le philosophe des civilisations, Christopher Dawson (In The Power of The Spirit, 1933, The Judgement of Nations, 1948; The Making of Europa, 1928, The Age of the Gods, 1934; Religion and The Modern State, 1938). Et il se met à lire Chesterton's Orthodoxy, (1942). Pendant la même période, il entre en contact avec le Fabian Colonial Bureau et apprécie leurs publications qu'il reçoit en recension. Empire est échangé pour Æquatoria. Il était fort impressionné par C.V. Georghiu's La 25e Heure et en copiait des longs extraits. Le fameux livre de Oswald Spengler Der Untergang des Abendlandes (1922-23) (Le déclin de l'Occident (1931-33) influence ses vues par moments. Très pessimiste sur l'avenir de la civilisation occidentale, il n'hésitera pas à vanter les qualités de la civilisation noire par opposition à la première dans son évolution moderne qu'il qualifie de matérialiste, d'individualiste, et même de pourrie. Pendant cette même période, Hulstaert se veut progressiste et même avant-gardiste: "Si vous saviez que j'adhère à des tendances modernes qui sont assez révolutionnaires et qui aux yeux de certains, semblent frôler l'hérésie" écrit-il à E. De Boeck (Lettre du 7-6-1941). En contradiction apparente, pendant la dernière époque de sa vie, à partir des années soixante, il se profilera de plus en plus comme "conservateur" dans presque tous les domaines de la vie et il se positionnera parfois aux antipodes de ses positions antérieures. Pendant les années quatre-vingt, il lisait les théologiens modernes spécialement Schillebeeckx et Küng pour être en mesure de pouvoir mieux les combattre. Sa lecture de détente préférée était les feuilles de l'extrême droite catholique (Positief et Nederlandse Katholieke Stemmen). Mais que je sache, après la guerre, plus aucun auteur n'a pris une place prépondérante dans sa vision du monde et on trouve très peu de considérations systématiques de nature philosophique dans ses écrits. Durant la dernière période de sa vie, à partir de 1982, il s'attacha à la figure du Cardinal Newman et il se fit membre de l'International Center of Newman Friends. Il essayait d'y trouver une voie vers la spiritualisation raisonnée quand s'annonça le crépuscule de sa vie. 2. CHRISTIANISME ET CIVILISATIONA maintes reprises Hulstaert s'exprime de manière très nette sur le problème de la relation entre christianisme et civilisation. Un des textes le plus saillant est bien celui-ci: "Il faudra que cette tentative aille de pair avec un franc mouvement pour enlever à l'école son côté utilitaire, européanisant, qu'elle porte maintenant partout dans la colonie. Les élèves doivent se "ré-indigéner", respecter leurs traditions langues etc. et comprendre que devenir meilleur n'est dans aucun cas synonyme de s'européaniser, qu'ils n'ont rien de sérieux à gagner par l'imitation de l'européen; ils doivent reconquérir l'estime de leur peuple, ils doivent se rendre compte que la religion catholique est complètement indépendante de I'Europe et de la civilisation européenne. Qu'en prenant celle-ci ils perdront inévitablement ce qu'ils ont de meilleur et ne deviendront pas de surhommes, mais des sous-hommes, simple ersatz (.. ) Ces pensées vous paraîtront peut-être révolutionnaires ? Mon Révérend Père ne vivons nous pas une période éminemment révolutionnaire; une civilisation périmée, non: pourrie, doit faire place à un tout nouveau monde (...) Elles (ces idées) sont confirmées par tous les penseurs catholiques modernes. Lisez Leclercq, Daniel Rops, Maritain, Dawson, Chesterton, Van Duinkerken, Carrel, Schulte, Rademacher, Bernanos, et tant d'autres. Si I'Europe est en train de mourir de sa propre civilisation, comment voudrions nous que les Noirs en vivent?" (Lettre au Père Romanus Declercq à Mbingi-Mutembo, 30-1-1941.) Particulièrement révélateur sont ses discussions avec Alexis Kagame en 1946-1947 (Annales Æquatoria 16(1995)525-536. 572-577). Mais avec l'âge, oubliant peut-être aussi ses lectures stimulantes et devenu moins dépendant des "penseurs" à la mode, il délaisse ce thème pour en arriver à des énoncées bien plus réalistes: "Ce sont des missionnaires européens qui ont fondé l'Eglise en Afrique. C'étaient des missionnaires juifs qui avaient fondé l'Eglise dans le bassin méditerranéen. L'évolution se fait peu à peu (..) Les Romains ont dû accepter que Pierre et Paul étaient des Juifs. Les Africains ont dû accepter que je suis européen" (Annales MSC, Issoudun, avril 1987, p.136). 3. CHRISTIANISME ET SCIENCELa foi chrétienne et la culture religieuse occidentale de Hulstaert ont parfois (inconsciemment ?) pénétré dans ses représentations ethnologiques et l'ont ici et là mené à des interprétations manifestement erronées. Son Mariage des Nkundo, si précieuse qu'y soit son acribie, en est rempli. Jan Vansina en tire un exemple probant. Ses conceptions chrétiennes lui font proclamer un seul type de mariage coutumier comme le seul vrai, les autres formes étant selon lui, même aux yeux des autochtones, des pseudo-mariages. Il prétendait aussi que l'absence du culte de Dieu chez les Mongo était une déviation et avait été remplacé par le culte aux ancêtres. Il n'a jamais avancé un quelconque argument pour soutenir cette affirmation. Dans le même domaine, il présente la conception du «Dieu des Mongo» comme étant dépourvue de toute anthropomorphisme, mais même une lecture superficielle de l'épopée Nsong'a Lianja le contredit. Dans Les Mongo, Aperçu Général (Tervuren 1961, p,39-42) Il écrit: "Les règles qui régissent le pouvoir sont attribuées à Dieu". Ceci n'a aucun fondement dans la réalité et l'argument avancé par lui n'est qu'une déduction abstraite à fonction apologétique. 4. PHILOSOPHIE AFRICAINEDans le domaine de la philosophie en Afrique, Hulstaert s'est mesuré avec deux noms prestigieux: Tempels et Kagame. Comme indice de sa lucidité, il a vite fait de les décliner comme véritables philosophes et il classifiera leurs "philosophies bantoues" comme étant plutôt des traités de catéchèse ou des florilèges de sagesses populaires ethniques. Entre janvier 1944 et le début de 1945, Hulstaert suit Tempels dans la rédaction de son livre. Il commença en unisson avec lui pour finir en désunion presque totale sous l'influence de Boelaert. Mais par honnêteté intellectuelle, il accepta de publier dans Æquatoria le chapitre introductif. En parallèle, Hulstaert entame en 1944 une discussion avec Alexis Kagame. Leurs rapports culmineront en une vivante discussion sur les qualités et la supériorité des cultures noire ou blanche. Dans les Annales Æquatoria (1982) il s'exprimait de manière presque cynique sur la superficialité des connaissances linguistiques de Kagame. En 1980 il a composé un long essai sur la Philosophie Africaine, terme qu'il récusait par ailleurs, dans lequel il a fait un état de la question et donne ses propres vues. Il y fait la différence entre une vision magique de la réalité et un système de pensée causale. Le travail n'a jamais été publié manquant de professionnalisme, selon la rédaction de la revue Culture et Développement à la quelle il avait présenté son texte. 5. DROIT COUTUMIERComme toujours quand il est devant une nouvelle matière, hors de sa compétence professionnelle, il essaie de s'informer par la lecture d'un ou deux livres lui indiqués par ses amis. Georges Cornil, Ancien Droit Romain et Le Problème des Origines (1930) seront ses références en matière de Droit. Il a également eu en main: C.W. Westrup, La succession Primitive devant l'Histoire Contemporaine (1938). En relations suivies avec Monsieur Antoine Sohier, ancien Procureur du Roi à Elisabethville, il s'efforce de promouvoir les concepts et pratiques juridiques coutumiers comme la principale garantie de la stabilité de la société. Il essaie et réussit parfois à orienter la législation comme le décret sur les juridictions indigènes (1937) (lettre à Sohier, 31-7-1937.) Il s'oppose de manière vigoureuse à l'introduction de l'immatriculation ou de la Carte de Mérite Civique, étant, selon lui, un facteur de division de la société traditionnelle. Ses discussions seront encore plus sûres quand il parle des formes et circonstances du mariage nkundo. Il continue de se battre pour la suppression de la relégation ou à défaut pour son transfert à la magistrature. A Antoine Sohier (et autres), entre-temps devenu membre du Conseil Colonial (1951), il ne cesse de dénoncer les abus de tout genre commis par l'administration et cela jusqu'à l'indépendance. En 1938 il organisa dans Le Coq Chante (périodique publié à Coquilhatville par la Mission) une enquête sur les procédures traditionnelles des tribunaux traditionnels et il essaie pendant plusieurs années de "découvrir" l'essence du concept de pouvoir et d'autorité chez les mongo. A la même époque il discute longuement avec Monsieur E. Possoz, Substitut du Procureur à Coquilhatville, des parallélismes entre le droit romain et le "droit nègre". Ce qui aboutira au concept juridique de base du "paternat", plus tard idée-clé du Eléments de droit coutumier nègre du même Possoz. 6. CONCEPTIONS SOCIALE ET POLITIQUELes écrits des fondateurs de la pensée sociale et politique moderne comme Machiavel, Rousseau, Voltaire, ne sont jamais passés par ses mains. Il est vrai, ces derniers n'étaient pas des humanistes chrétiens. Les penseurs contemporains comme Freud, Jung, Sartre, Camus, Simone de Beauvoir, Marcuse, Claude Lévi-Strauss, ne l'ont jamais intéressé. Sur ce terrain, il se contentait de littérature secondaire et occasionnelle. Le Père Gustaaf s'était nourri des conceptions socio-politiques du Chanoine Jacques Leclercq, professeur à l'Université de Louvain et fort à la mode jusqu'aux années cinquante. Nous avons conservé dans notre bibliothèque l'exemplaire annoté de De la communauté populaire (Du Cerf, Paris 1938). C'est là qu'il a trouvé les notions de "peuple", "nation", "démocratie", "civilisation", notions qu'il manipulera aussi dans ses considérations ethnologiques et qui ont été à la base de ses conceptions sur les droits des peuples (mongo) colonisés. Il parle souvent de "matérialisme", qu'il comprend dans un sens moral, et de "capitalisme", indiquant par cela les grandes entreprises industrielles qui ne visent que le gain et la production sans égard pour les conditions de vie des colonisés. Il voit pendant une certaine période partout "le danger communiste". 6.1. COLONISATIONPeu de textes imprimés discutant de la légitimité et de la justification de la colonisation ont été trouvés. Il s'ouvre plus librement dans ses correspondances et là il passe d'une condamnation de principe (Lettre à Antoine Rubbens, 2-4-1943) à un réquisitoire sévère détaillé (Lettre à Antoine Sohier du 29-10-1947). Mais on perçoit mieux ses idées en la matière dans le domaine des applications pratiques. Il discute sur le direct et l'indirect rule, sur le droit au nationalisme ethnique et national des peuples colonisés. A plusieurs reprises, il présente toute colonisation comme une entreprise impérialiste, comme il l'écrivait en 1946 à Christopher Dawson "Ce dont les colonies ont besoin est d'une vision large en matière sociologique en accord avec les grands principes de la loi naturelle et de la foi chrétienne. Cela est vrai pour le Congo et pour toutes les colonies qui, dans les faits, malgré les déclarations généreuses et de bonnes intentions individuelles, sont fondamentalement des entreprises impérialistes (politiques, économiques et culturelles)" (17-1-1946; Traduit de l'anglais) Il est sûr qu'il était plus attiré vers le modèle colonial britannique par opposition au français, bien qu'il exprime une réelle admiration pour Felix Eboué avec qui il tente d'établir des contacts épistolaires. En 1943 il entre en contact avec la Phelps Stokes' Committee on Africa dont il recense les brochures et livres. 6.2. COLONATAprès la guerre de 1940-45, l'Administration coloniale et le Ministère des Colonies en Belgique optent pour une forme de "colonie de peuplement", alors qu'ils s'étaient jusque là plutôt orientés vers une colonisation d'occupation. A cette époque il commence à se créer de puissantes organisations de colons. Quand en 1951 Albert Maus (ancien Scheutiste et correspondant de Hulstaert de longue date) est élu président de la Fédération des Colons du Congo et du Ruanda - Burundi, Hulstaert lui écrit: "On n'est pas tous président d'association importante comme la vôtre qui a beaucoup à dire et à parler franchement, je crains pour l'avenir harmonieux du Congo, car je crois bien votre désir sincère de rester dévoué aux Noirs mais je ne crois pas à la possibilité d'éviter la lutte des races avec la constitution d'une classe de colons "(Lettre du 9-9-1951) En 1952 il heurte les vives sensibilités de Jean Sohier, fils d'Antoine, quand il lui fait part de son opposition à la politique de peuplement blanc de la colonie. S'en suivent de longues lettres de part et d'autre. A Antoine Sohier qui tient finalement la même opinion que son fils, il écrit: "Pour cette association de colons et d'indigènes je n'ai aucun apaisement sur le sort des indigènes. Ce sont les colons qui mettent la brouille et qui sont les pures racistes. Cela est très naturel. Comme vous dites, c'est un fait. C'est d'ailleurs le cas dans toutes les colonies et la lutte raciste est encore causée surtout par les " colons ", car c'est eux qui sont le plus directement menacés dans leur avenir économique et dans leur suprématie politique, voire comme ils disent culturelle" (Lettre du 16-12-1952) 6.3. DROITS FONCIERSEn rapport avec son confrère Boelaert, il se bat pour le respect des droits fonciers traditionnels, contre les spoliations organisées par l'Etat, les Compagnies ou des individus. Ils lancent leur "Pas de terres sans maître" et organisent des enquêtes et publient des articles à tous les niveaux pour y appuyer le slogan. Son action provoquera de vives discussions au niveau local (voir articles dans Lokole Lokiso et Mbandaka) et national (Correspondances avec le Procureur Général; interventions dans la Commission pour la Protection des Indigènes.) Il se mesure en la matière avec L. Guebels, V. Devaux, A. Rubbens, A. Sohier, G.Malengreau. Hulstaert essaie d'éveiller les responsables politiques belges en soulignant les graves implications politiques pour l'avenir de la colonie déjà à l'aube de l'Indépendance. Il portera plusieurs cas individuels situés à Boteka (Lokonda), à Mbandaka (Wijima), aux Injolo (Paysannats Indigènes) jusque devant le Ministre des Colonies (par l'intermédiaire de A. Sohier), sans beaucoup de résultats d'ailleurs. 6.4. DÉNATALITÉAvec Boelaert et aussi en liaison avec Monsieur Lodewijckx, colon à Bolingo (Province de l' Equateur), il mène une campagne, parfois un peu bruyante, pour sauver le peuple mongo de la menaçante dénatalité. Il interprétait le phénomène comme une des conséquences de la colonisation qui avait perturbé les structures sociales et familiales et enlevé "la joie de vivre" à une population recrutée, déplacée, corvéable à tout moment. Il essayait d'organiser un village d'un nouveau type à Nkile pour y créer les conditions optimales de vie traditionnelle dans un contexte nouveau. Son action provoquera la création d'une commission au sein de l'IRSAC en 1958 qui devrait étudier le problème de manière exhaustive. La Commission ne s'est jamais mise au travail et après l'indépendance le problème s'est résolu sans autre intervention ni commission, donnant raison à Hulstaert (et Boelaert.) 6.5. EFFORT DE GUERREDans sa correspondance et ici et là prudemment dans ses publications, Hulstaert fait l'inventaire des suites de la deuxième campagne du caoutchouc, celle de l'effort de guerre. Il n'hésite pas à en dénoncer les cruelles conséquences pour le peuple et pour le travail d'évangélisation. En octobre 1945, il écrit à Tempels: "Vous n'avez pas d'idée de ce que la guerre a signifié pour ces gens et combien triste, spirituellement et moralement, est devenu ce pays du caoutchouc et des routes à construire: tout pour l'économie des Blancs, tout pour la guerre, tout pour l'Etat. De là: indifférence totale; les gens ont vu que nos belles paroles sur les valeurs supérieures ne sont que des paroles dans l'air; qu'en fin de compte il y a des valeurs et des divinités tout autres, beaucoup plus importantes et puissantes que celles que nous prêchons, à savoir l'argent et l'Etat. Ils disent: oui, Dieu est bien Dieu au ciel, mais ici sur terre, il n'y a qu'un seul Dieu: l'Etat" (Lettre du 4 octobre 1945.) En 1942, l'Administrateur à Coquilhatville veut lancer la campagne de caoutchouc avec une brochure. Hulstaert s'y oppose et il écrit au remplaçant de l'évêque: "Les gens ont marre de cette affaire de caoutchouc et croyez-moi, les souvenirs de l'ancienne période ne se sont pas effacés, au contraire" (25-5-1942). Mais, il traduit le texte en lomongo qui sera imprimé par la Mission. 6.6. INDÉPENDANCEAucun texte de Hulstaert ne m'est connu qui démontrerait qu'il avait considéré l'avènement de l'indépendance comme proche ou qu'il avait pressenti ou prévu une évolution politique y menant. En 1952, il écrit au Père J. De Capmaker: "Le Congo est en évolution, mais je ne vois pas une insurrection dans l'immédiat '(Lettre du 17-12-1952.) Et peu après "Si le temps est venu pour que les Noirs aient leur indépendance, pourquoi pas? Mais je crains qu'ils auront peu de chance pour cela" (Lettre du 20-12-1952). En 1955, il écrit encore à M. Klein qu'il ne croit pas à une indépendance proche car: "il y a déjà trop de Blancs au Congo" (Lettre du 17-7-1955). Quand il devient évident que des changements politiques se préparent, il s'y mêle et essaie d'influencer les protagonistes dans la voie d'un fédéralisme ethnique. En étroit contact épistolaire avec Boelaert, entre-temps définitivement retourné en Belgique, il reste sceptique quant à la volonté fédéraliste des leaders mongo. Boelaert y a cru un moment. Son raisonnement était simple: chaque peuple a le droit de disposer de son sort. Les Mongo sont un peuple. Donc: les Mongo ont le droit de disposer d'eux-mêmes. 7. ENSEIGNEMENT7.1. PÉDAGOGIE BANTULe Père Hulstaert n'avait aucune formation pédagogique spéciale quand il entama en 1927 pour 20 ans, sa carrière de directeur d'école et d'inspecteur de l'enseignement. Mais là, comme dans tant d'autres domaines, il s'informe et acquiert par la lecture quelques connaissances de base. Il se procure le Didaktik de Otto Willmann (1931), mais il apprend le plus par le florilège de Fr De Hove: Paedagogische Denkers van Onze Tijd (1935) (Penseurs pédagogiques de notre temps) dont il utilise de très larges extraits pour son article: "Enseignement de formation générale" dans Æquatoria 1943. Sur le terrain de la pédagogie appliquée, il s'inspirait souvent du système en usage dans les colonies britanniques (Village Education in Africa, 1935 et The New Education Bill, 1944). Le rapport de la Phelps Stokes commission pour la partie d'Afrique Orientale et Centrale ne se trouve pas dans la bibliothèque mais il en avait pris connaissance par un article dans Africa. Il avait bien accès à Oversea Education (à partir de 1943), un Digest: The Colonial Review (à partir de 1942.) et Revista de Ensino (Angola, à partir de 1950) Parfois il se laisse mener à des positions extrêmes, même après lecture d'un seul livre. En 1942, il écrit au Père Vesters de Basankusu: "Quand j'avais lu il y a quelque temps le livre "Nieuwe banen in het onderwijs" (Nouvelles pistes dans l'enseignement), j'ai tiré la conclusion finale: la pédagogie moderne est donc pour un changement total du système et bien dans le sens de l'ancienne pédagogie des Nkundo: instruction occasionnelle, sans système dans notre sens...L'âme y est mise par nous, enseignants, éducateurs, amis; comme nous voyons maintenant le système, non, je ne peux m'y identifier comme prêtre, comme chrétien. Et je suis de plus en plus convaincu que l'enseignement généralisé et gratuit sur une base moderne, a été un des plus grands moyens du diable et ses acolytes pour, sous une belle couverture, collaborer à la déchristianisation de l'Europe et à l'abaissement intellectuel et moral de la race blanche' (19-8-1942.) Pendant les dix années qu'il a exercé la fonction d'inspecteur missionnaire, il a eu l'occasion d'affiner et d'expérimenter ses théories pédagogiques, de publier plusieurs articles et manuels scolaires, certains exceptionnels par la qualité de la langue et par l'originalité de leur contenu. Quand en 1948 le Père Frans Maes arrive au Congo avec un diplôme de Candidature en Pédagogie, Hulstaert le gagne à ses idées. Maes organisera plusieurs tests sur les aptitudes des enfants mongo dans le but d'adapter les programmes scolaires. A partir de l954, il composera lui-même avec l'aide de Hulstaert plusieurs livrets scolaires de grande qualité. Le système scolaire colonial comme tel ne plaisait pas au Père Hulstaert. En septembre 1952, il écrit à Mr Larochette, fonctionnaire au même ministère: "L'enseignement au Congo n'est pas pour les indigènes, mais pour les intérêts des Blancs (...) Ce sont ces intérêts qui guident l'orientation de l'enseignement primaire". 7.2. LANGUE D'ENSEIGNEMENT ET LIVRETS SCOLAIRESLe Père Hulstaert a fais ses premiers pas dans l'enseignement à Boteka, l'école des Huileries du Congo Belge en l927. C'est là qu'il a composé son premier livret scolaire: le Buku ea njekola eandelo la ekotelo [Livre pour apprendre à lire et à écrire] (1933). Pendant l'année qu'il enseigne au petit séminaire de Bokuma, il s'occupe avec quelques confrères et séminaristes, de l'élaboration de la terminologie scolaire en lomongo. Quelques années plus tard on y enseignera en rhétorique le latin en lomongo. Ceci à l'intention de ceux qui aujourd'hui encore, tant au Congo qu'ailleurs, prétendent qu'il est impossible d'enseigner les sciences modernes dans une langue bantu. Il ira à Léopoldville (1939 et 1943) pour plaider la reconnaissance officielle du lomongo comme langue d'enseignement. Il n'y a pas obtenu gain de cause, mais on le laisse faire et l'inspection officielle ne l'inquiéta jamais sur ce point. Pendant que Mgr Egide De Boeck de Lisala dans son livret de lecture de 1920 incite les enfants à "parler la langue des Blancs", Hulstaert dans son Buku ea Mbaanda [Livre de lecture] de 1935 insère toute une leçon sur Lolaka lokiso (Notre langue) et il conclut: "La langue que parlent les Blancs et leurs acolytes est arrivée aussi chez nous. Cette langue s'appelle lingala (...). Nous, nous choisissons de parler notre propre langue qu'est le lomongo. C'est une belle langue, elle est porteuse de multiples connaissances. Nous rendons grâce à nos parents pour nous avoir légué cette langue". Hulstaert se sentait particulièrement responsable de l'Ecole Normale (Primaire) de Bamanya. Les Frères des Ecoles Chrétiennes avaient été engagés par Mgr Van Goethem en 1929. Ils suivaient leurs propres traditions, avaient leurs propres sensibilités et étaient peu enclins à s'adapter à leur environnement Mongo. Un volumineux dossier dans nos archives témoigne de son agacement devant l'indolence en ce domaine des "Très Chers Frères", principalement à Coquilhatville pendant les années quarante. 7.3. ENSEIGNEMENT SUPÉRIEURIl s'est très peu exprimé sur la question de l'introduction de l'enseignement supérieur et universitaire. D'autre part en 1944 il écrivait à Monsieur De Wilde, le directeur du Cadulac (Centre Agronomique de l' Université de Louvain au Congo): "Ainsi Cadulac peut prendre de l'extension et ensemble avec Formulac nous aurons petit à petit les fondations d'une........université!". En attendant il enverra une dizaine de candidats aux instituts supérieurs tenus par les Jésuites à Kisantu. 8. LINGUISTIQUEPour donner un visage au peuple mongo, reconnaissable parmi les autres, il fallait une langue littéraire et une expression unifiée et une littérature codifiée. Il s'efforcera durant de longues années d'ordonner les règles d'orthographe et de la grammaire. Son exceptionnel dictionnaire et sa volumineuse grammaire resteront sa "gloire éternelle." En 1952 il écrit à Albert De Rop qui avait commencé ses études en linguistique africaine à l'Université de Leuven: "Je ne connais pas l'Africanistique générale. Mais il se trouve quelques œuvres de linguistique générale dans la bibliothèque, d'où j'ai d'ailleurs tiré ma connaissance linguistique de base. Van der Gabalento etc...Lisez cela (...) J'ai ici quelques travaux de Meinhof qui peuvent être utiles (...) Wener, Structure and Relationship, The Language Families of Africa (...) Linguistique Générale de Vendreys " (Lettre de 17-1-1952). Plus tard il ajoute: "Greenberg: J'ai ici un tiré à part de son article, que je lui avait demandé il y a quelque temps". (17-8-1952) Mais son manque de formation académique en linguistique se laisse durement sentir quand en 1954, il commence à préparer son grand Dictionnaire Lomongo-Français (publié en 1957). Les problèmes deviennent insurmontables au moment où il se met à la composition de sa Grammaire du Lomongo (publiée en 1961-1966). Meeussen de Tervuren l'accompagne, pas à pas, durant toute la période. Les Archives Æquatoria conservent 229 lettres de ce dernier entre 1954-1977. Meeussen doit l'obliger à acheter et à lire quelques introductions élémentaires à la linguistique générale. Hulstaert reste réticent car, dit-il, il se situe uniquement sur un niveau pratique et utilitaire. Il reproche en outre aux linguistes de métier de changer trop souvent leur terminologie et leurs concepts d'analyse. Meeussen le convainc par une lettre quelque peu irritée: "L'œuvre de Gleason, je trouve, devrait absolument être lue par vous (je vous l'avais dit déjà dans ma lettre du 8 avril) et même deux à trois fois. Qui veut étudier des observations géologiques et les veut systématiser va d'abord étudier (un peu) de géologie; pourquoi ne serait-ce pas vrai en linguistique?" (Lettre du 1-10-1957). En 1954 il avait écrit encore à Meeussen qu'il ne s'y connaît pas en "urbantu" (8-2-1954). Gleason oui, mais pas de Saussure, pas de Bloomfield, pas de Chomsky. En linguistique africaine il avait eu en mains et certainement assimilé: Stapleton (Comparative Handbook, 1903), Johnston (A Comparative Study, 1919), Meinhof ( Lautlehre, éd. de 1910), Guthrie (The Classification of The Bantu Languages, 1948), L. Homburger en A. Werner mais pas de Languages of Africa, 1963 de Greenberg. Sur un point précis, il ne sort que tardivement de la confusion. Dans son Dictionnaire de 1957, il nomme "classe" les paires de préfixes nominaux (singulier-pluriel) et il n'utilise pas les indications (numéros) traditionnelles des classes selon Bleek-Meinhof. Il continue ainsi le modèle de sa "Praktische Grammatica van het Lonkundo" de 1938. En 1965, dans sa grande Grammaire, il arrive à adopter le système Meinhof, mais il inverse l'ordre des catégories par rapport à son Dictionnaire. (Pour s'aligner sur la Grammaire du Lomongo de A. De Rop de 1958 ?), poussant ainsi la confusion et l'inconséquence dans son propre système à son comble. 8.1. LE LOMONGOAprès ses démêlés avec le Délégué Apostolique en 1945 quand un numéro d'Æquatoria a été détruit, il s'est détourné des applications missionnaires de ses recherches. Dans ses publications, il s'est concentré, comme il le disait lui-même, sur la linguistique descriptive, moins dangereuse que la missiologie, car les autorités ecclésiastiques ne supportaient pas que "des simples missionnaires réfléchissaient". C'était finalement une chance, car cela lui a donné l'occasion de se concentrer sur ses grands projets linguistiques: deux dictionnaires, deux grammaires, toute la gamme de la littérature orale et environ 30 monographies dialectologiques. Le tout reste en fonction de son combat pour le sauvetage de la culture globale du peuple meurtri en ce temps par les méthodes de l'occupation coloniale. Il écrit au missionnaire protestant le Révérend Brown à Tondo "Si mon idée, qui ne m'est pas propre, loin de là, était universellement acceptée et mise en pratique, nous aurions au centre du Congo un bloc, suffisamment grand pour résister à l'européanisation, aux langues commerciales etc... et pour permettre une civilisation autochtone, une littérature indigène ". (Lettre du 25-2-1941). Mais son idée ne sera pas universellement acceptée et peu après, en 1942, Mgr Six impose aux Picpus l'utilisation de l'otetela chez les Ndengese et aux Scheutistes le lingala à Inongo. Avec les Scheutistes de Nouvelle-Anvers et de Lisala, le combat était depuis longtemps perdu par la promotion du self-made-lingala de Egide De Boeck, désabusant de son autorité ecclésiastique pour s'imposer dans un débat de culture. 8.2. ORATUREAucun aspect de la littérature n'est resté à l'écart de ses préoccupations et publications. Déjà en 1935 lors de la composition de son Buku ea Mbaanda, il prend soin d'y reproduire un grand nombre de fables. Ensuite il les reprend et les complète par des textes collectionnés par Van Goethem, par ses collaborateurs ou par lui-même et les publie dans les grandes collections de Tervuren et de l'Académie Royale des Sciences d'Outre-Mer de Belgique. De nombreux florilèges de littérature traditionnelle africaine incluent les plus beaux morceaux de ses publications. D'innombrables études ethnologiques et linguistiques comparatives comportent un composant lomongo, en référence à ses textes. Il avait laissé l'étude de l'épopée "nationale" mongo, Nsong'a Lianja, à ses confrères Boelaert et De Rop, mais après leur mort, il en publia encore une traduction néerlandaise dans un florilège de littérature orale mongo et la traduction française des Ancêtres de Lianja (Bamala) et plusieurs brèves analyses. 8.3. TRADUCTION DE LA BIBLEEn tant que prêtre catholique, il a considéré comme un privilège de pouvoir traduire toute la Bible en lomongo. Il avait commencé modestement ce travail à partir de 1934 (dans le périodique local Le Coq Chante.) Quand il entama la traduction définitive de la Bible entière en l966, il travailla principalement sur les éditions françaises (Bible de Jérusalem, Crampon et Segond) et anglaises avec références aux versions latines de la vulgate et à l'édition critique du texte grec pour le Nouveau Testament. Il ne connaissait pas l'hébreu et il avait oublié, selon ses propres dires, le peu de grec appris à l'école secondaire. Une tentative de collaboration avec les protestants mongo de la Communauté des Disciples du Christ et l'Alliance Biblique Universelle a échoué en 1974. Ces rapports l'avaient mis en contact avec Mr Nida par l'intermédiaire duquel il obtenait les multiples publications d'aide aux traducteurs de la Bible éditées par la Universal Bible Society. Il assista en 1968 à un séminaire de formation de traducteurs bibliques à Kinshasa. Pour les textes d'interprétation difficile, il consultait des spécialistes en exégèse biblique. En 1987, il terminait la réédition du Nouveau Testament. Grâce aussi à plusieurs collaborateurs mongo, à en croire les critiques, c'est devenu un exemple de traduction en langue africaine. Sous leur influence et celle de l'Alliance Biblique, il avait accepté de s'écarter d'un langage hiératique pour tenter timidement une traduction "dynamique". Cela n'empêche que quelques défauts importants entachent cette oeuvre gigantesque. La traduction a été faite parfois sans égards pour son utilisation pratique dans la catéchèse et la liturgie. Il y a des graves inconséquences dans la traduction des termes de portée théologique. L'exemple le plus appert en est l'amalgame déroutant dans la traduction des mots esprit et Saint Esprit. Plus déconcertant était le cas où dans l'évangile de Luc 24, 1-17 il traduisit l'expression "premier jours de la semaine" par Bamango, dénomination univoque pour lundi. Se basant sur la signification du radical "-manga' = commencer, il a voulu maintenir le mot. Selon cette traduction, le jour de Pâques on lisait dans l'église que le Christ était ressuscité un lundi, donc le lendemain. Après d'âpres discussions, il a finalement voulu corrigé cette bévue dans la traduction de l985. Il n'y a eu qu'un début de synchronisation dans la terminologie entre l'Ancien et le Nouveau Testament, même à l'intérieur d'une de ces deux parties: certains morceaux de traduction ancienne n'ont pas été adaptés aux nouvelles règles des traductions ultérieures. Du point de vue linguistique, les imperfections et surtout les inconséquences et contradictions sont multiples et variées. A. De Rop, lui écrit: "J'ai trouvé dans les épreuves des noms propres avec trois tons différents" (lettre du 21-5-1973): Dans une autre lettre (14-8-1975): "A l'occasion de la correction des épreuves du Nouveau Testament, j'ai dû demander aux Sœurs de recomposer 1300 lignes parce que I'auteur était en contradiction avec ses propres règles grammaticales et cela pour un manuscrit de 465 pages". En 1980 Hulstaert, compose une liste avec plus de mille corrections de l'édition de 1975. 9. ETHNOLOGIE ET HISTOIREEn histoire, Hulstaert est resté plutôt modeste: deux monographies (Mbandaka et Bondombe) et un ouvrage de synthèse (Eléments pour l'histoire mongo ancienne) à côté de multiples notes brèves occasionnelles. Ses relations avec Jan Vansina qui lui envoyait de temps à autre une de ses oeuvres, lui ont permis de suivre un peu l'évolution de la jeune science qu'est l'histoire de l'Afrique. Ses critiques sur l'Ethnie Mongo de Van der Kerken constituent un complément nécessaire à cette oeuvre méritoire. Les notices bibliographiques qu'il publiait dans la Biographie Belge d'Outre-Mer par contre sont des plus faibles. Il ne faisait aucune recherche sérieuse pour leur composition se fiant à sa mémoire (anecdotique) et à ses sentiments. Quant à l'ethnologie, l'auteur préféré était Evans-Pritchard et il a eu en mains Malinowski, Levi-Bruhl, Radcliffe-Brown et Westermann sans pour autant qu'il en reprenne les théories. Soixante pour-cent de ses publications ethnographiques se réfèrent au mariage chez les Mongo et aux sujets apparentés (dot, veuvage, divorce, adoption). Le reste sont des études sur la religion et sur les phénomènes religieux (esprits, sorcellerie, magie). Quelques bonnes notes nous introduisent dans les structures traditionnelles de la société mongo. Tous ces écrits contiennent une masse de données précieuses basées sur des observations directes ou des informations de première main. La culture matérielle des Mongo est abondamment présente au Musée de Tervuren. Des récoltes lui étaient demandées par le Musée de Tervuren qui en remboursait le prix d'achat et d'autres frais. Nous avons des documents indiquant 11 envois d'objets ethnologiques entre 1935 et 1981, ce dernier était l'unique après l'indépendance et avait un caractère privé. La plupart de ces objets ont été décrits dans les publications ultérieures du Musée. En même temps il avait su enthousiasmer plusieurs confrères pour la récolte de spécimens de la faune et de la flore ainsi que des objets traditionnels, pour le même Musée. La pièce maîtresse de ses apports est certes la collection de cercueils zoo- et anthropomorphes. Quand en 1977 un vaste projet de recherche archéologique en Afrique Centrale est lancé par l'Université de Mainz sous la direction de M. Eggert, c'est de Hulstaert qu'émanent les premières orientations. 10. ZOOLOGIE ET BOTANIQUELa zoologie et la botanique mongo sont pour leur systématisation et leur divulgation largement tributaires des échantillons et descriptions du Père Hulstaert. L'entomologie était son premier amour. La liste de ses publications est impressionnante: 11 en 1923, 9 en 1924, 1 en 1925 et 1 en 1926 totalisant 130 pages. En 1926 paraît une plaquette de 13 pages et en 1928 un livre de 212 pages. D'où proviennent ces matériaux et cette connaissance ? Les missionnaires de la Nouvelle Guinée et de l'Indonésie lui envoient des spécimens de papillons. Ceux du Congo, il les trouvait à Tervuren où Schouteden lui proposait ce travail et "qui a mis à ma disposition toute la littérature qui pouvait m'être utile pour cette étude' (Revue Zoologique Africaine 1924, page 91). Au Congo Hulstaert continue avec son hobby et il commence par enregistrer et noter dans des petits calepins noirs, tout ce qu'il peut apprendre des indigènes concernant la faune et la flore des forêts qu'il traversa sur plus de 1000 km. Autour de cette activité se développait une intense correspondance avec les Institutions spécialisées: INEAC de Yangambo, les Jardins Botaniques de Eala et de Kisantu, les Jardins Botaniques d'Etat de Meise et de Bruxelles. Mais c'est encore avec ses amis de Tervuren qu'il est lié le plus activement. Il envoie des milliers de spécimens pour détermination et il constitue un herbier de centaines de plantes. Deux lettres seulement ont été adressées à l'Institut des Parcs Nationaux (en 1954) mais elles sont de première importance pour la description minutieuse des endroits dans la Cuvette Centrale susceptibles d'être érigés en Parc National. Il essaie de partager sa connaissance de la nature aux élèves quant en 1933-35 il publie ses livres de lecture qui contiennent 39 leçon sur la faune et la flore de la forêt équatoriale. 11. HULSTAERT, BOELAERT ET LES AUTRESNous avons conservé un grand nombre de lettres de Hulstaert à Boelaert et vice-versa, mais il reste toujours malaisé à décrire les contours de leurs relations. Hulstaert jusqu'à la fin de sa vie parlait avec beaucoup d'estime et de respect de son confrère. Il avait l'habitude de le qualifier de "plus intelligent que moi". Ils ont vécu ensemble pendant leur formation sacerdotale, ensuite pour une année au petit séminaire de Bokuma en 1933-34 et de 1946 à 1948 à Boteka. Entre 1951 et 1954, ils se rencontrent souvent à Coquilhatville, Boelaert étant devenu " imprimeur" (d'Æquatoria). En 1948, Mgr Hilaire Vermeiren écrit au Père Provincial en Belgique: 'Bien que tous sont convaincus du déséquilibre de ce Père Boelaert, il a une grande influence sur le personnel, même sur le Père Hulstaert qui autrement semble être d'une nature bien raisonnée" (23-4-1948, Arch. MSC-B.) Il est indéniablement vrai que Boelaert par sa capacité d'analyse pénétrante avait mieux vu les implications de certains problèmes coloniaux. Hulstaert était attiré par son élan et s'engageait souvent dans la même voie: la dénatalité, les terres indigènes, la philosophie africaine, sont des questions d'abord avancées et ensuite mieux étudiées par Boelaert que par Hulstaert. Hulstaert a certainement beaucoup encouragé Albert De Rop dans ses études africanistes. Il l'avait connu à Bokuma comme confrère et jusqu'en 1946 comme Supérieur. Ils se sont aidés mutuellement pendant les années d'études africanistes (1950-56) de De Rop, mais quand ce dernier est professeur à Lovanium, la compréhension mutuelle commence à fléchir. De Rop est plus réaliste que Hulstaert, qui semble parfois totalement hors de la réalité pendant que le premier n'a pas toujours l'ouverture intellectuelle nécessaire envers ses collègues. De Rop refuse de prendre la direction d'Æquatoria. La rupture sera consumée en 1975 quand Hulstaert avait rompu un contrat avec l'imprimeur Brepoels à l'insu de De Rop pour lui en imputer finalement la responsabilité. Par la suite celui-ci ne veut plus continuer la correction du Nouveau Testament et il rompe définitivement avec Hulstaert. Les "autres" ce sont aussi pendant les années trente: Alfons Walschap, Paul Jans, Josef Moeyens et Joris Van Avermaet. Parmi ses confrères Missionnaires du S. Cœur, Hulstaert avait quelques amis et beaucoup de "frondeurs". On peut compter comme un de ses meilleurs amis le Père Joris Van Avermaet avec qui il échange des lettres de teneur fort spirituelle et qu'il consultait dans toutes les affaires concernant Æquatoria. Cette relation continua de manière ininterrompue après le départ de ce dernier de la Colonie en 1947 jusqu'à sa mort en 1986. Il appartenait au groupe des "artistes et linguistes" de Coquilhatville. Les artistes, c'étaient Walschap, Moeyens, De Knop, Sœur Auxilia, le Frère Herman, et les linguistes, lui et Boelaert. Hulstaert admirait certes Fons Walschap et encourageait, en tant que Supérieur et ami, l'engagement de celui-ci pour l'adaptation de la musique d'église. Joseph Moeyens peut-être considéré comme un peintre talentueux et engagé dans l'intégration de la culture du peuple dans ses expressions artistiques. Hulstaert était Supérieur Religieux et Jans, "Pro-vicaire". Paul Jans n'était pas son ami. Ce dernier s'imaginait avoir une tâche importante et une vocation toute spéciale de protection des intérêts de la Hiérarchie Catholique contre les prétentions des religieux (qu'il était lui-aussi). De grands et âpres conflits en résultèrent. Jans fût mêlé aussi à la fondation d'Æquatoria. Lui résidant à Coquihatville et Hulstaert en voyage à l'intérieur à cette époque (1938), il prenait Æquatoria en mains sans consultation de Hulstaert, ce qui a eu comme conséquence un échange épistolaire très coloré. Néanmoins, en 1954, Jans accepte encore de préparer le numéro spécial d'Æquatoria sur la musique "indigène". 12. "CEUX QUI S'INTÉRESSENT AUX ÉTUDES COLONIALES"Egalement hors de sa Congrégation religieuse, Hulstaert s'était fait un grand nombre d'amis et de connaissances parmi les missionnaires et fonctionnaires occupés comme lui par des problèmes coloniaux. Il contactait des auteurs d'articles pour un échange d'idées ou pour polémiquer. Il s'est trouvé ainsi dans l'épicentre d'un courant d'idées critiques à la colonisation et des noms comme Placide Tempels qu'il n'aimait pas, Alexis Kagame dont il flattait la "tutsiïté", Emile Possoz qu'au début il considérait comme un saint pour finir par s'en distancier totalement, Antoine Sohier dont il était fier d'être l'ami, le rusé Vaast Van Bulck avec ses fausses promesses, Raf Van Caenegehem, l'ami du village persécuté par son évêque, Monseigneur Egide De Boeck à qui il donnait des leçons de linguistique et des conseils moraux, Jozef Van Wing l'homme à consulter, Antoine Rubbens, trop avocat pour estimer le droit coutumier, Basiel Tanghe, l'évêque de l' Ubangi " indigéniste " mais qui lui aussi introduisait le lingala à l'Ecole Normale, G. Van der Kerken, le franc-maçon qui l'invitait à dîner, le protestant John Carrington qui aimait tant les langues " indigènes " mais qui traduit la Bible en lingala, et le malheureux combatif Bittremieux dont la bibliothèque a brûlé quelques mois avant sa mort, sont parmi les plus connus. Dans le monde académique, ses relations sont plus limitées. Ce sont les personnes liées aux Institutions de recherche comme le Musée de Tervuren, les Jardins Botaniques de Meise, de Eala et de Yangambi, de l'IRSAC, et quelques professeurs comme Jan Vansina avec qui il partage en parti le même "terrain ethnologique", Erika Sulzmann (Mainz), qui signait ses lettres par "Ihre Töchter" et Ernst Willhem Müller (Mainz), le "promoteur" de son Doctorat Honoris Causa.. Et n'oublions pas le "grand satan", le Délégué Apostolique, Monseigneur Giovanni Dellepiane, "qui aimait tant le tralala" et qui, voulant protéger les fidèles contre les "turpitudes du paganisme", avait su à temps démasquer Æquatoria comme étant "une feuille pornographique". Quand le monde colonial s'est effondré en 1960 et que ses problèmes ont changé de nature, la correspondance de Hulstaert se tarit et se limite à quelques amis restés actifs dans le domaine de la recherche linguistique. 13. LES EVOLUÉSPAUL NGOI ET AUGUSTIN ELENGAHulstaert a "découvert" Paul Ngoi (1924-1997) au Petit séminaire de Bokuma vers 1934. Ils ne se sont séparés que dans les années 70. Paul Ngoi a été l'informateur le plus important en linguistique et orature mongo. Les innombrables notations sur les fiches qui sont à la base du Dictionnaire et de la Grammaire Lomongo en témoignent. Pour Hulstaert, Paul Ngoi répondait à l'idée qu'il se faisait du "vrai évolué africain": fier de sa langue, de sa culture et de son histoire et... chrétien. Dans cet ordre d'idée il soutient Ngoi quand en 1959 celui-ci érige le Parti des Bûcherons et Ngoi peut s'exprimer en politique dans la feuille de la Mission Lokole Lokiso, car il s'engage à défendre les intérêts des milieux ruraux. Augustin Elenga (1920-1986) travailla pendant de longues années aux côtés de Hulstaert. Il était son informateur-secrétaire. Il s'était engagé avec Paul Ngoi dans le combat pour la valorisation de la culture mongo dans les différents projets socioculturels et politiques. Le hasard a voulu que Hulstaert et ses deux proches collaborateurs soient enterrés côte à côte au cimetière de la Mission Catholique de Bamanya. JUSTIN BOMBOKO ET DOMINIQUE ILOOParmi les évolués urbains, "ces messieurs, qui seront un jour les fossoyeurs de l'église et de la société", comme Hulstaert s'exclamait dans une de ses lettres, on trouve entre autres deux cas spéciaux. Un ancien élève de la mission de Bamanya (et plutard des Jésuites), Justin Bomboko, et un autre, ancien des "maudits" Chers Frères des Ecoles Chrétiennes de Coquilhatville, Dominique Iloo, lui resteront particulièrement fidèles et seront parmi les rares responsables politiques au niveau national de l'après Indépendance, pour s'exprimer publiquement en lomongo et défendre (aussi en politique dans l'Unimo) les idéaux prônées par Hulstaert. 14. HULSTAERT ET SON TEMPSHulstaert est une figure coloniale. Il appartient entièrement à cette époque, même quand il critiquait parfois sévèrement la colonisation. Il n'a jamais entièrement assimilé ou accepté l'Indépendance et ses conséquences inhérentes. Ses réflexions sur la colonisation, ses options pour une "bonne colonisation" restent de valeur exemplaire pour l'étude de la mentalité coloniale. Il a certes attiré un grand nombre de personnes qu'il a pu influencer dans le sens de ses options idéologiques et politiques. D'autre part tout appartient maintenant à l'histoire, sauf son apport scientifique en ethnographie et ses publications linguistiques. Il est clair que ses études historiques ne sont pas de première importance, et que ses contributions ethnographiques le sont plutôt pour leur valeur de témoin oculaire et d'observateur perspicace qu'il était, et pas par la profondeurs de leurs analyses. Ses concepts de race, tribu, peuple, tant de fois discutés dans ses écrits, restent éclectiques. Sur la grande question de la relation entre langue et peuple qui l'a tant hanté, il reste avec son adage "een volk, een taal" (un peuple, une langue), loin des analyses scientifiques contemporaines comme celle du linguiste Sapir, qui en 1921 écrivait "Historians and anthropologists find that races, languages, and cultures are not distributed in parallel fashion, that their areas of distribution intercross in the most bewildering fashion, and that the history of each is apt to follow a distinctive course.(...)Totally unrelated languages share in one culture, closely related languages-even a single language-belong to distinct culture spheres" (Language: An Introduction to the Study of Speech. 1921, Chapter X. Language, Race and Culture) Il prend plutôt à son compte les définitions et les analyses politiques des nationalismes des années trente. Finalement Hulstaert faisait son choix dans la grande variété de théories et d'idéologies avec un seul but pratique: l'unité et la conservation du peuple mongo, et « l'adaptation du message chrétien au génie du peuple à évangéliser.» D'autre part, nous devons reconnaître que Hulstaert, avec cette option, est étonnamment proche de la modernité africaine, de la "renaissance africaine" comme l'a formulée avec tant de combativité Ngungi wa Tiong'o: "In most of my publications, principaly in Decolonizing the mind, (...) I have tried to argue that the language question is so crucial because language occupies a significant position in the entire hierarchy of the organization of wealth, power, and values in a society. Let me summarize the argument: Language is a product of a community in its economic, political, and cultural evolution in time and space. In their very negotiation with nature and one another humans give birth to a system of communication whose highest expression and development is the sign which we come to give the name of language. But language is also the producer of a community, for it is language after all which enables humans to negotiate effectively their way into and out of nature and indeed that which makes possible their multifaceted evolution. It is in that very negotiation that a community comes to know itself as a specific community different from others" ( Ngugi wa Tiong'o, Research in African Literature: The Future of African Literature and Scholarship.) (3) Bibliographie de Gustaaf Hulstaert par Albert De Rop et Honoré VinckNote préliminaire: Ce qui suit est la collation des plusieurs Bibliographies partielles parues antérieurement (Voir ci-dessus). La source principale est: A. De Rop, Bibliographie analytique de G. Hulstaert, M.S.C., Missionnaires du S. Cœur, Borgerhout, 1972, 44 pages. Les remarques analytiques qui suivent les titres sont donc toutes de la main de cet auteur. (3.1.) Publications en langues occidentalesPrésentation Quelques périodiques peu connus: 1920 1923 On some butterflies from New Guinea and Tenimber. Annals and Magazine of Natural History, Ser. IX, 1923, 11, 621-625. New Rhopalocera from Kei, Tenimber, and New Guinea. Annals and Magazine of Natural History, Ser. IX, 1923, 12, 227-232. Les Agaristidae au Musée du Congo, à Tervuren. - Revue zoologique Africaine, Tervuren, XI, 1923, 198-208. Une aberration albinique de Hypolimnas Dubia Pal. - Revue zoologique Africaine, Tervuren, XI, 1923, 2, 209-210. Hétérocères nouveaux du Congo belge. - Revue zoologique Africaine, Tervuren, XI, 1923, 4. 406-411. Bijdrage tot de kennis van de Leuvensche Keverfauna. - Natuurwetenschappelijk tijdschrift, V, 1923, 4 p. Entomologische bijdragen. - Natuurwetenschappelijk tijdschrift, V, 1923, 131-133. Over de pop van de Pericyma cruegeri BTL. - Natuurwetenschappelijk tijdschrift, V, 1923, 1 p. Sint Franciscus Xaverius op Amboina, De Toekomst 4(1923) fasc-5 1924 New Moths from New Guinea, Kei and Tenimber. - Annals and Magazine of Natural History, Ser. IX, 1924, 13, 127-139. Pieridae nouveaux de l'Afrique centrale. - Revue zoologique africaine, Tervuren, XII, 1924, 1, 90-99. Lycaenidae nouveaux des collections du Musée du Congo belge. - Revue zoologique africaine, Tervuren, XII, 1924, 1/2, 112-122; 173-194. Notodontidae nouveaux du Congo belge. - Revue zoologique africaine, Tervuren, XII, 1924, 3, 398-404. Rhopalocères nouveaux du Congo belge. - Revue zoologique africaine, Tervuren, XII, 1924, 4, 476-481. Rhopalocères nouveaux des Indes Hollandaises. - Bulletin de la Société Entomologique de Belgique, Tome 64, 1924, 3, 73-81. Hétérocères indo-australiens nouveaux. - Annales de la Société Entomologique de Belgique, Tome 64, 1924, 3, 85-101. Hétérocères nouveaux du Brésil. - Annales de la Société Entomologique de Belgique, Tome 64, 1924, 3, 105-108. 1925 1926 1927 1928 1930 1931 Uit een reisdagboek. - Annalen 0. L. Vrouw H. Hart, 42,1931,271-274. - Annales N.-D. du Sacré-Coeur, 43, 1932, 54-58. Over de volksstammen van de Lomela. - Congo, 12, 1931,1, 13-52. 1934 Les tons en Lonkundo (Lomongo) - Anthropos, 29, 1934, 1/2, 75-98; 3/4, 399-420. - Extrait publié dans: Congo, 15, 1934, 2, 703-712. Le divorce chez les Nkundo. - Congo, 15, 1934, 2, 657-673 16, 1935, 1, 38-56. - Extrait publié dans: Bull. de juridictions indigènes et de droit coutumier congolais, Elisabethville, 3, 1937, 5, 141-157. Het betalen van den bruidschat bij de Nkundo. - Kongo-Overzee, 1, 1934-35, 3, 129-136. Over de tonen in het Lonkundo. - Kongo-Overzee, 1, 1934-35, 5, 257-273. 1935 Notes sur les instruments de musique à l'Équateur. Congo, 16, 1935, 2, 185-200; 3, 354-375 Une rectification concernant mon article - Les tons en Lonkundo - Anthropos, 30, 1935, 224. De telefoon der Nkundo. - Anthropos, 30, 1935, 3, 655-668. Hondennamen bij de Nkundo. - Kongo-Overzee, 2, 1935-36, 4, 226-289. 1936 Les idées religieuses des Nkundo. - Congo, 17, 1936, 2, 668-676. Rectifications à apporter à l'article: Les tons en Lonkundo. Anthropos, 31, 1936, 2, 576. Huwelijk der Nkundo-negers. - Elckerlic, 2, 1936, 48, 1 1. De rechterlijke organisatie in Congo. - Elckerlic, 2, 1936,4, 26. Rond het Mulattenvraagstuk in Congo. - Elckerlic, 2, 1936, 8, 25. Lonkundo-Nederlands woordenboek. (AN). - Heverlee, M.S.C., 1936, 274 p., polyc. Des différentes formes de mariage et unions pseudo-matrimoniales chez les Nkundo. - Bull. de juridictions indigènes et de droit coutumier congolais, Elisabethville, 4, 1936, 10, 229-247. Kolonisatie en inheemsche taal. - Nieuw Vlaanderen, 2,1 936,1 5, 8; 1 6, 9. Het talenvraagstuk in Belgisch-Kongo. - Kongo-Overzee, 3, 1936-37, 1, 49-68. 1937 Bibliographie van het lonkundo-lomongo. - Congo, 18, 1937, 2, 533-555. Coutumes funéraires des Nkundo. - Anthropos, 32, 1937, 2, 502-527; 3, 729-742. - Extrait publié dans: Congo, 19, 1938, 1, 451-461. Woorden en uitdrukkingen in ons nieuw gebedenboek. Æquatoria, 1, 1937-38, hors série, n° 2, 3-1 1. Considérations sur l'orthographe du lonkundo-lomongo. Æquatoria, 1, 1937-38, 1, 1-12. Grafbeelden en standbeelden. - Æquatoria, 1, 1937-38, 4, 1-8. - Congo, 19, 1938, 2, 94-100. Dialektale stromingen in het lomongo-lonkundo. - Æquatoria,1, 1937-38, 7, 1-16. Notes sur le mariage des Ekonda. - Æquatoria, 1, 1937-38, 9, 1-11. 1938 Les sanctions coutumières contre l'adultère chez les Nkundo. Bruxelles, 1938, Mémoire de l'I.R.C.B., 53 p. Missie en volksvermaak bij de Nkundo. XVe Semaine de Missiologie, Louvain, 1938, 413-423. Mission et divertissements populaires. - Æquatoria, 3,1940,1, 16-21. Le mariage des Nkundo. - Bruxelles, 1938, Mémoire de l'I.R.C.B., VIII + 520 p., carte. Bedenkingen bij het nieuwe schoolprogramma voor Belgisch-Kongo, Kongo-Overzee 4(1938) 223-225 (L.v.p.) Schoolkwestie in Congo, Elckerlic 24 sept. 1938. 1939 (En coll. avec E. Boelaert) Les manifestations artistiques des Nkundo (Tshuapa). - Brousse, 4, 1939, 2, 18-22. La langue véhiculaire de l'enseignement. - Æquatoria, 2,1939, 8, 85-89. Vergelijkende taalstudie 111. - Æquatoria, 2, 1939, 7, 73-82. Identité coutumière (Nkundo-Mongo). - Bull. de juridictions indigènes et de droit coutumier congolais, Elisabethville, 7, 1939, 5, 160. Schets van het lontomba. - Kongo-Overzee, 5, 1939, 4, 205-221; 6, 1940, 1, 1-29. Bij het ontwerp van een nieuw schoolprogramma, Kongo-Overzee 5(1939)188-192 (L.v.P.) 1940 (En coll. avec Mgr. Tanghe) Taal en onderwijs. - Æquatoria, 3, 1940, 1, 28-29. En lisant « autour de la dot.. (M.S.C.) - Æquatoria, 3, 1940, 2, 74-78. Taaleenmaking. - Æquatoria, 3, 1940, 1, 30. Lingala (Mise au point). - Æquatoria, 3, 1940, 2, 33-43; 3, 65-73; 5, 127-131. (En coll. avec D. Brown) Ntomba. - Æquatoria, 3, 1940, 2, 63. Une loi française contre les mariages forcés. (G.H.) Æquatoria, 3, 1940, 2, 59-60. (En coll. avec Mgr. Wantenaar) Bongando en rasfierheid. - Æquatoria, 3, 1940, 2, 63-64. (En coll. avec B. Tanghe et E. De Boeck) Bestaat er wel in de Congolese talen een tegenwoordige tijd, Æquatoria,3, 1940, 3, 90-95. Editorial, Æquatoria 3(1940)1 1941 Nkundo et mongo. - Æquatoria, 4, 1941, 2, 35-37. Tonetiek van lomongo en tshiluba. - Æquatoria, 4, 1941,3, 56-58. (En coll. avec P. Ngoi) Le veuvage chez les Nkundo. Æquatoria, 4, 1941, 4, 68-78. (En coll. avec J. De Boeck) Epistolaria over éénmaking der Mongo-dialekten. - Æquatoria, 4, 1941, 1, 19-20. La garde d'enfant chez les Mongo. - Bull. de juridictions indigènes et de droit coutumier congolais, Elisabethville, 9, 1941, 2, 29-34. (En coll. avec G. De Boeck) Taaléénmaking. - Æquatoria, 4, 1941, 1, 19-20. Morale indigène. - Æquatoria, 4, 1941, 5/6, 119-120. Nederlands-Lonkundo woordenboek. (AN) Bokuma, M.S.C., 1941, 365 p., polyc. Over het dialekt der Boyela. - Æquatoria, 4, 1941, 5/6, 95-98; 5, 1942, 1, 15-19; 2, 41-43. 1942 A propos de vol. (N.D.) - Æquatoria, 5, 1942, 2, 33-38. Adaptation des cérémonies de mariage. - Æquatoria, 5, 1942, 5, 1 1 1-11 2. Editorial, Æquatoria 5(1942)88 1943 Enseignement de la formation générale. - Æquatoria, 6, 1943, 4, 97-103. Style oral. - Æquatoria, 6, 1943, 3, 67-71. (En coll. avec L. Bittremieux) A propos de la langue unifiée. - Æquatoria, 6, 1943, 2, 37-41. Over taaléénmaking. - Æquatoria, 6, 1943, 1, 13. Corvées et prestations, Æquatoria 7(1944)161 1944 Sur le problème de la natalité. - Æquatoria, 7, 1944, 1, 42. L'alimentation de l'indigène. - Æquatoria, 7, 1944, 4, 155-167. Natalité, Æquatoria 7(1944)42-44 et 160-161 1945 Individu et communauté. - Æquatoria, 8, 1945, 1, 28-29. Délinquance juvénile. (V.M.) - Æquatoria, 8, 1945, 2, 95. Style oral. - Æquatoria, 8, 1945, 4, 151-152. Etsifyelaka III. (AN). - Mbandaka, M.S.C., 1945, 103 p. Politesse mongo. - Æquatoria, 8, 1945, 3, 103-110. Formation générale et école primaire. - Æquatoria, 8, 1945, 3, 87-91. Lomongo et Ngbandi. - Æquatoria, 8, 1945, 4, 153-155 9, 1946, 3, 103. 1946 Rechtstreekse rede en chronologische orde in de Kongotalen. - Æquatoria, 9, 1945, 3, 100-103. L'ethnie mongo. - Æquatoria, 9, 1946, 2, 69-76. Connectieve bijzinnen in het lomongo. - Æquatoria, 9,1946, 4, 135-137. Les langues indigènes et les Européens au Congo belge. African Studies, 5, 1946, 2, 126-135. Prijskamp van ritmische woordkunst. - Brousse, 9, 1946, 1/2, 29-31. Quelques notes supplémentaires concernant la langue lonkundo. - Anthropos, 41-44, 1946-1949, 1, 331. 1947 Taaléénmaking en dialektenstudie. - Zaïre, 1, 1947, 3, 885-901. Notes sur l'enseignement des arts et métiers indigènes dans les écoles du Vicariat Apostolique de Coquilhatville. Brousse, 12, 1947, 1/2, 11-16. 1948 Rupture du mariage. (G.H.) - Æquatoria, 11, 1948, 3, 114. Note démographique. - Æquatoria, 11, 1948, 1, 20-22; 2, 50-52. - Zaïre, 3, 1949, 4, 433-440. Le dialecte des Pygmoïdes Batswa de l'Équateur. - Africa, 17, 1948, 1, 21-28. Carte du mérite civique. (N.D.) - Æquatoria, 11, 1948, 3, 103-105. La politique d'immigration au Congo belge. (G.H.) - Æquatoria, 11, 1948, 2, 76-77. 1949 Exposition d'art religieux missionnaire. - Æquatoria, 12, 1949, 3, 106. Adaptation des cérémonies de mariage, N.Z.M.W. 5(1949)227-28 1950 Carte linguistique du Congo belge. - Bruxelles, 1950, Mémoire de l'I.R.C.B., 66 p. + carte. La négation dans les langues congolaises. - Bruxelles, 1950, Mémoire de l'I.R.C.B., 71 p. Exposition d'art missionnaire au Vatican. - Æquatoria, 13, 1950, 4, 149-150. - Neue Zeitschrift für Missionswissenschaft, 6, 1950, 4, 306. Feu la coutume indigène? - Bull. des séances de l'I.R.C.B., Bruxelles, 21, 1950, 1, 148-160. Les langues indigènes peuvent-elles servir dans l'enseignement ? - Bull. des séances de l'I.R.C.B., Bruxelles, 21, 1950, 2, 316-340. Tonologie van het lomongo. - Kongo-Overzee, 16, 1950, 2/3, 139-147. Taaléénmaking in het mongo-gebied. - Kongo-Overzee, 16, 1950, 5, 292-298. Het tienjarenplan. - Æquatoria, 13, 1950, 2, 49-50. I.F.A.N. (G.H.) - Æquatoria, 13, 1950, 3, 114. Questions de salaires. - Æquatoria, 13, 1950, 3, 107-110. 1951 Discours du gouverneur général. - Æquatoria, 14, 1951, 3, 95-102. L'instruction des filles. - Æquatoria, 14, 1951, 4, 129-130. Annales N.D. du Sacré-cœur, 63, 1952, 58-60. Question de dot. (G.H.) - Æquatoria, 14, 1951, 4, 144-146. Les langues indigènes dans l'enseignement. - Compte rendu de la XXVie session Incidi, Bruxelles, 1951, 401-410. 1952 Valeurs culturelles. (V.M.) - Æquatoria, 15, 1952, 4, 146147. 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Au sujet de deux cartes linguistiques du Congo belge. Bruxelles, 1954, Mémoire de l'I.R.C.B., livre 38-1, 53 p. Au sujet de l'immatriculation, Æquatoria 19(1956)112-114 1954 Sur les droits du chef de famille. - Æquatoria, 17, 1954, 4, 1 54-156. Rechtspraakfabels van de Nkundo. (En coll. avec A. De Rop) - Tervuren, 1954, Annales du Musée royal du Congo belge, Linguistique, vol. 8, IX + 170 p. La liberté scolaire en Afrique, Pax 2(1954) 2,9 L'homme congolais, Pax 2(1-954)2,1,10 Discours du Gouverneur Général, Æquatoria (1954)112-114 Over taalgeographie, Æquatoria (1954)159-160 Ecoles laïcs pour indigènes (A.I.E.), Æquatoria 17(1954)161-163 A Monsieur Baert (Un lecteur attentif), Pax 2(1954)7,5 1955 Conférence interafricaine de Bukavu. - Æquatoria, 18,1955, 3, 96-97. Dénatalité dans l'Uele. - Æquatoria, 18, 1955, 3, 105-106. Discours du gouverneur général 1955. - Æquatoria, 18, 1955, 4, 134-138. Jugements de l'Equateur. - Bull. de juridictions indigènes et de droit coutumier congolais, Elisabethville, 23, 1955, 3, 49-68. Æquatoria 1956 Chants de portage. - Æquatoria, 19, 1956, 2, 53-64. Noms de personnes chez les Nkundo. - Æquatoria, 19,1956,3, 91-102; 4, 135-136. Note sur les redevances de chasse. - Zaïre, 10, 1956, 3,283-289. Présentation d'une étude du Dr. E. Müller, intitulée: "Le droit de propriété des Mongo-Bokote". (En coll. avec E. Boelaert) - Bull. des séances de l'A.R.S.C., 2, 1956, 6, 921-922. La leçon du Kenya. (V.M.) - Æquatoria, 19, 1956, 3, 103-105. Au sujet de l'immatriculation, Æquatoria 19(1956)112-114 1957 La langue Ntomba. -Æquatoria, 20, 1957, 2, 57-62. Vlaams Flilologencongres. - Æquatoria, 20, 1957, 2, 63-65. Droit coutumier. - Æquatoria, 20, 1957, 4, 121-124. Brasseurs indigènes. - Annales N.-D. du Sacré-Coeur, 68, 1957, 84-85, ill. Semaine interafricaine de formation religieuse. - Æquatoria, 20, 1957, 3, 96-103. - Annales N.-D. du Sacré-Coeur, 68, 1957, 152-154; 168-169; 69, 1958, 5-7. Le discours du Gouverneur Général, Æquatoria 20(1957) 90-95 (signé X) Problèmes alimentaires, Æquatoria 20(1957)129-135 (=V.M.) 1958 Basiel Costermans (11 november 1903 - 14 mei 1957), Bull. des séances de l'A.R.S.C., 4, 1958, 1, 209-216. Droits fonciers Æquatoria 21(1958)150 1959 Les cercueils des Eleku. - Æquatoria, 22, 1959, 1, ld-15. Touring Club royal du Congo belge, 26, 1959, 8, 17-22. De bronnen van het lingala. - Zaïre, 13, 1959, 5, 509-515. 1960 L'adoption par le mariage. - Æquatoria, 23, 1960, 2, 41-43. Les cercueils anthropomorphes. - Æquatoria, 23, 1960, 4, 121-129, ill. On the classification of Congo languages. African Studies, 19, 1960, 3, 173-176. Une tribu pygmoïde du Congo belge en voie de disparition. - Bull. Intern. Committee on urgent anthropoi. and Ethnot. research, 1960, 3, 24. 1961 Les Mongo. 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Bull. des séances de l'ARSOM, Bruxelles 1973, 4, 670-675 1974 Sur les dialectes des Bakutu, Cultures au Zaïre et en Afrique, revue zaïroise des sciences de l'homme, (Kinshasa) 1974, 4, 3-46 La société politique nkundo, Etudes Zaïroises, (Kinshasa) 1974, 2, 85-107 Gauche et droit dans les dialectes mongo, Orbis, (Leuven)23(1974)2, 316 327. 1975 Nordkongo - Der Zentrale Teil, in Hermann Baumann, Die Völker Afrikas und ihre traditionellen Kulturen, Teil I, Franz Steiner Verlag, Wiesbaden, 1975, 722-746 1976 1977 Documents africains sur la pénétration européenne dans l'Équateur, Enquêtes et documents d'histoire africaines, U.C.L., Leuven, 1977, n 2, 51-69. Berceuses Mongo et formules de numération, Ceeba publications, Bandundu, 1977, 94p. Problèmes de traduction en langue bantoue, Bulletin de l'ARSOM, 1977, 331-371, Bruxelles Esquisse de sémantique mongo, ARSOM, Sciences morales et politiques, Bruxelles, 1977, n° 42-3, 82p. Esquisse du parler des Lwankamba, Annales du Musée Royal d'Afrique Centrale, Sciences humaines n° 90), Tervuren 1977, 203-246. 1978 Protection contre le mal. Notes sur l'enkonya, Enquêtes et documents d'Histoire africaine, UCL, Leuven, n° 39 1978, 117-123 Témoignages pour la dialectologie mongo. Bull. des séances de l'ARSOM. Bruxelles, 1978/39, 357-371 Poèmes mongo anciens, Annales du Musée Royal de l'Afrique centrale, Sciences humaines, n° 93, Tervuren, 1978, 549p. Le Dieu des Mongo, in Cahiers des religions africaines 12, 1978, 33-84; et aussi dans: Anthropos, 75, 1980, 203-249 1979 Influence du français en lomongo, Bull. ARSOM, Bruxelles, 1979/4, 601-613 279. Traditions orales mongo, CEEBA Publications, II, 50, Bandundu, 1979 Sur l'emploi des plantes médicinales chez les Mongo, Revue de Recherches Scientifiques, Kinshasa, vol. unique, 1979, 61-75. 1980 Le voyage au Congo d'un officier danois. Notes et commentaire sur le séjour à l'Équateur Knud Jespersen, (1898-1908) Enquêtes et Documents d'Histoire Africaine, Louvain-la-Neuve 4(1980) 64-76 1981 1982 La découverte de la Salonga, Annales Æquatoria, 3(1982)181-185 Chants Mongo, CEEBA Publications II/76, Bandundu 1982, 175 p. Chansons de danses mongo, CEEBA publications, II 78, Bandundu 1982, 127 p. La langue des Eleku, CEEBA Publications, III/7, 1982 1983 Tradition orales sur l'origine de Mbandaka, Annales Æquatoria 4(1983)163-171 Possoz et Tempels: influences mutuelles, Revue africaine de théologie 7(1983) nr 14, 215-221 Herinneringen aan de oorlog, dans Le Congo Belge durant la seconde guerre mondiale, ARSOM Bruxelles, 1983, 587-595. Notes sur le dialecte de Bolanda, dans F. Nzuji et E.Sulzmann: Mélanges de Culture et de linguistique africaines. D.R. - Dietrich Reimer Verlag, Berlin 1983, p. 419-448 1984 Mongo, [Catalogue de l'Exposition Mongo] St. Niklaas, 1984 (Collaboration). Eléments d'histoire mongo ancienne, ARSOM, Classes de sciences morales et politiques, 48/2, Bruxelles 1984, 83 P. Les Parlers Losikongo, CEEBA Publications, III/10 Bandundu, 1984, 87 p Les parlers des Emoma, Mpongo et Nkole; Esquisse linguistique des Booli, CEEBA Publications deIII/12, -Bandundu, 1984, 132 p. A. Kagame dans: Réflexions (Gr. Sém. Bamanya), 2(1984)1-14 Grammaire Londengese, (Traduction d'un manuscrit en néerlandais de A. Goemaere) CEEBA III, II, 1984 1985 Les langues Kuba et Mongo, Annales Æquatoria 6(1985)87-106. Note sur l'origine du mot Salongo, Annales Æquatoria, 6(1985)206. Encore les cercueils anthropomorphes des Nkundo, Annales Æquatoria 6(1985)206-209 Avec Glave à l'Équateur, Zaïre-Afrique 35(1985)1982, 373-79. Het epos van Lianja.Verhalen en gedichten van de mongo in Centraal Afrika, Meulenhoff, Amsterdam, 1985, 260 p. Mongo et Kuba: le nom de Dieu, Cahiers des Religions Africaines 6(1985)38,291-294 Traduction de la Bible en langues zaïroises, Annales Æquatoria 6(1985)248-249 Au sujet de quelques langues dans la Cuvette Centrale, Annales Æquatoria, 6(1985)213-214 1986 Tswambe, Annales Æquatoria 7(1986)167-171 Encore Bondombe, Annales Æquatoria 7(1986)195-219 La langue des Jofe, Annales Æquatoria 7(1986)227-264 Encore Bondombe, [Corrections et additions à 3(1982) Annales Æquatoria 7(1986)195-219 1987 Complément au dictionnaire lomongo-français. Additions et corrections, Etudes Æquatoria-2, Mbandaka 1987, 463 p. 1988 Les parlers des Lokalo méridionaux, Annales Aeauatoria 9(1988)133-171 Supplément à la Grammaire lomongo, (Etudes Æquatoria-5) Mbandka, 1988, 59 p. Les ancêtres de Lianja. Prolégomènes à l'épopée des Mongo, (Etudes Æquatoria-5), Centre Æquatoria, Bamanya, 1988, 64 pages (Traduction française par G. Hulstaert de L. Bamala, De Voorouders van Lianja, Tervuren, 19-58, 115) L'ethnie mongo, Les Nouvelles Rationalités Africaines (Louvain-la-Neuve) 3(1988)397-403 1989 Le concours de l'ARSOM, Annales Æquatoria, 10(1989)364-366 Orientations pour la recherche future chez les mongo (Etudes Æquatoria-2), Mbandaka 1989, p. 41-48 [Notices biographiques des confrères MSC] dans Biographie belge d'outre-mer, M. Es, G.Fleuren, P. Fontein, G. Heireman, P. Jans, H. Kemp, G. Léonet, Adriaensen, B. Bakutu,, J. Cortebeeck, M. Dubrulle, J.Michielsen, J. Moeyens, A. Costerman, E. Van Der Kinderen, J. van Dun, J. Van Gorp, J. Van Kollenburg, H. Vermeiren, L. Vertenten, J. Yernaux, L. Van Der Beken, H. Dellafaille, E. Van Goethem, J. Van Kerkhoven, H.Ruys, H. Sluiter, L. Smolders, G. Wauters. Les verbes en lokonda (en collaboration avec l'abbé Ilonga Mpongo), Annales Æquatoria 10(1989)201-222 A l'origine du lingala, Afrikanistische Arbeitspapiere, 1989, n° 17, p.81-114 1990 Aux origines de la mission de Bamanya, Annales Aequtoria 11(1990)427-428 Souvenirs du vieux Bamanya, Annales Æquatoria 11(1990)429-432 Marie aux Léopards, Annales Æquatoria 11(1990)433-435. Souvenirs de quelques groupes pygmoides, Annales Æquatoria 11(1990)436-438. Encore la Salonga, Annales Æquatoria 11(1990)425. Qui sont ces Bakongo, Annales Æquatoria 11(1990)425-426 Conflits et leur solution chez les Nkundo, Die Vielfalt der Kultur (K.H. Kohl éd., Reimer, 1990,Berlin, p. 198-201 Tswambe, dans: Mbandaka Hier et aujourd'hui (Etudes Æquatoria-10) Bamanya-Mbandaka, 2-115, repris de Annales Æquatoria 7(1986) 167-171 Origines de la mission de Bamanya, Mbandaka hier et aujourd'hui, p. 199-201, repris de Annales Æquatoria 11(1990)427-429 Mbandaka Traditionnel, dans Mbandaka Hier et aujourd'hui (Etudes Æquatoria-10) Bamanya-Mbandaka, p. 21-81 (repris de Annales Æquatoria 7(1986)75-147 1991 Règle et exception en lomongo, Annales Æquatoria 12(1991)524-527 Mission et langue, Annales Æquatoria 12(1991)527-533 Vieux souvenirs de Boènde, Annales Æquatoria 12(1991)547-551 L'épopée Lianja et l'histoire, Annales Æquatoria 12(1991)163-178 Le dialecte des Ngelewa, Annales Æquatoria 12(1991)425-445 Mission et langue, Annales Æquatoria 12(1991)527-533 1992 Notes sur la politique de la relégation, Annales Æquatoria, 13(1992)538-545 Institutions coutumières mongo, Annales Æquatoria, 13(1992)528-538 Exploration de la Jwafa par Curt von François en 1885, dans Mélanges en mémoire de E. Sulzmann, ("Mainzer Beiträge zur Afrika-Forschungung)1992 Onomastqie mongo, Annales Æquatoria, 13(1992), 161-275 1993 Le dialecte des Yongo, Annales Æquatoria 14(1993)6 Dialecte des Mpenge, Annales Æquatoria 14(1993)168-87 Esquisse du parler des Bosaka-Nkole, Annales Æquatoria 14(1993)88-127 Le dialecte des Monye a Yafe, Annales Æquatoria 14(1993)128-139 Le dialecte des Ngombe a Mun. Annales Æquatoria 14(1993)140-1'77 Les dialectes Ntomb'a Nkole, Annales Æquatoria 14(1993)178-199 Le dialecte des Bosanga, Annales Æquatoria 14(1993)200-215 Le dialecte de Bamata, Annales Æquatoria 14(1993)216-234 Le dialecte des Mangilongo, Annales Æquatoria 14(1993)235-264 Le parler des Iyembe de la Lokolo, Annales Æquatoria 14(1993)265-286 Sur le parler des Bolongo, Annales Æquatoria 14(1993)287-305 Les préfixes nominaux li- et bi- dans les dialectes mongo, Annales Æquatoria 14(1993)306-321 Le groupe présentatif en lomongo, Annales Æquatoria 14(1993)322-333 Connectif et possessif dans les langues mongo, Annales Æquatoria 14(1993)334-44 Les interrogatifs dans les dialectes mongo, Annales Æquatoria 14(1993)4.5-377 Corrigenda du Dictionnaire Français-Lomongo de G. Hulstaert, Annales Æquatoria 14(1993)378-391 Complément à la Bibliographie de G. Hulstaert, Annales Æquatoria 14(1993)392- 1994 Encore des formules de salutation solennelle mongo (nsako), Annales Æquatoria 15(1994) 383-398 Graham Greene et les missionnaires catholiques au Congo Belge, Annales Æquatoria 15(1994) 493-504 1995 1999 2001 2002 (3.2.) Correspondances publiéesFR. BONTINCK, Aux origines de la "Philosophie bantoue", Kinshasa, Fac. De Théologie Catholique, 1984 [Correspondance avec Placied Tempels] FR. BONTINCK, Tempelsiana II, Revue Africaine de Théologie (Kinshasa) 1987, 237-244 [Une lettre de Tempels à Hulstaert] VINCK H., La correspondance scientifique Gustaaf Hulstaert, Annales Æquatoria 9(1988)269-276 VINCK H., Activités entre 1950 et 1960, Annales Æquatoria 12(1991) 11-50 [7 lettres à des correspondants divers entre 1941 et 1951] VINCK H, Correspondence Kagame-Hulstaert, Annales Æquatoria 5(1984)178; 6(1985)177-187; 7(1986)332-338 [Présentation] VINCK H., Correspondance Kagame-Hulstaert, Annales Æquatoria 16(1995)467-588 [Texte intégraux] VINCK H., Correspondance G. Hulstaert-E. De Boeck, Annales Æquatoria 15(1994)505-575 VINCK H., Société coloniale et droit coutumier. La correspondance G. Hulstaert-A. Sohier (1933-1960), Annales Æquatoria 18(1997)9-238 VINCK H., Législation, Colonisation, Civilisation. La correspondance Hulstaert-Devaux (1939-1940), Annales Æquatoria 19(1998)305-328 (3.3.) Livres, livrets (traductions et compositions) en lomongo1933 Buku ea njekola eandelo la ekotelo II. (AN). - Mbandaka, M.S.C., 1933, 102 p., ill.; 2e édition: 1945, 55 p.; 3e édition: 1951, 55 p.; 4e éd. 1957 1934 1935 Katakisimo ea Nkundo-Mongo (En coll. avec E. Boelaert et P. Vertenten). - Mbandaka, M.S.C., 1935, 49 p.; 2e édition: 1950, 67 p. Ekakwelo ea balako ba katakisimo. (AN). - Mbandaka, M.S.C., 1935, 82 p. Mbondo. Coquilhatville, 1935, 7 p. 1936 1937 Etsifyelaka 1. (AN). - Mbandaka, M.S.C., 1937, 35 p.; éd. en 1954, 61 p.; 1968, 61 p. Losilo jwa bonanga bokiso. (AN). - Mbandaka, M.S.C., 1937, 15 p. Etsifyelaka II. (AN). - Mbandaka, M.S.C., 1937, 64 p.; 2e éd. 1959, 62 p.; 3e éd. 1966, 62 p. 1938 Etsifyelaka III, (AN) Mbandaka, MS.C., 1945; 2e éd. 103 p. 1949 1950 1953 Buku ea Eandelo III, MSC Coq 1953 1954 1955 Efangeli ea Yesu Kelesu, bokota wa Yoanasi. (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1955, 76 p. Efangeli ea Yesu Kelesu, bokota wa Mateo. (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1955, 102 p. Bosako w'oyengwa III. (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1955, 250 p., ill., 2e édition. Bosako w'oyengwa II. (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1955, 151 Bosako w'oyengwa 1. (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1955, 63 p., 1957 Bifangeli la belemo beki Baapotolu. (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1957, 429 p. 1959 Bikosa bya sakalameto ea bolonganyi. (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1959, 10 p. 1961 1962 Loondo jwa sapele. (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1962, 37 P. 1963 Ntsingo ea katakisimo III. (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1963,299 p. Mbondo nda misa. (AN). - Mbandaka, M.S.C., 1963, 52 p. 1965 1966 Sakalameto la ntungo ya bakonyi (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1966, 46 p. Nkunji ea bokelesu. (AN). - Mbandaka, M.S.C., 1966, 44 p. Ntungo y'Ekelesa. (AN) - Mbandaka, M.S.C., 1966, 32 P. 1967 Benkanda beki Baapotolu la Njiso. (AN) Mbandaka, M.S.C., 1967, 307 p. 1968 1975 1977 Bonkanda wa Njakomba, Elaka ea Yooko, Diocèses de Mbandaka-Bikoro et de Bokungu-Ikela, 1985 Ntungo y'ekelesa, Sans date. Traduction (imprimés et ronéo) de quelques textes du Rituale Romanum, dans leurs version de Vatican II. Pendant les années 1970, traduction du Missel Romain (imprimé) et du Lectionnaire de la messe (ronéo), publiés par le Concile de Vatican II. (3.4.) Articles en lomongoNote: Sur les publication locales en langues africaines voir Annales Æquatoria 4(1983)157-164 et Mbandaka, Hier et aujourd'hui, Bamanya, Centre Æquatoria 1990, 227-234 1937 1939 1940 1941 1942 1944 1946 et 1947 1947 1950 1956 1957 1958 1962 Honoré Vinck, Lovenjoel, 6 juillet 2001 | ||||||||
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